C’est difficile, en tant que parent ou personne responsable d’un jeune enfant, de le voir se confronter à d’autres spécimens de son âge, ou plus âgés. Parfois, il peut se faire malmener, maltraiter, rejeter, et on ne sait pas forcément à quel moment il faut, en tant qu’adulte, intervenir. Si le harcèlement en tant que tel est plus facile à déceler grâce à la libération de la parole et les mesures mises en place dans les établissements scolaires, il y a un petit angle mort qui peut vite nous mettre sur les dents.
Mais il n’est jamais trop tard pour apprendre à notre progéniture à se défendre, pour qu’elle pose ses propres limites, dès le début.
5 phrases à enseigner à votre enfant pour qu’il pose ses limites
Les enfants peuvent être méchants entre eux, c’est un fait. Pas tous, pas avec tous, mais il arrive qu’ils essayent d’assoir leur domination en malmenant leurs congénères. Si, de l’extérieur, il peut être difficile de voir son petit Jean-Kevin se faire malmener par d’autres petites têtes blondes de moins d’un mètre 20, on peut l’aider.
D’après Jaimie Bloch, une psychologue américaine pour les enfants, il y aurait cinq phrases importantes à apprendre à son enfant, pour l’aider à renforcer sa confiance en lui et lui donner les bases de sa propre autorité :
- « C’est mon tour, je te le donnerai quand j’aurai fini. »
- « Je n’aime pas qu’on m’appelle comme ça. Je veux que tu m’appelles par mon nom. »
- « Vous êtes responsable de votre corps et je suis responsable du mien. »
- « Je vais trouver quelqu’un d’autre avec qui jouer. »
- « Je vais demander à (nom de l’adulte responsable) de nous aider. »
Ce ne sont malheureusement pas des phrases magiques, et votre enfant, s’il a des difficultés à s’affirmer et à s’exprimer, ne pourra peut-être pas les dire dès le premier rejet. Mais c’est un travail de longue haleine qu’il faudrait essayer de faire à la maison le temps qu’il faudra, pour l’aider à trouver sa voix, et à l’affirmer.
Élever son enfant avec bienveillance et lui apprendre à avoir confiance en lui n’a rien de simple, surtout quand il peut être confronté à d’autres enfants qui n’ont pas la même façon d’être, le tout dans une société violente. Mais c’est un combat qui vaut le coup d’être mené, en douceur, pour que les limites soient posées et qu’il se protège le plus possible.
Si votre enfant n’est pas prêt, continuez à croire en sa capacité à s’affirmer et à se faire respecter, à l’aider à parler, même si ça doit rester dans le cercle familial au début. Petit à petit, boosté par cette confiance qui sera ancrée en lui, il pourra se faire entendre auprès des autres, et réussira à faire respecter ses limites.
Bien évidemment, si les limites sont franchies et qu’on ne parle plus de rejet ou « d’embrouilles d’enfants », mais de harcèlement et/ou de violence, il ne faut pas hésiter à vous rapprocher des autorités compétentes, et à solliciter l’aide d’un ou d’une psychologue.
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Ceci est mon dernier article ici, après bientôt cinq ans en tant que journaliste parentalité. J’ai une grosse pensée pour toutes ces chouettes personnes que j’ai pu croiser ces dernières années, allant de mes confrères et consœurs (la bisette à FabFlo qui m’a laissé passer par la fenêtre, à Clémence qui m’a tant appris, à Mymy, à mon acolyte Virginie, et toutes les autres avec qui j’ai adoré bosser) aux lectrices et aux (plus rares) lecteurs. Si vous souhaitez continuer à savoir ce que j’écris, on peut se retrouver sur Instagram.
Au revoir Madmoizelle, au revoir Rockie, au revoir Daronne, au revoir le forum, merci pour tout.
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