En dehors de mes camarades de promotion (Bérengère Krief, Sanaka, Marine Baousson…), il est assez rare que je fasse de la pub pour un spectacle. Ce n’est pas que je ne pense qu’au mien (enfin, un minimum quoi) c’est surtout que l’idée ne me vient pas à l’esprit.
Qui a vraiment besoin du soutien de Christine Qui ? Oui, « Christine Qui ? », c’est souvent comme cela que l’on m’appelle. Mais bon, cette fois j’ai eu un coup de cœur. Et je ne dis pas ça seulement parce qu’ils m’ont invitée à venir à la première avec Nadia Roz. Qu’ils nous ont gavées de champagne, de gâteaux en forme de bouche et présenté Nicoletta (véridique).
Non, je n’écris pas ce papier sous la contrainte, je l’écris parce qu’en ce spectacle je crois. Et pas qu’un peu. Voici donc mes dix bonnes raisons d’aller voir 50 et des Nuances !
C’est une version parodique de 50 nuances de Grey
Il paraît que c’est le roman Harlequin version 2013, que partout dans le monde des culottes ont été « baptisées » (une formule élégante pour ne pas dire « mouillées ») par la seule force des mots, que le livre aurait même remis le sadomasochisme à la mode…
Forcément, en tant qu’humoriste, je trouve que tout cela manque considérablement de second degré et je suis heureuse que les Américains nous aient fait cadeau de cette délicieuse parodie.
L’adaptation française est d’Amanda Sthers
Et moi, depuis son roman Chicken Street, je l’aime bien, Amanda Sthers. Avec ses petits airs de modèle préraphaélite et ses réponses à chaque petit tweet que ses fans lui écrivent, j’ai comme envie d’être sa copine et de lui offrir des stickers à paillettes.
Mais ça ne sera pas possible : j’ai été amoureuse de son ex-mari, Patrick Bruel, entre 1992 et 1997, je ne voudrais pas qu’elle pense que je suis intéressée.
C’est un spectacle sans tête d’affiche
Ce qui est super — et c’est l’intermittente que je suis qui vous le dit. Enfin un spectacle qui laisse à sept comédien-ne-s pluridisciplinaires (tou-te-s savent chanter et danser, ce qui peut être énervant) la place qu’ils et elles méritent dans le paysage théâtral parisien.
Tou-te-s sont fabuleu-x-ses et tous les spectateurs déclarent plus tard sur Facebook avoir leur chouchou. Quel-le sera le vôtre ? Moi c’est l’héroïne, Annabella, parce qu’elle a le même timbre de voix que moi et qu’elle l’utilise de façon très chic. J’ai pris exemple.
Parce que le Palace !
Salle absolument magnifique, inaugurée en 1921, abandonnée, reprise, ré-abandonnée, re-reprise… Son histoire ressemble trait pour trait à ma vie sentimentale. Les concerts de Gainsbourg, de Prince, et de Mick Jagger en plus. C’est que le Palace a vu défiler du très beau monde ! Et bientôt vous peut-être ?
« Il y a comme un trou en moi… »
Cette phrase est extraite d’une des chansons, et elle reste en tête longtemps. Cette semaine il y a eu comme un trou en moi chez le dentiste, au supermarché et dans le métro.
Ce n’est pas grave, le tout c’est de ne pas chanter à voix haute. Surtout à Barbès passé minuit. J’aime cette chanson, j’aime qu’on mette les pieds dans le plat, j’aime l’audace, j’ai envie de m’acheter le CD.
C’est un spectacle déculpabilisant
Il se trouve que j’aime le sexe. Il se trouve que je n’ose pas toujours le dire à voix haute. Il se trouve que ce soir-là, entourée de dizaines de filles en transe, je me suis sentie très bien dans mon époque. J’ai même été fière d’elle.
Christophe Gris existe vraiment sur Twitter !
Christophe Gris, c’est le héros de 50 et des Nuances, la version donc parodique de Christian Grey, le héros de 50 nuances de Grey, vous me suivez ?
Et si Christophe Gris est un personnage de fiction, il a pourtant une véritable existence sur Twitter, n’hésitant pas à poster les photos de culottes de ses conquêtes ni à écrire des saloperies à ses followers — quand il ne leur met pas des fessées virtuelles. Siri version porno, une décadence pleine d’humour, et une interrogation : mais qui se cache derrière Christophe Gris ?
La « Danse de la serviette » d’Etienne Ducamain
Sans doute mon moment préféré du spectacle. Il a réveillé quelque chose en moi et ça ne veut plus se rendormir. Si seulement j’osais user de mes relations pour… Non, rien.
C’est plein de petites trouvailles !
Ned Grujic, le metteur en scène, a fait ça bien mettant de la coquinerie absolument partout. On dirait moi à la fac. N’hésitez pas à regarder de temps en temps du côté des musiciens, vous pourriez avoir des surprises !
C’est le seul spectacle de Broadway qu’on a à Paris…
…mis à part Spamalot qui débarque à Bobino le 27 septembre. Alors si on veut que l’automne soit musical, c’est au Palace que ça se passe !
Pour acheter vos places et aller passer un excellent moment devant 50 et des Nuances, c’est par ici !
Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
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