Coucou mes chéries.
Depuis une semaine, l’été a officiellement débarqué dans nos calendriers ornés de cœurs et de petites croix. Et si l’heure est au dorage de couenne pour certaines, la période estivale est un véritable supplice pour d’autres. Quels sont les périls les plus fréquents auxquels nous nous exposons entre juin et septembre ? Petit panorama des maux les plus courants, et des solutions les plus envisageables.
La météo
Mais pourquoi ? Depuis un certain nombre d’années, le temps se fout allègrement de notre gueule. Alors que nous pouvons désormais nous permettre de porter t-shirt et minijupe jusqu’en décembre (sous réserve d’habiter dans le Sud, tout de même, faut pas déconner), nos mois de juillet sont souvent perturbés par des hôtes indésirables répondant aux doux noms de frimas, pluie, blizzard ou même grêlons mignons. Et tes rêves de bikini moule-bonbon et de plage ensoleillée s’envolent en fumée.
Que faire : Partir dans un endroit où le temps ne te décevra jamais. L’Irlande, par exemple, est réputée pour offrir à ses visiteurs un temps pourri en toute saison. Cette remarquable constante terrestre est néanmoins amoindrie par l’exceptionnelle qualité de la cervoise locale, et par un pourcentage très élevé de roux au kilomètre carré.
Les touristes
Mais pourquoi ? De part et d’autre du globe, la France fait rêver. Aussi, une déferlante de touristes venus de toutes parts vient coloniser nos villes dès les beaux jours revenus. Cette migration ne serait pas si grave si le touriste lambda n’était pas équipé d’un odieux acolyte, j’ai nommé l’appareil photo avec lequel il filme sa femme dans des poses déconseillées par le Vatican immortalise le patrimoine architectural de Bagnères-de-Bigorre.
Que faire : Même s’il est tentant de passer le Reflex numérique flambant neuf du touriste au mixer, je ne saurais te conseiller cette solution salvatrice radicale : essaye dans un premier temps le dialogue, et si cela ne marche pas, photographie à ton tour frénétiquement le pauvre hère en chantant la Marseillaise. Il devrait s’enfuir en courant, te garantissant une tranquillité sans faille.
Le barbecue
Mais pourquoi ? : En été, une délicieuse odeur de graisse cramée saucisses joliment dorées se répand insidieusement dans l’air : malheur à toi, l’heure du barbecue a encore sonné. Et si tu as la malchance d’avoir pour proches des merguézomanes impénitents, fais tes adieux au bon rôti Orloff du dimanche, et dis kikou aux magrets de canard secs et brûlés préparés avec amour par ton père. (Papa, si tu me lis, saches que toute la famille t’encourage vivement à abandonner le barbecue et à prendre des cours de pâtisserie pour compenser. Bisous.)
Que faire :
Si tu as la fibre mécanique, tu peux toujours couper un ou deux câbles bien placés du barbecue familial en prétendant que ta tortue domestique les a ingurgités. Tu peux également devenir végétarienne, et être dispensée des essais culinaires douteux de tes proches pour le restant de tes jours. On ne dira jamais assez de bien du régime végétarien.
Les tubes de l’été
Mais pourquoi ? Chaque année, les majors de l’industrie musicale fomentent un complot international visant à multiplier par cent les ventes de boules Quiès : ces odieuses rengaines qui nous donnent envie de nous crever les tympans au cutter, ou tubes de l’été. Ces abominations musicales sont toutes construites sur le même principe : une mélodie entêtante qui finit par te ronger le cerveau de l’intérieur en te faisant crier quelque chose comme « Je veux me réincarner en pétoncle pour ne plus jamais avoir d’oreilles ». Si tu as Alzeihmer, ou moins de 10 ans, Sophie-Pierre Pernaut a fait un historique détaillé de ces erreurs de la nature.
Que faire : Si tu es particulièrement sensible à l’harmonie et à la musique, une ablation de l’appareil auditif est conseillée. Mais si tu ne veux pas franchir le cap de cette opération pour diverses raisons, tu peux toujours passer ton été accompagnée d’un casque anti-bruit, que tu n’enlèveras jamais, même pour dormir. Ou encore te faire cryogéniser les oreilles jusqu’à la rentrée de septembre : le résultat n’est pas garanti, mais qui ne tente rien n’a rien.
Les MST estivales
Mais pourquoi ? À peine franchie la barrière du mois d’avril, les magazines féminins se lancent dans une course effrénée au dossier-le-plus-sexy-mais-pas-trop-sur-les-amours-de-vacances. Grâce à Gruzia, on sait donc qu’un bikini accroît les chances de séduction de ta moulette solitaire, que « c’est en été qu’il faut faire des bébés pour qu’ils passent l’hiver au chaud » et que celle qui ne connaît pas les joies de la chair entre juin et septembre est une morue. Non, j’exagère. À peine. Vous l’aurez compris, la pression sociale sur les amourettes estivales est à son comble, alors que ces dernières sont pourtant hautement risquées : 45% des maladies vénériennes seraient contractées au cours de l’été. À bon entendeur…
Que faire : Sortir munie de son propre poids en préservatifs divers est un bon moyen de ne pas se retrouver avec un fri-fri verdâtre et boutonneux dès la première semaine du mois de juillet. Tu peux également demeurer chaste et pure, et résister à l’appel des corps alanguis se trémoussant sur le dernier David Guetta au bord de la plage. Ou bien te faire tatouer quelque chose comme « Je ne fonctionnerai pas avant que Lana del Rey sorte une chanson correcte » sur la fesse droite. Bref, fais comme bon te semblera, et n’oublie pas de passer d’excellentes vacances, qu’il pleuve, qu’il neige ou qu’il vente.
Bisous !
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