Aujourd’hui, une vague de temps grisâtre s’est abattue sur la France – et si tu ne résides pas en Polynésie, il y a de fortes chances pour qu’une pluie diluvienne te force à rester cloîtrée chez toi, avec pour seule compagnie ta télé et un pyjama en pilou. Puisque le temps s’y prête, nous allons donc causer de ces films que tu ne peux regarder sans frémir – qu’ils te fassent vérifier trois fois que rien ne se cache sous ton lit ou pas.
Nosferatu, Murnau (1922)
Nosferatu, chef-d’oeuvre de l’expressionnisme allemand, va bientôt fêter son siècle d’existence. Ce film relate l’histoire d’un agent immobilier devant faire un petit séjour en Transylvanie pour vendre une résidence au Comte Orlok*. Ni de une ni de deux, le Comte Orlok décide de spolier la femme de son agent immobilier, et part en ville pour se repaître son sang. Il voyage dans un cercueil, tue à tour de bras et répand sur son passage la peste bubonique – un peu comme les gens sur les chars des défilés qui balancent des bonbons pour la fête de la ville, mais en moins sympa. AMBIANCE.
Pourquoi ça m’a traumatisée ? Parce que la scène où Nosferatu sort de son cercueil et tue tout le monde sur le bateau, ça ferait flipper Chuck Norris. Au moins.
*Avec un nom comme ça, je me serais méfiée. Mais bon.
Et en plus, sa dentition est dégueulasse.
Bambi (1942)
Faut-il encore présenter Bambi ? Chef-d’oeuvre cinématographique traumatisant des générations d’enfants depuis soixante-et-onze ans, Bambi a fait pleurer la moitié de l’humanité. Et pour cause : alors qu’il gambade innocemment dans la forêt, sa maman passe de vie à bifteck à cause d’odieux chasseurs. L’existence d’un groupe Facebook intitulé Je ne suis pas alcoolique, je bois pour oublier la mort de la mère de Bambi nous montre d’ailleurs l’impact qu’a eu ce film sur la société occidentale : d’ailleurs, si nous avons perdu notre triple A et la dernière Coupe du Monde de football, c’est la faute à Bambi.
Pourquoi ça m’a traumatisée ? Parce que c’est à cause de ce film que j’ai compris que les gens mouraient – mais je n’ai pas encore jamais compris pourquoi.
Orange Mécanique – Stanley Kubrick (1971)
Le scénario d’Orange Mécanique est bien trop complexe pour être résumé en quelques lignes. Dans ce condensé de viol, d’ultraviolence et de 9ème symphonie de Beethoven, Kubrick se livre à une satire sociale acerbe – questionnant en filigrane l’efficience du conditionnement psychologique et les limites de la frontière entre science et totalitarisme (j’ai pas compris cette phrase, mais je trouve qu’elle sonne bien, note de SPP). Ce film a été censuré en Angleterre jusqu’en 2000, année de la mort de Kubrick.
Pourquoi ça m’a traumatisée ? À cause d’une regrettable erreur d’étiquetage de VHS, j’ai regardé ce film quand j’avais cinq ans. Imaginez les dégâts que cela a produit sur mon petit cervelet.
La Grande Bouffe – Marco Ferreri (1973)
J’ai découvert ce film il y a peu, en voulant m’évader de mes bien chères révisions de partiels. Au départ, je croyais que La Grande Bouffe était une comédie franchouillarde, à mi-chemin entre Les visiteurs et Les Bronzés 3. MAIS QUE NENNI. La Grande Bouffe, c’est quatre hommes lassés de la vie qui décident de se retrouver dans une grande maison du seizième après avoir dévalisé Fauchon, espérant bouffer jusqu’à s’en faire crever. Les merveilleux acteurs débauchés par Ferreri (Marcello Mastroianni, Philippe Noiret, Michel Piccoli et Ugo Tognazzi – excusez du peu) se perdent dans un océan de semences et de bouffes. Hué à Cannes, ce film dénonce les excès de la société de consommation. D’ailleurs, tu ne regarderas plus jamais un gigot de la même manière.
Pourquoi ça m’a traumatisée ? Une histoire de plomberie.
T’as d’beaux yeux, tu sais ?
Salo ou les 120 Journées de Sodome – Pier Paolo Pasolini (1975)
Librement inspiré du roman Sadien éponyme, Les 120 journées de Sodome est toujours interdit de diffusion en France. Au travers de cette oeuvre sombre et désespérée, Pasolini a voulu dénoncer, pèle-mêle, les horreurs du fascisme, de la bourgeoisie, du capitalisme et de la société de consommation. Il a été assassiné dans de bien mystérieuses circonstances vingt jours avant sa sortie en salles.
Pourquoi ça m’a traumatisée ? Viols, scatophilie, énucléation, scalp et mutilations diverses émaillent Les 120 jours de sodome. La réification des corps opérée par Pasolini rend son oeuvre particulièrement insoutenable -d’ailleurs, je n’ai jamais réussi à regarder la fin.
Le Silence des Agneaux – Jonathan Demme (1991)
Jodie Foster, une camisole, une larve de papillon, un psychopathe qui découpe la peau de ses victimes pour s’en faire des vêtements. L’effrayant – et néanmoins génial – Silence des Agneaux est considéré comme l’un des plus grands films de tous les temps. Après 22 ans et cinq Oscars, il n’a pas pris une ride.
Pourquoi ça m’a traumatisée ? Anthony Hopkins campe un serial-killer plus vrai que nature, et certaines scènes (notamment la scène du sous-sol – j’en tremble encore) m’ont marqué l’esprit au fer rouge.
Et toi, quels sont les films qui t’ont le plus traumatisée ?
Ajoutez Madmoizelle à vos favoris sur Google News pour ne rater aucun de nos articles !
Les Commentaires
Alors moi il y en a plusieurs.
Déjà Taydeland de Terry Guilliams avec une petite fille qui donne à son père sa dose quotidienne de drogue c'est pas génial. Et oui papa a "besoin de vacances"
Le tombeau des luciole devant lequel j'ai tenu 10min à peine.
Mystérious Skin (vraiment beuuuu) avec un ado persuadé d'avoir été enlevé par des extra terrestres
Alice Creed un gros WTF ?! en huit clot
Et sur les animaux on pense tous à Bambi mais que fait on de nos acolytes Benji et Chatran ?
Benji le brave chien qui hésite entre l'amour de son maître et sauver une petite troupe de bébé pumas dont la maman à été sauvagement tué par un chasseur ?
Chatran qui à perdu sa maman en partant à l'aventure ?
Et LE PIRE DES DESSINS ANIME POUR ENFANTS
Le 7ème petit frère !!!! Honte à ceux qui ont pondu cet horreur qui m'a traumatisé à vie ! Un petit chiot abandonné sur l'autoroute par ses maîtres youpi !