Article publié initialement en décembre 2020
Si des jeunes parents de votre entourage viennent passer quelques jours chez vous pendant les fêtes, des cernes jusqu’au menton, avec un bébé à peine sorti du ventre qui s’invite en invité, voici ce que vous pouvez mettre en place pour prendre soin d’eux.
(Et si vous êtes vous-même jeunes parents, n’hésitez pas à faire tourner cet article à votre cercle familial et amical).
1) Prévoir un endroit calme et confortable pour eux
Un bébé, ça a besoin de dormir beaucoup, mais rarement aux mêmes horaires que les adultes… Alors si vous voulez simplifier la vie de tout le monde, prévoyez un endroit calme pour que le bébé puisse faire la sieste en journée et se coucher tôt le soir.
Plus cette pièce est isolée du reste de la maison, mieux c’est. Et d’abord pour préserver votre sommeil à vous, en cas de bébé qui pleure beaucoup la nuit.
Si vous prévoyez de faire dormir la petite famille sur le canapé-lit au milieu du salon, franchement ça peut vite devenir l’enfer pour tout le monde. À moins que vous soyez prêt à tous être au lit à 20h, et à ne pas faire de bruit pendant les siestes du susdit bébé.
Attention au chauffage aussi en hiver… Si vous pouvez faire en sorte que la pièce en question (ou au moins la salle de bains) soit à une température confortable, ça sera apprécié, parce qu’un bébé, ça a vite froid, notamment pendant les moments de changement de couches, de bain ou d’habillage.
Côté matos à prévoir niveau couchage des petits, discutez-en avec les parents avant. En général, ils sont équipés d’un lit de voyage pour les bébés et fournissent eux-mêmes la gigoteuse. Mais sinon, un matelas au sol, ou un lit une place avec des coussins en guise de barrière peuvent faire l’affaire, notamment pour les enfants un peu plus grands.
2) Proposer d’acheter du matos adapté
En parlant matos, si les jeunes parents que vous recevez viennent en transports en commun et restent quelques jours, ils vous remercieront mille fois d’avoir prévu à l’avance du consommable pour leur bébé (couches, bouteilles d’eau minérale, petits pots…).
Ça fera toujours ça de moins à trimballer… (Et là, j’ai une pensée émue pour nos premières expéditions en tant que parents qui nous transformaient en escargots).
Avant de vous ruer dans un supermarché, demandez-leur quand même quelles marques et tailles ils prennent habituellement ! Certains bébés ont les fesses et l’estomac délicats.
Dans le même genre d’idée, allez-y mollo sur les gros cadeaux à Noël pour les parents qui viennent en transport en commun ou vivent dans des petits logements. Personne n’a envie de se trimballer la hotte du père Noël sur le trajet du retour ou de devoir slalomer entre les jouets dans son salon.
3) Essayer de se caler sur leur rythme, mais faire preuve de souplesse
Si vous avez envie de prévoir des activités ou des sorties avec la petite famille, demandez-leur avant à quoi ressemble une « journée type » avec leurs enfants. À quelle heure doit-il manger ? Quand fait-il la sieste ? Au bout de combien de temps dehors est-il fatigué ? Etc.
Les réponses vous aideront à prévoir des heures de repas et un planning d’activités adaptés à vos invités. Sachant qu’avant 6 mois, il est rare que les bébés aient des rythmes ultra définis, et que le moindre pet de travers peut décaler le divin enfant.
Il vous faudra donc faire preuve de souplesse tout au long de leur séjour…
J’en profite pour donner une astuce que j’ai beaucoup appréciée en tant que jeune mère : toujours garder une part de repas au chaud (ou d’apéro au frais) pour le parent qui est en train de gérer l’endormissement du bébé ou la crise de l’enfant au moment du repas des adultes.
4) Gérer la logistique
En parlant repas, le truc le plus utile que vous pouvez faire pour décharger des jeunes parents fatigués, c’est de prendre en main toute la logistique du séjour : courses, repas, vaisselle, lessive, ménage, etc.
N’avoir que son enfant à gérer pendant quelques jours, c’est un luxe très très très appréciable. Et ça vaut même si c’est vous qui êtes invités chez les jeunes parents. En vérifiant avant bien sûr qu’ils sont d’accord pour que vous mettiez les mains dans leur panier à linge sale.
Décharger les parents de la logistique est particulièrement important pendant les quelques mois post-partum après l’accouchement où on peut être vraiment crevés.
Sachez en plus que si votre proche allaite, il y a des chances pour qu’elle ait la dalle, tout le temps. Voilà, prévoyez des repas en conséquence.
5) Proposer son aide en tant que baby-sitter, mais entendre leur refus
Tout le monde n’est pas à l’aise avec les jeunes enfants et vous n’avez peut-être pas ultra envie de vous occuper des enfants de vos proches. Pas de problème, concentrez-vous sur le point numéro 4, et vous serez déjà au top !
Mais si les bébés, c’est votre came (enfin bon, vous voyez l’idée quoi), n’hésitez pas à proposer votre aide pour les garder aux jeunes parents. Et quand je dis, proposez votre aide, ça ne veut pas dire : leur prendre l’enfant des bras sans prévenir et partir à l’autre bout du jardin avec en vous retenant de chuchoter « mon précieux ».
Si les parents sont OK pour vous confier leur tout-petit, ils seront ravis de pouvoir se doucher, faire une sieste (crapuleuse ou non), une grasse mat’ ou une sortie à deux. Ou même juste rien du tout.
All I want for Christmas is une demi-journée de libre sans ma fille pour pouvoir jouer aux jeux vidéo avec son père.
Et si vous ne savez pas trop comment vous occuper d’un bébé, n’hésitez pas à vous référer à notre article sur le sujet.
Enfin, si les parents ne sont pas ultra-chauds pour vous laisser leur enfant, c’est leur droit et ce n’est pas grave. Les bébés ne sont pas des poupées fabriquées pour votre bon plaisir.
Certains parents peuvent avoir besoin de temps pour se détacher de leur bébé et faire confiance à d’autres personnes et c’est normal. Passez du temps tous ensemble, gérez la logistique, et ça sera déjà super !
6) Appliquer les gestes barrières
Avant même le Covid, respecter les gestes barrières avec les enfants, et a fortiori les nouveau-nés, c’était déjà une bonne idée. La bronchiolite, vous connaissez ?
Vu qu’il existe la crèche ou l’école pour choper des rhumes, ce n’est pas la peine d’en rajouter.
Voici donc quelques règles de base pour ne pas rendre un bébé malade et compliquer encore plus les nuits de ses parents :
- Petit un : on se lave les mains avant de toucher un bébé.
- Petit deux : on ne lui tousse ou n’éternue pas dessus.
- Petit trois : on ne lui fait pas de bisous sur le visage ou les mains (vu qu’il passe son temps à les mettre dans sa bouche).
Vous pouvez même garder votre masque à proximité dudit enfant, ça vous protègera tous les deux.
Faites aussi attention à la manière dont vous portez les bébés (au moins jusqu’à ce qu’ils sachent marcher) : il faut placer une main derrière sa tête, et une sous ses fesses. Et bien sûr, on ne secoue jamais un bébé – même doucement pour jouer – le risque de lésions cérébrales graves, voire mortelles n’est pas à prendre à la légère.
Avec des enfants un peu plus grands, les gestes barrières sont toujours une bonne idée, mais j’ajouterai en plus qu’il faut respecter leur consentement : ils ne veulent pas vous faire de bisous ou de câlins ? Ils ne veulent pas vous venir sur vos genoux ? OK, pas de problème !
Si vous tentez de les forcer, vous leur passez le message que les adultes ont tous les droits sur leur corps, et ça c’est pas terrible non ?
7) Laisser tomber les conseils non sollicités et les jugements
Même si vous avez déjà eu des enfants, vous ne détenez pas la vérité sur « Comment élever un enfant parfait ». Chaque bébé est différent et les trucs qui ont fonctionné avec les vôtres ne marcheront peut-être pas pour les autres.
Si vous n’avez pas d’enfant, vous avez peut-être quand même un avis sur comment les petits humains devraient être élevés ou vous pensez sans doute que vous feriez telle ou telle chose différemment. C’est votre droit, mais ce n’est pas la peine de le dire aux jeunes parents que vous avez en face de vous et qui font très certainement de leur mieux, avec l’enfant qui est le leur.
Sachez faire preuve d’humilité et de bienveillance et ne donnez votre avis que si on vous le demande.
Merci aussi de respecter les choix éducatifs des parents. Bon, sauf s’ils donnent des fessées à leurs enfants ou ont un mode d’éducation basée sur l’humiliation et la terreur, là, vous pouvez (devez ?) intervenir.
Mais s’il s’agit juste de comment des parents nourrissent, endorment, consolent, portent, divertissent leur enfant, faites leur confiance !
Posez-leur des questions pour comprendre leur mode de fonctionnement, écoutez leurs réponses, et vous découvrirez peut-être de nouvelles manières de faire qui vous enrichiront.
À lire aussi : 91 % des parents en ont marre des avis non sollicités et attendent de vrais conseils
Crédit photo image de une : Monkey Business Images
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