Bon, à la demande générale (3 personnes), je vais partager des bouts de mon petit séjour à NY avec vous. Mon voyage était un touriste-shopping-vinyl-family tour. En clair, une tonne de choses à faire, des gens à voir et donc zéro temps pour se reposer. L’horreur. Impossible de ne pas craquer et avec Doudou on s’est donc beaucoup engueulé – lui me trainant dans les shops à vinyls, moi le séquestrant chez Victoria’s Secret… Je crois que j’ai enfin compris pourquoi les voyages de noces n’étaient faits que de baise et de bronzing : l’aventure est source de conflit. Note pour mon hypothétique futur mariage : préférer les Seychelles au Japon.
Le premier truc qui choque : rien ne choque. New York est une ville qu’on connaît bien grâce aux séries et au cinéma donc l’effet de surprise est un peu loupé et le dépaysement pas si total. En arrivant, on rentre au choix dans un épisode de Sex and The City (quartiers branchés comme Meatpacking), un film catastrophe (Midtown et ses gratte-ciel), une série policière (le métro, les rues sombres, les voitures NYPD), etc. A chacun ses références ! Personnellement j’ai revécu un bout d’Ugly Betty (les bagles au fromage), Je suis une légende (tout NY mais sans les morts vivants !), Sex Intentions (Central Park et l’immeuble Dakota mais sans la langue – on était trop fatigués) ou Les Experts… (le métro mais sans les meurtres). Fun.
En restant à peine plus d’une semaine sur place, on a le temps de faire les sites touristiques mais moins les magasins, et vice versa. Résultat, il a fallu faire des concessions. On a zappé les musées et on s’est concentré sur les trucs de beaufs : Statue de la Liberté, Empire State, hélico, Time Square, M&Ms World, etc. La classe.
En tant que presque parisienne, j’abordais NY avec une certaine quiétude : les plans de métro, ça me connait. Une ligne rouge, une ligne jaune, une ligne verte… Ok j’ai pigé ! Oui mais voilà, le métro NY c’est une horreur ! Sur une ligne, passent parfois 4 trains différents qui ne s’arrêtent pas à toutes les stations et mieux vaut écouter les appels fait à chaque arrêt – et donc être bilingue puisque ça donne des trucs du genre « Arrêt sur le 34ème ! Le bout du train va repartir au dépôt dans le Bronx par la voie express donc si vous tenez à la vie merci de changer de wagon. Vous avez 15 secondes. » ou encore « J’ai décidé que j’allais sauter les 10 prochaines stations donc si vous comptiez vous y arrêter, allez-y à pied ! ». La lose.
Bon en vérité c’est plus formel mais pour une pauvre petite touriste qui spique ingliche jeust heu liteul bite, c’est embêtant. Autre chose : les bouches d’entrée ne sont pas le même selon qu’on souhaite aller dans un sens ou dans l’autre d’une ligne… Et ça on l’a compris qu’au bout du 3ème jour… Résultat on a perdu un temps monstrueux dans le métro qui au passage pue moins que le métro parisien. Les wagons sont super propres, c’est surveillé et donc aucun problème à signaler… Aaaah l’Amérique aseptisée. Ah si !… Peut être les rats et les cafards géants qui trainent sur les voies le soir… Miam !
Pour bien réaliser l’ampleur de la ville, la hauteur de ses buildings et sa splendeur surdimensionnelle (oué ça veut peut-être rien dire mais c’est comme ça que j’ai envie de dire), une seule solution : s’élever. Quelques solutions :
• Monter en haut de l’Empire State Building mais attention : on y est mal reçu, la queue est in-ter-minable (un long labyrinthe glauque déconseillé aux claustros) et ca pue l’usine à fric. Donc faites-le, mais uniquement le soir (moins de monde) et pour le jour, préférer la solution ci-dessous.
• Monter en haut du Rockfeller Center (là où il y a la fameuse patinoire et le grand sapin dans Maman j’ai raté l’avion). C’est sur la 5ème avenue, ça s’appelle Top of the Rock, ca coûte le même prix que l’Empire State (20$) et à ce prix-là, on grimpe au 67ème étage pour accéder à la super terrasse panoramique du building. Un must et une vue imprenable sur Central Park et l’Empire State.
• Prendre l’hélico. Ca fait un peu Sarko en vacances à Miami mais c’est accessible au commun des mortels (à partir de 100 euros pour 10 minutes de tour pour voir Manhattan dont le fameux Ground Zero et la Statue de la Liberté). Un truc à faire si on a les sous. Attention : évite la compagnie Liberty, pour les avoir vu faire (le terminal est commun à toutes les compagnies) c’est de la merde (8 personnes dans le même appareil, un personnel qui parle mal aux gens, des vendeurs collants, des taxes surprises, etc).
• Venir ou partir en avion. Ca, a priori, ca devrait être faisable. Si tu choisis d’arriver à l’aéroport JFK, ton oiseau de malheur survolera la ville. Prie maintenant pour qu’il y ait du beau temps.
A côté de ça, impossible de ne pas faire les « petits quartiers » ou « villages ». S’y promener permet de découvrir l’autre New York, celui où on vit, on prend le temps de manger, d’élever ses enfants et accessoirement de faire du shopping sympa !
Enorme coup de cœur pour Nolita, ce quartier niché non loin de Little Italy et où ils font les meilleurs pizzas du monde. J’ai décidé que j’habiterai là quand je serai grande. Voilà ! A voir aussi, West Village (boutiques Marc Jacobs, Marc by Marc Jacobs et surplus Marc Jacobs !!! Mamannnnnn), Soho (pour le shopping branchouille : de Chanel à Adidas mais prévois les sous), Williamsburg (le nouveau quartier hype de Brooklyn pour les boutiques vintage), Greenwich (pour les restos par milliers et l’ambiance conviviale)… Carton jaune pour Chinatown : c’est moche, ca grouille de monde et ça ressemble plus aux puces de Clichy qu’à un marché asiatique… Pour le voyage en Chine à pas cher, c’est raté.
Central Park ! La première des choses à dire, c’est qu’on n’imagine pas comme c’est énorme ! On y passe la journée entière facile et sans s’ennuyer. Au programme : bronzer sur la fameuse pelouse géante (les chiens y sont interdits et l’herbe particulièrement moelleuse), nourrir les écureuils (ces salopards n’ont pas voulu de mon bretzel géant – remarque on les comprend, c’est tellement dégueulasse), mater les joggeurs se fatiguer autour du grand réservoir (encore mieux en mangeant des hot-dogs le cul posé sur un banc), faire un tour en barque pour éliminer (romance time), mater un match de baseball (plusieurs terrains et une ambiance fort sympatoche), aller voir la statue d’Alice au pays des Merveilles et mater la faune : des nurses qui promènent des caniches géants, des skateurs, des touristes, des amoureux, des étudiants mais gare à ne pas se prendre un coureur ou un cycliste dans la tronche ! Ca rigole pas à Central Park : priorité au sport, on traverse les allées comme des autoroutes c’est-à-dire à ses risques et périls…
Côté shopping New York est tellement grand qu’on est un peu perdus… On découvre les magasins un peu au hasard… Le mieux est de cibler à l’avance, chercher les adresses sur le net et essayer de regrouper. A faire :
• Herald Square (à l’intersection de la 34e rue et de Broadway) : c’est là que se trouve le plus grand des magasins Victoria’s Secret (attention, sur deux niveaux, il y a de la lingerie et des cosmétiques). A deux pas, tu trouveras aussi H&M, Zara, Forever 21 ou encore Macy’s (un grand magasin style Printemps, à l’américaine, avec un rayon robe de bal de promo fantastiquement kitsch).
• Century 21 (en face de Ground Zero – c’est-à-dire dans un endroit où il n’y pas d’autres boutiques) : tu y trouveras des trucs de marques (fringues, accessoires, lingerie, chaussures) mais il faut aimer chercher, fouiner et passer 4h dans un bordel sans nom. C’est le souk pour des affaires plus ou moins bonnes… Perso, j’suis partie en courant.
• Soho : peut-être le seul endroit au monde où une boutique Chanel côtoie un magasin Von Dutch. La classe. C’est assez petit et souvent cher, mais c’est LE spot pour tout ce qui est créations originales, fringues vintage ou marques tendance. Doudou a trouvé une sublime paire de baskets customisées NYPD au store Adidas Originals (136 Wooster St), et moi je suis restée hypnotisée par une boutique ovni qui s’appelle Evolution et où on trouve des yeux de serpent, des météorites, des mygales, des ossements, bref, tout pour faire une bonne soupe de sorcière (120 Spring Street). Ah et passage obligatoire à la boutique GirlProps qui regorge de bijoux « inexpensive, never say cheap » (153 Prince Street) !
• West Village : un petit quartier, beaucoup plus calme, repère des boutiques Marc Jacobs et Marc by Marc Jacobs (385, 382 et 403 Bleeker Street). On passe chez Olive & Bettes (384 Bleecker Street) puis, pour reprendre des forces, on s’achète un des fameux Cupcake chez Magnolia Bakery – les fans de Sex 1 the City reconnaîtront (401 Bleecker Street).
• Williamsburg & Nolita : influencés respectivement par les communauté juive et italienne, ces deux quartiers (l’un à Brooklyn, l’autre dans Manhattan) sont devenus très à la mode mais gardent (on l’espère) encore leur identité si particulière… On y va pour se balader, manger et shoppinguer dans l’une des boutiques de petit créateur ou vintage qui s’y sont installées.
• 5e Avenue : Un peu déçue par cette grande avenue beaucoup moins luxueuse que prévue. Les boutiques chics et moins chics se succèdent, dans une ambiance bruyante et pas très glamour (businessmen en pause déjeuner et touristes en short).
• Broadway : Non, la célèbre avenue ne se limite pas aux comédies musicales, loin de là. Cet axe qui traverse la ville du nord au sud est probablement l’une des rues les plus commerçantes. De Soho à Time Square, tout est trouvable sur Broadway : magasins de chaussures, parfumeries, souvenirs, restaurants, fringues,… Coup de cœur particulier pour Yellow Rat Bastard, une très grande boutique de streetwear (au 483), Stand, la plus grande des librairies pour les livres d’occasion (au 828) et enfin, Halloween Aventure, une immense boutique où on trouve tous les déguisements, accessoires, bibelots et gadgets idiots, féeriques ou effrayants pour les fêtes et soirées (double entrée, donc vers le numéro 800 sur Broadway, et au 104 de la 4th).
Alors New York est-elle la capitale du style ? Pas sûr. Avec des boutiques comme Urban Outfitters, Anthropologie, j’en passe et des meilleures on serait tenté de le croire pourtant le style des new yorkaises reste relativement classique et dans la rue, je ne me suis pas retournée sur beaucoup de tenues. La mode à New York ? Enormément de bottes en caoutchouc (plus qu’à Londres, si, si), des baskets old school très colorées (beaucoup de rééditions et modèles customisés), le casque vintage qui va avec et des lunettes à barreaux de toutes les couleurs façon Kanye West (les fameuses "Shutter Shades" sont partout, partout, partout).
L’autre truc qu’on remarque c’est le chauvinisme des New-Yorkais : beaucoup de t-shirts, sweats, casquettes et autres à la gloire de New York (logo I heart NY, référence aux Yankees, aux universités ou encore aux quartiers – Queens, Bronx, etc). Les rois du streetstyle : deux ou trois excentriques échappés des quartiers branchés, quelques gravures du mode qui sortent surement du building Conde Nast (groupe Vogue) et surtout les B-boys, ces banlieusards lookés hip-hop qui offrent un régal pour les yeux et inspirent la fashion jusqu’en France. La mode vient de la rue, c’est clair.
Pardon pour ce titre, mais la question est bien sortie de ma bouche arrivée à New York. Etant allée dans un autre coin des Etats-Unis il y a quelques années, je m’attendais à voir des size XXXXL à tous les coins de rues – et accessoirement dans les magasins (Déception : chez H&M que des tailles 32, 34 et 36). Moi qui comptais sur ça pour me sentir plus mince que jamais, c’est loupé. Les New Yorkais ne sont pas gros, les New Yorkais sont même plutôt bien foutus. Leur secret ? Sûrement un mélange entre une ville où il y a des milliards de choses à faire et un goût très prononcé pour le running. Ca court, partout. Ca court tellement que je me trouve plus statique et feignasse qu’une putain de veille limace. Je complexe et me console avec des théories sur les risques de la course sur les articulations à long terme et les rhumatismes et blablabla. Doudou reste sceptique. Je lui dis que ça fait aussi tomber les seins. Il frémit et sur ce, on appelle un taxi.
Je m’interroge tout de même : comment font-ils pour ne pas grossir avec toute cette bouffe à portée de main ? Des fast-food partout, des livreurs qui fonctionnent 24h sur 24 pour les envies de nouilles ou pizza, une world food à tomber par terre (asiatique, soul food, juif, russe, grecque, italien, mexicain,…), des steakhouse avec des viandes dignes d’un banquet gaulois (testé et approuvé mais super cher…), des vendeurs de glaces qui me font encore saliver et des hot-dogs partout, partout, partout.
Enfin une chose m’a quand même surprise : le McDo n’y est pas si dégueulasse que ça. Les veinards, ils ont même un hamburger aux champignons… Je crois que ce qui a sauvé nos fesses, c’est les visites. Sans cette envie frénétique de faire tout NY en 7 jours, on aurait fini avec 25 kg de plus… « Ils sont où les gros ? – C’est nous les gros ! »
Ce que je retiens de ce voyage : New York est une ville très riche, très cosmopolite et dans laquelle je pourrais presque m’imaginer vivre. J’ai adoré. J’y ai appris que le brassage culturel et ethnique même poussé à l’extrême est possible et qu’aux Etats-Unis il n’y a pas que des cowboys, des barbies, des gros mexicains et des amish en carriole – oui je sais, bonjour les clichés. Accessoirement, j’y ai aussi appris qu’une remise des diplômes c’est très long (6h), qu’un cafard ça peut être gros comme un bébé souris et que la Vodka passe trop bien avec le jus de cramberry mais ça, c’est une autre histoire…
En 8 jours, j’ai eu le temps de faire pas mal de trucs, mais mon avis est que pour tout voir de la ville (sans dopants) il faut facilement le double de temps. Facilement !
Pour info, un vol aller/retour NY coûte à partir de 500 et quelques euros avec Air France. Sur place, tu seras largement avantagée par le cours lamentable du dollar. La nourriture n’est pas très chère (mais oublie les Steak House à minimum 80$ par personne et fais gaffe au service qui n’est pas inclus – 10 à 15% de la note).
Côté visites, beaucoup de choses sont gratuites (se promener dans la ville, aller à Central Park, assister à une messe à Harlem,…). Par contre, il faudra payer pour les musées, les buildings, le ferry pour la Statue et la carte de métro (25$ pour une semaine illimité). Si tu as des sous, prends l’hélico pour survoler la ville (à partir de 100 euros les 10 minutes) et assister à des concerts (soirée spéciale amateurs de l’Apollo tous les mercredis, nombreux clubs de jazz et festivals en été).
Question hôtel, difficile de se loger à moins de 150 euros la nuit… Aussi, mieux vaut partager sa chambre avec un Doudou généreux ou une ou deux bonnes copines. Mon conseil : acheter des guides pour organiser ton voyage un peu à l’avance et gagner ainsi du temps sur place. Et pour l’hôtel, va faire un tour sur le site TripAdvisor, ça évite les mauvaises surprises.
Et toi, connais-tu New York ? Qu’as tu aimé de cette ville et pourrais tu y habiter, même le temps d’une ou deux années ?
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