Sur les podiums des défilés et dans les boutiques de vêtements de première main, vous voyez du sequin disco à gogo, des robes de sirène #Mermaidcore et autres fringues rose bonbon #Barbiecore jusqu’à frôler l’écœurement ? Ça se comprend. Ces tendances supportent difficilement l’épreuve de la vraie vie, et risquent de vous lasser aussitôt adoptées. C’est pourquoi on préfère plutôt vous présenter des tendances plus durables, qui sont aussi de tous les podiums et magazines de mode, mais bien plus aisées à assumer, des années durant. Et si vous avez l’impression qu’elles sont déjà installées depuis longtemps, c’est bien la preuve qu’elles sont bien parties pour durer. La preuve par 5×5.
Les cravates et lavallières
Depuis quelques saisons déjà, la cravate est passée d’accessoire d’hommes puissants à celles d’une jeunesse dégenrée. Mais si elle peut encore paraître difficile à assumer dans la vie de tous les jours, la lavallière apparaît comme une alternative moins costumesque, plus discrète et douce. On en aperçu sur les podiums des collections automne-hiver 2023-2024 de Alexandre Vauthier, Dior, Céline, Etro, et surtout Saint Laurent.
Pour insuffler une dose de poétesse disparue à n’importe quel look, vous pouvez probablement dénicher dans les placards de vos aïeux, dans des friperies ou sur des plateformes de seconde main des blouses et chemisiers à col lavallière (les mots-clés « floppy tie », ou « pussy bow » comme l’a tristement rendu célèbre Donald Trump, peuvent vous y aider).
Les blazers sur-épaulés façon eighties
Cela fait également plusieurs saisons que les épaules démesurées, dignes des années 1980, se frayent un chemin au cœur des tendances. Si elles peuvent paraître difficile à assumer sur une chemise, une blouse, ou un haut, on peut clairement y croire pour un manteau, une veste, ou un blazer, là encore facilement dénichables du côté de la seconde main. Et plus c’est oversize, mieux c’est, comme on a pu le voir sur les podiums des collections automne-hiver 2023-2024 de Ami, Vivienne Westwood, Balmain, Gucci ou encore Saint Laurent.
La taille toujours plus basse
Rebolote pour la taille basse : plusieurs saisons qu’elle se réinstalle sur les podiums et dans les boutiques de vêtements de première main. Clivante à souhait, elle permet d’allonger visuellement le torse pour créer des silhouettes intéressantes. Si certaines collections proposent d’en profiter pour laisser apparaître volontairement un sous-vêtement bien remonté sur les hanches, cela supporte difficilement l’épreuve de la vraie vie. On peut en revanche l’adopter sur une jupe longueur genoux, voire midi, comme chez Ester Manas, ou encore plus facilement sur un pantalon bien large comme chez Coperni, Eckhaus Latta, Isabel Marant et Courèges (qui ose même la superposition jupe midi sur pantalon). Mais si les designers pensent qu’on a jamais froid au nombril, dans la pratique, on peut parfaitement porter un pantalon de costume en laine froide bien taille basse et large dans lequel on pourra rentrer un haut seconde peau, histoire d’allonger un maximum le torse et ainsi créer une dégaine efficace.
Des ballerines débridées
Qu’on l’aime ou la déteste, la ballerine reste une chaussure facile à enfiler, assortir, et transporter pour dépanner en cas de talons insupportables. Sur les podiums, elle reste relativement timide car pas assez spectaculaire pour marquer les rétines du public toujours plus avide d’images à gros potentiel viral, mais elle continue d’être une valeur sûre, aperçue dans les défilés automne-hiver 2023-2024 de Rabanne, Cormio, Sinead O’Dwyer, Marc Jacobs ou encore Zimmermann.
Du côté des créatrices de contenus, nombreuses sont les influenceuses à ne jurer plus que par les ballerines dernièrement, en particulier si elles ont une bride sur le devant du pied, comme des Mary-Janes ou des Babies mais qui resteraient plates. Si on n’a pas forcément le budget pour s’offrir le modèle Tabi de Margiela particulièrement en vue en ce moment grâce à leur gros orteil séparé des autres, n’importe quelle ballerine qui vous fera du bien fera l’affaire.
Du jaune pour apporter du soleil dans son dressing
Vous n’en pouvez plus du rose Barbie ? Pour faire oublier un tel raz de marée, on a pu noter beaucoup de couleurs très saturées sur les podiums dernièrement, comme le bleu cobalt, le rouge, mais aussi du jaune. Si Valentino le propose en manteau, c’est un pari osé que de ne pas craindre de vous en lasser. Le plus audacieux reste de l’adopter en all-over, comme cela a été remarqué sur les défilés Diesel, Ferragamo, David Koma ou encore Marni. Mais cette teinte risquée en apparence peut facilement s’associer avec du blanc pour l’apaiser, du vert ou du orange dont elle est voisine, ou carrément du violet dont elle est l’opposée chromatique pour un résultat vibrant.
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