Publié initialement le 19 décembre 2012
Mise en condition : pour lire l’introduction sous les meilleurs auspices, je vous prierai de bien vouloir cliquer sur le petit symbole lecture.
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2012 aurait pu être une année parfaite pour moi : j’ai été embauchée à plein temps, trouvé un équilibre intestinal et me suis découvert une passion pour le poisson cru et l’avocat. Depuis, ma vie en est bouleversée. J’ai évolué avec plaisir de janvier à décembre, et j’aurais pu, vraiment, toucher du doigt cette notion de bonheur que tant de personnes recherchent sans jamais pouvoir la palper.
Oui, mais voilà : on m’a retiré le droit d’être heureuse, et je tiens la viralité des Internets pour responsable. J’étais à deux doigts d’atteindre la plénitude absolue et on m’a donné un grand coup de pied au ralenti dans la mâchoire pour me faire perdre mon but des yeux. « Comment est-ce possible ? », me direz-vous ? Eh bien, la vie est ainsi faite qu’il y a des gens, des chansons, des éléments qui ont fait l’année et que je ne veux plus jamais recroiser à nouveau tant ils ont gâché une partie de mon existence. En conséquence de quoi voici mon top 5 des trucs que je laisserais volontiers en 2012.
Gangnam Style de Psy
Cet été, un clip illustrant une chanson de K-pop faisait son apparition sur Youtube. Quelques jours plus tard, la rédaction tombait dessus. En entendant Gangnam Style de Psy pour la première fois, j’ai senti une boule se former dans ma gorge. Cette boule, c’était celle de l’agacement. S’il y a des chansons qui ne nous gonflent qu’au bout de la centième écoute non souhaitée (coucou Gotye !), d’autres provoquent une montée de haine presque instantanée. Enfin, « nous »… Moi, en tout cas.
Bref, je savais qu’entre Psy et moi, le feeling allait moyennement passer. Entre son clip genre « hihihi je suis trop un FIFOU BADASS SECOND DEGRÉ IRONIQUE LOL » et le son d’une qualité proche de celle des cassettes audio, je perds le contrôle de moi-même à chaque fois que je l’entends.
Le phénomène n’a cessé de s’amplifier (reprise à la cornemuse*, chantée en rotant*, avec la bouche pleine*, dansée maladroitement par Britney Spears, lipdubée par Cauet, mashupée…) et il n’y a pas eu un jour sans que je l’entende dans un magasin, vrillant furtivement mes tympans alors que je me faisais dépasser par une voiture ou à travers le casque d’une de mes collègues. En entendre parler ne me pose pas de souci, mais c’est viscéral : quand j’entends une chanson que je déteste et qui ne me fait pas particulièrement marrer, je deviens en mon dedans plus sèche qu’un gressin rassis. Essayez donc de me passer du Matt Houston ou du Rihanna un jour où on se croise et vous verrez mes joues rosir comme un saucisson brioché et mon regard lancer des chipsters (ouais, je suis une dingue de violence, je déconne pas).
Alors pitié, qu’on laisse Gangnam Style à 2012 et qu’on passe à la suite en 2013. Je ne. Trouve pas. Ça drôle. Ni cool. Voilà.
*Peut-être pas.
Call me maybe, de Carly Rae Jepsen
Le saviez-vous ? Régulièrement, je m’auto-trolle. C’est ainsi que par une belle journée d’août, j’ai demandé à ce qu’on me fasse écouter Call me maybe ; j’étais jusque là passée entre les mailles du filet alors qu’elle était sortie en avril aux États-Unis.
Depuis, je l’entends partout, tout le temps. C’est comme le syndrome du pinouze, le pipi-binouze : tu te retiens, ça va. À partir du moment où tu vas une fois aux toilettes dans la soirée, t’as tout le temps envie (une absurdité du quotidien habilement décrite et décryptée par Laystary). Et même si je ne l’entendais pas, ce serait la même : cette petite ritournelle pop sans prétention étant extrêmement accrocheuse, il suffit d’en entendre 4 secondes pour l’avoir en tête pendant 8 mois. Il suffit de l’évoquer pour que je la chante pendant 3h. Ce qui me fait dire que cette chanson, c’est le mal, l’enfant illégitime de Mireille Mathieu, de Brice Hortefeux, de la pluie verglaçante et des frites réchauffées au micro-ondes.
STAHP !
Les caméras cachées
Le phénomène de la caméra cachée, présent depuis des années dans le paysage télévisuel, n’a jamais quitté ce monde. Soit. Mais j’aimerais que ça cesse. J’aimerais que ça cesse, parce que je peux pas m’empêcher d’imaginer que ça pourrait un jour tomber sur moi et que certains ont l’air de trouver ça super cool de faire flipper les gens, et que je suis une gens, et que je flippe pour un rien. Cette idée m’effraie plus que la pensée d’un mashup Gangnam Style
x Call me maybe x une chanson quelconque de Lara Fabian x des bruits de pets.
La dernière fois, j’étais à une exposition dont j’ai eu bien du mal à saisir le concept et j’ai été obligée à un moment de prendre l’ascenseur : pendant les quelques secondes de descente, je me suis mise à paniquer, à suffoquer, m’imaginant que ça faisait partie de la performance artistique, que la lumière allait s’éteindre et qu’une licorne en plastique avec une plume dans le derrière serait à mes côtés quand le courant reviendrait. En fait, la descente fut sans encombre. N’empêche que j’ai rarement autant sué d’angoisse de toute ma vie.
Le tandem Ryan Gosling/Eva Mendes
En 2012, il s’est passé quelque chose d’atroce : Ryan Gosling s’est mis en couple avec Eva Mendes. Ryan Gosling, a.k.a. l’homme parfait, le boy-next-door sexy sauf quand il fait semblant de vouloir l’être comme dans Crazy, Stupid, Love, avec ses yeux un peu trop rapprochés, sa coolitude absolue, son regard plus sensuel que l’odeur du saucisson sec, caché derrière ses lunettes de soleil, Ryan Gosling le mec qui sauve des vies, qui joue bien, tous les rôles du monde, et qui porte le cure-dents comme personne, donc, se mettait en couple avec Eva Mendes. C’est bien pour eux.
Mais c’est mon coeur qui se brise en mille morceaux, et peut-être un peu le vôtre, aussi. À tel point que je ne puis que me ranger derrière cet article de Buzzfeed qui célèbre l’acteur pour sa prestation dans la vie quotidienne en 2012 et cache Eva Mendes sur les photos où elle est censée apparaître.
D’ailleurs, je profite de cet article pour passer un message personnel. Eva, regarde-moi dans les yeux : Ryan est nôtre. Tu ne peux pas le garder pour toi. Fais tourner, quoi. Fais pas ta radine.
La référence à la fin du monde au moindre pet de travers
Eve Angeli reprend Gérard Blanc ? « La fin du monde approche ». Lorie mange une banane ? « La preuve que la fin du monde est pour bientôt ». Quelqu’un s’est mouché et a éternué en même temps ? « On va tous crever le 21 les gars ».
J’ai personnellement – en tant qu’angoissée par la fin du monde qui n’assume pas -beaucoup, beaucoup de mal avec cette répartie quasiment automatique qui me ramène toujours à ma peur. Mais pire, c’est le côté systématique qui me démange. À chaque statut que je poste, chaque article que je lis, je sais que j’y aurais droit quelque part, un peu comme sa variante « I don’t want to live on this planet anymore ». Mais je. Non. Pitié. Je suis à deux poils de commencer à mettre « Quoi ? Feur » dans tous mes articles.
Vous le faites ? Venez quand même avec nous en 2013, oh : à l’image d’une serveuse au McDo, je vous accepte comme vous êtes. [Insérez ici un petit coeur avec les mains à votre intention]. Et puis de toute façon, plus nombreuses on sera, mieux on pourra pousser Psy pour qu’il ne vienne pas avec nous.
Et vous, quels sont les trucs que vous aimeriez ne plus entendre, voir ou renifler en 2013 ?
Les Commentaires
Hors Sujet is coming (hahaha)
Non mais moi aussi facebook me déprimait, curiosité malsaine etc.
Mais finalement j'ai utilisé cette merveilleuse liste "restreint" pour les gens ajouté dans mes amis par diplomatie (collègues de cours etc), j'ai mis le truc pour plus voir leurs statuts dans mon fil d'actualité, j'ai même bloqué les pires d'entre eux (même s'ils ne sont pas dans mes amis pour ne pas voir leurs réactions débiles sur les groupes pour les cours)....
Et la vie est plus belle