Pour le défilé Dior automne-hiver 2023-2024, la directrice artistique Maria Grazia Chiuri a imaginé une collection toute en noir et blanc, inspirée par Édith Piaf et Juliette Gréco.
Vu combien la maison Dior s’épanouit depuis 76 ans maintenant, on en oublie souvent que son fondateur n’a régné que de 1947 à 1957, année de sa disparition tragique. Aujourd’hui dirigée artistiquement par Maria Grazia Chiuri, l’empire mode de l’avenue Montaigne continue donc de réinterpréter les codes très années 1950 légués par le grand couturier. C’est ce qui explique en partie les coupes de son nouveau défilé Dior automne-hiver 2023-2024, présenté le 28 février 2023 à Paris. Et ce, dans un décor lumineux signé par l’artiste portugaise Joana Vasconcelos, au milieu des Tuileries, devant 1600 invités.
Catherine Dior, Juliette Gréco et Édith Piaf : les 3 muses du défilé Dior automne-hiver 2023-2024
C’est de cette période que viennent aussi les trois muses de la saison : la sœur du fondateur, Catherine Dior (après avoir été résistante, elle est devenue fleuriste et même la première femme à posséder son propre commerce aux Halles à Paris) ; la chanteuse et actrice Juliette Gréco ; et la chanteuse venue des cabarets Édith Piaf.
Les deux dernières, monuments de la culture populaire française, étaient dans la bande-son du défilé, tandis qu’un t-shirt orné du titre « Je ne regrette rien » de La Môme s’annonce déjà comme un futur best-seller. En fait, le vestiaire pouvait sembler relativement simple, mais c’est ce qui le rendait particulièrement accessible, et évitait de tomber dans le déguisement post-Seconde guerre mondiale.
Ce qu’il faut retenir du défilé Dior automne-hiver 2023-2024
Les tailleurs ont les épaules rondes, les jupons une forme corolle, certains paletots, doudounes et manteaux s’ornent d’un matelassage en forme de cannage (signature de la maison). Évidemment, la grande couturière italienne reprend aussi des silhouettes phares de la maison, comme la veste de tailleur bar (caractérisée par sa taille marquée qui repart en basques sur les hanches), ou les escarpins « Choc » de Roger Vivier de la première collection de Christian Dior, « New Look » en 1947. C’en devient presque une carte postale de Paris avec les bijoux en forme de tour Eiffel, qui se vendront assurément comme des petits pains.
Maria Grazia Chiuri a taillé toute sa collection principalement en noir (inspiration Juliette Gréco et Édith Piaf oblige), mais quelques pièces marine, crème, et motifs pied de poule, léopard et floraux (on reste chez Dior, après tout) viennent éclairer l’ensemble. Enfin, beaucoup de looks pouvaient sembler froissés : un effet recherché pour créer un esprit patiné, prêt à être enfilé sans être intimidé par trop de préciosité.
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