Dans la vie, j’ai de nombreuses passions et les expressions françaises en font partie. Qu’elles datent du Moyen-Âge comme de temps plus contemporains, je les aime toutes et je milite activement pour leur utilisation plus régulière dans la vie quotidienne.
Afin de colorer un peu tes prochaines conversations (ne me remercie pas), je t’ai préparé une liste des 8 expressions que j’aime caser ici et là pour faire sourire mes interlocuteurs tout en étalant ma science.
Avoir les yeux qui crient braguette
Quand on a « les yeux qui crient braguette », c’est qu’on est soi-même sexuellement très excité·e (comme dans « j’en peux plus Jean-Mi, j’ai les yeux qui crient braguette »), qu’on trouve une autre personne très excitante (comme dans « quand je la regarde, j’ai les yeux qui crient braguette ») ou encore qu’on suppose être soi-même l’objet du désir de quelqu’un (comme dans « celui-là, quand il me regarde, il a vraiment les yeux qui crient braguette »).
Dans le même genre, il existe aussi « sourire en cuisses ouvertes » et « avoir les yeux qui sentent le cul ».
https://www.youtube.com/watch?v=nkXTF3Ylw6w
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Descendre de vélo pour se regarder pédaler
Lorsqu’on dit de quelqu’un qu’il pourrait « descendre de vélo pour se regarder pédaler », cela ne signifie ni plus ni moins que la personne dont on parle aime bien s’admirer. C’est une façon imagée et humoristique de dire qu’elle est narcissique (et que c’est un vilain défaut).
Dans un autre contexte, cette expression peut aussi vouloir dire « prendre du recul sur ce qu’on fait », mais l’idée d’un petit bonhomme qui se félicite d’appuyer aussi bien sur les pédales me plaît plus.
Avoir le persil qui dépasse du cabas
Malgré les apparences, cette expression n’a rien à voir avec les herbes aromatiques ! « Avoir le persil qui dépasse du cabas » veut tout simplement dire que des poils pubiens tentent de s’échapper du maillot de bain ou de n’importe quel sous-vêtement qui tient Minou ou Popol au chaud.
Dans le même genre, il y a aussi « avoir le foin qui sort de la charrette » qui est sympa.
Se peler le jonc
Quand on se « pèle le jonc », c’est qu’il fait un froid de gueux ! Il existe de nombreuses variantes de cette expression comme « se geler le cul », « se cailler la couenne », « se peler la moule », « se geler les couilles » etc. De toute façon, tout vaut mieux qu’un banal « j’ai froid ».
Avoir les rideaux qui collent aux fenêtres
Le contexte idéal pour utiliser cette expression est celui-ci : il fait chaud, tu es assis·e depuis trop longtemps sur un fauteuil en cuir, et en te levant tu te rends compte que tes fringues te collent aux fesses.
Il ne te reste plus qu’à regarder tes camarades et à balancer d’un air enjoué « tiens donc, j’ai les rideaux qui collent aux fenêtres ! ». N’hésite pas à aller jusqu’au bout et à tourner ton fessier vers tes interlocuteurs pour qu’ils puissent allier l’image à la parole.
« J’ai les bonbons qui collent au papier » est une bonne alternative pour les personnes qui ont très envie de parler de leur bite.
Savonner la planche (à quelqu’un)
Ça a l’air sympa comme ça, mais « savonner la planche » à quelqu’un n’a rien d’altruiste, bien au contraire ! C’est faire en sorte que cette personne finisse par glisser et par se casser la margoulette, de façon imagée, évidemment.
Dans le même genre, on peut aussi dire « tirer le tapis sous les pieds » (de quelqu’un).
Laisser pisser le mérinos
Cette superbe expression qui donne envie d’aller arroser les parcmètres tient son origine du monde paysan : les bêtes d’attelage, dont les moutons mérinos, n’ont aucun problème pour couler un bronze en marchant. En revanche, elles ont plus de mal à uriner tout en avançant. Les pauses pipi sont donc obligatoires sur les longs trajets.
« Laisser pisser le mérinos » veut dire qu’il faut prendre son temps et laisser les choses suivre leur cours. Chic, n’est-ce pas ?
Avoir une trichine dans le jambonneau
Pour terminer sur une note poétique, je te propose cette jolie expression qui renvoie à la trichine (aussi appelée trichinellose), une maladie d’origine animale qui se caractérise par la colonisation de l’intestin grêle par des larves. S’en suit évidemment tout un tas de symptômes sympathiques avec des séquelles parfois irréversibles.
Bref, quand on dit de quelqu’un qu’il a « une trichine dans le jambonneau », ça veut dire qu’il est un peu taré.
Et toi, quelles sont les expressions françaises, anciennes comme plus contemporaines, que tu aimes saupoudrer dans tes conversations ?
Écoutez Laisse-moi kiffer, le podcast de recommandations culturelles de Madmoizelle.
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