La revente de sneakers ressemble de plus en plus à une ruée vers l’or. Forcément, un marché affichant une telle croissante du côté de la première et de la seconde main — où les prix de modèles collector peuvent facilement s’envoler au-delà des milliers d’euros — attire des convoitises… dont celles de faussaires.
Ces derniers s’attèlent aussi à créer des contrefaçons de baskets plus grand public, qu’ils revendent sur des sites de revente mode entre particuliers populaires comme Vinted, Vestiaire Collective, LeBonCoin ou encore Depop. Alors que sont particulièrement à la mode chez les femmes adeptes de sneakers les Nike Dunk Low (surtout les Dunk Low Sail Coast), les Nike x Patta, les Jordan 4, ou encore les Waffle One Crater, comment prévenir les risques d’arnaques et d’acheter malgré soi des baskets fake ?
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Comment éviter d’acheter des contrefaçons de sneakers sur les sites de seconde main ?
Les conseils ci-dessous ne sont que des indices, des recommandations pour mieux s’informer et éclairer d’éventuelles transactions, et non des garanties à suivre à la lettre pour éviter de mauvaise surprise.
Rester réaliste et vigilante face à des prix trop alléchants
Quand on cherche des choses de seconde main, on peut évidemment s’attendre à des prix bas, et même à les négocier.
Cependant — et cela peut paraître évident, mais il ne fait pas de mal de le rappeler : un prix anormalement bas doit vous alerter, surtout s’il émane d’un profil avec un nom bizarre, et une annonce purement descriptive digne d’un copier-coller de l’eshop de la marque d’origine sans valeur personnelle ajoutée !
Mais même des prix crédibles peuvent poser question, car certains faussaires proposent des sneakers à des tarifs qui ne sont pas ronds, comme le font la plupart des gens lambda : 123€ plutôt que 130 ou 120 par exemple. Car cela peut être symptomatique d’un business rondement mené à l’international, où tenir compte des taux de conversion en fonction des devises amène à fixer ce genre de tarifs qui veulent suivre d’un peu trop près les lois du marché…
Étudier le profil de la personne revendeuse
Un bon indicateur de fiabilité, c’est de vérifier si la personne a un profil crédible.
Mieux qu’une tête qui inspire confiance en photo de profil (car c’est si facile de prendre le visage de n’importe qui à la bonhommie sympathique sur Google Images), c’est surtout le nombre d’évaluations, de commentaires et de transactions auxquels on peut se fier.
Si la personne ne vend que des baskets dans différentes pointures depuis deux semaines, et a zéro évaluation et commentaires, quand bien même elle aurait une jolie photo de profil qui vous rappelle votre meilleure amie de l’école primaire, mieux vaut passer son tour.
Si elle n’a pas de photo de profil, mais vend des sneakers quasi toujours autour des mêmes pointures, et ce depuis des années, avec beaucoup de transactions et évaluations positives au compteur, c’est bon signe.
Si vous envisagez une paire vraiment onéreuse, vous pouvez d’ailleurs demander en privé sur des plateformes très grand public comme Vinted, Depop ou LeBonCoin à la personne revendeuse si elle a également mis une annonce sur Vestiaire Collective, qui dispose d’un service d’authentification, et le lien vers celle-ci.
Même si vous ne bouclez pas la transaction sur cette plateforme où les frais de commissions sont conséquents, c’est également un bon indicateur de fiabilité de simplement savoir que cette annonce existe sur un site capable d’authentifier des pièces (mais là encore, les contrefaçons étant toujours mieux faites, on est jamais complètement à l’abri).
Demander en privé des photos de preuve d’achat et de l’emballage
Si vous cherchez des baskets à la mode sur des sites de revente, il y a de fortes chances que vous ayez affaire avec des personnes passionnées de sneakers, qui veulent en prendre soin — parce qu’elles chérissent mais aussi parce qu’elles peuvent être amenées à les revendre en fonction de leur désirs de collection.
Habituées à la revente, ces sneakerheads comme on les appelle dans le jargon de la mode savent donc qu’elles ont intérêt à garder des preuves d’achat et l’emballage d’origine de leurs chaussures. Vous pouvez donc demander en privé des photos du ticket de caisse, des étiquettes de la marque, et de la boîte à chaussures.
Les faussaires confectionnent des contrefaçons toujours plus minutieuses et réalistes. Mais ce qu’ils négligent, c’est souvent l’emballage !
Faites attention à la qualité du carton de la boîte à chaussure (est-il trop irrégulier, nervuré, pour être celui d’un mastodonte industriel comme Nike ou Adidas, par exemple ?). L’étiquette collée sur le carton qui indique les correspondances de taille peut aussi trahir qu’on fait face à une contrefaçon : elle peut paraître de mauvaise qualité, manquer de brillant, avec des couleurs d’encre d’impression trop pâles, par exemple.
Faire des recherches inversées des photos de l’annonce tentante
S’il arrive que des personnes revendeuses se contentent de prendre les photos affichées sur les eshops des marques pour illustrer leur petite annonce particulière, c’est clairement peu fiable. Vous pouvez demander des clichés de l’article en question.
Et face aux photos d’un article tentant particulièrement onéreux, vous pouvez réaliser une recherche inversée d’image pour voir s’il ne s’agit pas d’images volées sur une autre annonce ailleurs sur le Web… Plusieurs outils en ligne gratuits existent, comme celui de Google Images, TinEye, ou encore ReverseSearch.
Scruter et compter les détails-clés pour éviter les arnaques
Si vous avez vraiment de bons yeux, vous pouvez aussi comparer les photos de l’annonce à celles de l’eshop pour repérer une éventuelle arnaque.
Vous pouvez par exemple compter le nombre de perforations au niveau de la toebox (l’avant de la basket qui accueille les orteils, qu’on appelle simplement le bout en cordonnerie française) ou l’écart entre les lettres de la marque au niveau du contrefort (c’est-à-dire la partie contre le talon d’Achille). Un interlettrage irrégulier ou une qualité de broderie approximative peuvent alerter qu’on fait face à un fake. La qualité de l’étiquette indiquant la pointure à l’intérieur de la sneaker peut également laisser à désirer.
Reconnaître une fausse sneaker quand on l’a entre les mains
Pour aller plus loin, l’émission de sneakerhead Elle est bonne sa paire produite par Mouv’ donne également des conseils pour reconnaître une contrefaçon sur Vinted, mais il s’intéresse surtout au produit une fois reçu (et non dès l’annonce, contrairement aux conseils ci-dessus).
Crédit photo de Une : capture d’écran Vinted.
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