« Grève du travail, des tâches domestiques et de la consommation », le message est clair. Alors que la journée internationale des droits des femmes du 8 mars arrive à grands pas, plusieurs associations féministes et syndicats appellent à une grève générale, à l’image de celles qui ont lieu en Espagne ou en Islande.
Pour une grève des « activités salariées » et « tâches domestiques »
Ce collectif nommé #GrèveFéministe, qui réunit le Planning familial, Osez le féminisme, la CGT, ou encore l’Unef souhaite « que les femmes arrêtent toutes activités salariées (et les hommes aussi), toutes tâches domestiques (garde d’enfant, soin, ménage, cuisine…) et de consommation pour mettre la société à l’arrêt et démontrer que les femmes, loin d’être une variable d’ajustement, sont un rouage essentiel de la société », écrit-il dans un communiqué.
Le texte réclame la « revalorisation des métiers féminisés (éducation, soin, nettoyage…) », l’égalité salariale, « la mise en place d’une éducation non sexiste » et d’une éducation sexuelle accessible à tous, ou encore un « partage égal des tâches domestiques ».
Macron en ligne de mire
Le texte dénonce également un sexisme qui « s’ancre de plus en plus dans l’opinion publique », une « augmentation des violences sexuelles déclarées ». Il n’a pas hésité non plus à dénoncer plusieurs actions d’Emmanuel Macron. À commencer par son soutien à Gérard Depardieu, mis en examen pour viol, ou encore à son appel au « réarmement démographique ».
« Malgré les effets d’annonces gouvernementales de faire de la cause des femmes la grande cause du quinquennat, les inégalités persistent dans le travail, dans les foyers et dans la société », continue le communiqué. « Ne laissons pas passer les discours passéistes, sexistes, masculinistes. Nous ne voulons plus de promesses, nous voulons des actes. »
Faire grève : quels sont vos droits ?
Sur X (ex-Twitter), le collectif a publié un petit guide pratique pour les salariées du secteur privé et de la fonction publique.
À retenir :
- dans le privé, ni les syndicats ni les salarié•e•s ne sont tenu•e•s de déposer un préavis de grève. Les salarié•e•s doivent en revanche présenter des revendications de nature professionnelle avant ou au moment de débuter la grève. Si l’on fait grève une heure, une journée, ou une matinée, c’est seulement ce temps-là qui est déduit du salaire.
- dans la fonction publique : il faut impérativement qu’un préavis de grève ait été déposé par un syndicat, 5 jours francs avant le début de la grève.
Pour plus de détails, consultez le thread ci-dessous.
Vous souhaitez faire grève vendredi 8 mars ?
Sur son site, le collectif a aussi mis à disposition une carte des mobilisations prévues partout en France métropolitaine. 160 sont déjà recensées. À Paris, la manifestation partira de la place Gambetta à 14 heures. On vous dit à demain ?
Vous aimez nos articles ? Vous adorerez nos newsletters ! Abonnez-vous gratuitement sur cette page.
Les Commentaires
Il n'y a pas encore de commentaire sur cet article.