Eeeh, gros scoop : j’aime les trucs qui font peur.
Et quand on aime vraiment beaucoup les trucs qui font peur, on ne s’arrête pas aux films d’horreur. On va chercher dans les méandres de la nature humaine, dans les pires trucs générés par notre belle Mère Nature (qui doit picoler sévère de temps à autres) mais également dans les endroits où on ne s’attendrait pas à trouver du glauque. Comme les musées, par exemple.
On sait déjà que les musées de cire peuvent avoir un côté malsain, mais une fois qu’on a passé le cap, il faut trouver autre chose. Il faut aller encore plus loin dans le tordu, le bizarre, l’inquiétant. C’est pourquoi je vous ai sélectionné cinq musées un peu flippants à aller visiter un jour (ou jamais jamais jamais jamais oh nom de Dieu mais qu’est-ce que aaaaaah jamais jamais, c’est à vous de voir).
1. House on the Rock – Wisconsin, États-Unis
Ouvert depuis l’an de grâce 1959 et situé dans le sud du Wisconsin, ce musée semble tout droit sorti de l’imagination d’un enfant très dérangé. Et encore, on le définit comme « musée » par défaut, parce que je crois qu’il n’existe pas de terme propre à ce genre de curiosité architecturale. Déjà, le bazar est monté sur une grosse colonne de pierres de 18 mètres de haut, au milieu de la forêt. Ensuite, il abrite toute une collection de choses très, très étranges.
Par exemple, on peut y trouver des scènes de reconstitution historique qui nous plongent dans l’ambiance d’une petite ville américaine au début du XXème siècle, une maquette de monstre marin de 60 mètres de long, une collection absolument incroyable d’instruments de musiques qui jouent tout seul (animés par la fougue du démon qui vit entre les murs de la maison, j’en suis certaine), beaucoup trop de poupées et d’automates poussiéreux et terrifiants, mais également le plus grand carrousel intérieur au monde. Je suis sûre que c’est un record dont on se vante tous. les. jours. Wow. Faut dire qu’il est constitué de 269 animaux différents. Et y a pas UN SEUL cheval.
En hiver, on peut également trouver des attractions sur le thème de Noël, dans un cadre pas du tout terrifiant. Ou alors c’est peut-être moi qui suis cassée et qui suis traumatisée par tout ce qui a un rapport avec l’enfance, allez savoir.
Cadeau, une petite vidéo (ok, une longue vidéo) qui nous plonge directement dans l’ambiance de la maison en nous faisant visiter la quasi-totalité des attractions.
Pour plus d’informations, allez donc éplucher le site de la maison et n’oubliez pas de passer par la galerie photo…
2. Le musée du ventriloquisme – Fort Mitchell, Kentucky
Levez la main si vous avez lu tous les Chair de Poule quand vous étiez gamines. Bien. Maintenant levez la main si vous avez lu La Nuit des Pantins. Okay, cool. À présent, levez vos bras, vos fesses et vos yeux au ciel, et roulez vous par terre en hurlant à l’agonie si La Nuit des Pantins vous a traumatisée. À VIE. (Note de Myriam H. : Je lève même mes orteils pour parler de la phobie de ces inventions de l’Enfer.) Voilà, maintenant vous savez pourquoi le concept même du musée rempli uniquement de poupées de ventriloques suffit à me donner des envies d’exil. Sur la LUNE. Dans un univers PARALLÈLE.
Cet extraordinaire musée porte le nom très hip-cool-bath de Vent Haven et se trouve dans l’état du Kentucky, aux États-Unis. Et on n’y trouve qu’une seule chose : des démons en bois vernis. Et coup de bol ! Le site très moderne du musée a décidé de nous offrir un petit bonus virtuel : l’histoire de chacun des personnages les plus notables du musée. Laissez-moi donc vous présenter le sympathique Art Anteak, 112 ans, pas une ride.
Mais peut-être préférerez-vous Joe Nemo et son regard lubrique
.
Pas votre came ? Bon, il ne vous reste plus qu’à vous rabattre sur Lester Boy, playboy des années 30.
Confession : j’ai supprimé ces images de mon ordinateur aussi vite que je les avais enregistrées, de peur qu’elles prennent vie pendant que j’ai le dos tourné. Si vous avez besoin de vous confier, vous pouvez me joindre au 0-800-12-Névrosés-Anonymes. Y aura des donuts et du café.
3. Musée Fragonard – Maisons-Alfort
Si jamais vous passez pas loin de l’École Vétérinaire de Maisons-Alfort, en banlieue de Paris, et que vous avez l’estomac bien accroché, allez donc faire un tour au Musée Fragonard. Enfin, sauf si vous avez un truc contre les curiosités médicales, les squelettes humains et les grosses tumeurs qui baignent dans le formol.
Le Musée Fragonard abrite plusieurs collections fascinantes qui risquent de remettre légèrement votre conception du corps humains en question. Divisé en quatre parties, le musée vous offre la possibilité d’apprendre un tas de trucs sur la subtilité de l’anatomie, humaine comme animale.
https://www.youtube.com/watch?v=wJk4yqQ9Igg
La première salle est réservée à l’anatomie et la tératologie (l’étude des malformations congénitales). La deuxième porte le nom très évocateur de « salle des squelettes », idéale pour comparer les côtes d’une femme de 40 ans avec celles d’un mouton de 3 ans, par exemple. Ensuite, il y a la salle de pathologie, pour faire plus ample connaissance avec les lésions causées par la tuberculose, les os rongés par des microbes voraces ou encore faire un combat de regards avec un masque mortuaire. Et si après ça vous en voulez encore, finissez donc par une petite visite du cabinet de curiosités
Et si vous n’en avez pas eu assez avec ce musée, vous pouvez enchaîner avec le Musée Dupuytren, plus petit mais tout aussi perturbant (15 rue de l’école de médecine, 75006, Paris). J’y ai passé trois petites heures il y a quelques années, un vrai régal.
4. The Mütter Museum – Philadelphia, Pennsylvanie
Les squelettes, les tumeurs et les siamois dans des bocaux, ça vous fait rien ? Je peux le comprendre. On va essayer de grimper un niveau au-dessus, avec le Mütter Museum de Philadelphie, aux États-Unis (c’est quoi le souci des Américains avec les musées flippants, sans déconner ?).
On reste dans le territoire des curiosités médicales, mais on fait monter la température. Déjà, on peut y trouver une petite centaine de crâne humains, avec une courte description sous chacun d’eux qui nous apprend comment leurs propriétaires ont trouvé la mort. Ça encore, ça peut aller hein, on est pas nooon plus trop des mauviettes. Par contre, vous risquez de déchanter en croisant le cadavre sous verre d’une femme soi-disant morte de la Fièvre Jaune en 1792 (mais en fait non, personne ne sait trop ce qui s’est passé). Autant dire que son cadavre n’est plus très très frais (en fait il s’est changé en savon – et non, c’est pas une blague).
Sinon, vous pourrez aussi voir des gens très difformes, un visage coupé en deux, des cadavres de nouveaux-nés, un colon de plus de deux mètres de long, des bébés très malformés, et d’horribles photos de gens qui n’ont vraiment pas eu de chance dans la vie. Et j’insiste sur le colon de deux mètres de long parce que je trouve ça injuste de le noyer dans la masse comme ça, il mérite qu’on s’attarde deux minutes dessus. Un colon. De plus de deux mètres de long. Eh. Visualisez le truc un peu. Tenez, je vous aide.
Vous vous rappelez où se situe le colon dans le corps humain, hein ? Non mais voilà, c’est tout.
Bref, le Mütter Museum vous offre de quoi bien vous retourner l’estomac et vous faire relativiser sur votre nez de traviole ou votre scoliose. Et finalement, c’est tout ce qu’on demande dans la vie. Nan ? Allez, si.
5. Le Musée des Momies – Guanajuato, Mexique
Eh mais en fait, qui a décidé un jour que ce serait cool de mettre des cadavres en vitrine pour que tout un tas de touristes en claquettes-chaussettes de sport vienne se curer le nez devant en riant grassement ? J’aimerais rencontrer cette personne. C’est à cause d’elle qu’on se retrouve avec des trucs comme le musée des momies, au Mexique.
Et que trouve-t-on dans ce musée ? Hmmm, suspense. Des momies, oui. Plein. Partout. Des petites, des grandes, des très pourries, des moins pourries, des très moches, des super moches et surtout des très flippantes. Même des BÉBÉS MOMIES. Parce que je vois pas bien l’intérêt de faire des gosses si on peut pas en faire des momies pour rigoler après hein, forcément.
Et plutôt que de toutes les mettre en vitrine, ils ont eu la super bonne idée d’en caler dans des couloirs (faute de place, je suppose). Ce qui fait que vous devez passer entre deux rangs de momies, adossées aux murs, prêtes à vous attraper les cheveux pour aspirer votre âme par vos narines en racontant des trucs bizarres sur des prophéties chelou. (Okay, elles sont quand même dans des vitrines, mais c’est vachement moins drôle si je vous le dis.)
Après vous pourrez voir encore des momies, plus de momies, des momies habillées, des momies toutes nues (ha ! des zizis de momies ! j’aimerais bien voir ça tiens), des momies chauves, des momies velues, encore et toujours des momies. Si vous voulez voir à quoi certaines d’entre elles ressemblent, il y a quelques photos par ici mais ATTENTION personne n’est jamais vraiment prêt à voir un bébé momie avec une capuche.
Voilà, vous n’avez plus qu’à préparer votre itinéraire pour cet été, et en avant les cauchemars ! Woo !
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