Quand on y pense (et quand on pratique le raisonnement capillotracté), une matinale radio, c’est super intime. Je veux dire, quotidiennement, tu te réveilles avec la voix d’une personne, presque toujours la même sauf pendant les vacances. Et mine de rien, c’est quand même super important, la première chose qu’on entend le matin. Ça donne le ton de ta journée toute entière. En ce sens, je suis de ceux et celles qui préfèrent entendre de la vie dans son radio réveil plutôt que la sonnerie criarde du téléphone.
Après des pérégrinations plus ou moins heureuses à base de « lui, je l’aime pas », « cette émission est complètement conne » ou de « cette matinale est trop sérieuse pour me donner envie de me lever et de conquérir le monde tel le prince de la Belle au bois dormant qui coupe les ronces à coups d’épée, sauf qu’avec un saucisson », un jour, j’ai trouvé, jetant ainsi mon oreille endormie sur le 7/9 du Mouv’. Je venais alors de trouver une émission qui correspondait très bien à ce que je recherchais pour accompagner mes tartines.
Présenté par Amaëlle Guiton depuis septembre 2011, Le 7/9 a trouvé le juste milieu
(du moins, celui que je cherchais) entre l’actualité et la déconne. On peut y entendre parler de conclave comme de pop culture, de la polémique du jour comme du Nabilla au masculin (Dorian Rossini, si jamais ça t’intéresse). Point important : quand je parle de « déconne », ne t’attends pas non plus à retrouver ce qu’on peut entendre sur des stations de radio qui passent du Rihanna et qui organisent des canulars un peu pipés. C’est plus une question de répartie, de bonne ambiance. On sent (ou du moins, j’ai l’impression) qu’ils ont une certaine liberté de ton, et c’est appréciable.
Depuis peu, Le 7/9 est divisé en deux parties : la première, de 7 à 8h, est toujours présentée par Amaëlle Guiton tandis que la seconde est assurée par Benoît Bouscarel.
L’un des principaux arguments pour écouter l’émission, c’est son animatrice, Amaëlle Guiton, parce qu’elle est cool. Enfin peut-être pas, si ça se trouve, elle mange des chatons au petit-déjeuner en écoutant du Francis Lalanne, mais à l’antenne, elle l’est : ses édito sont toujours pertinents, elle ne semble pas se prendre au sérieux et sa voix ne m’agresse pas le tympan. C’est super important pour moi, la voix, le matin. C’est la raison principale qui fait que je n’écouterais pas la matinale d’une certaine Nadine M. si on lui en donnait une à faire (les autres raisons sont nombreuses, je te laisse les deviner toute seule). Elle n’hésite pas non plus à donner son avis sur des trucs comme les droits des femmes et le sexisme, ce qui me convient plutôt bien puisque c’est à peu près le mien.
L’émission est ponctuée de flash info, du reportage de la rédaction, de l’interview du jour et de trois ou quatre chroniques, parmi lesquelles…
- No comment : un sujet d’actualité présenté en une ou deux minutes sans aucun commentaire – sans blague, hein.
- L’actu au karcher, qui décrypte le sujet chaud-bouillant du jour avec une grosse dose d’humour et de sarcasme (fait comme si t’avais pas vu le mini-pléonasme s’il te plaît).
- À plein tube à 7h48 par Augustin Arrivé : décodage d’un succès musical.
- Le fin mot de l’histoire, le vendredi par Judith Aquien. L’idée, c’est de parler de l’actu autour du mot de la semaine, et c’est plutôt drôle et intéressant. Par exemple, forcément, le 1er mars, c’était la viande :
Le seul bémol que je pourrais trouver à l’émission, c’est sa programmation musicale mais c’est personnel tout ça, ça te conviendra probablement parfaitement. Parce que personnellement, je réentends une seule fois le duo de Saule et Charlie Winston (denssdenlapouciairesuinouuu) (457 638 écoutes à mon actif) ou Artiste d’Oxmo Puccino (le double), je me jette contre les murs en hurlant des insanités en latin. Du coup, je suis un peu dans l’angoisse quand vient l’heure de la pause mélodieuse.
Je ne puis te promettre que grâce au 7/8, tu auras envie de te lever le matin sans passer ta ville au napalm. Mais je peux en revanche t’assurer que ton réveil te paraîtra peut-être un tout petit peu moins pénible et, n’est-ce pas, c’est déjà ça.
Le 7/8, c’est sur Le Mouv’ de 7h à 8h.
Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
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