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Culture

Les 5 livres préférés de… Perseneige !

« Les 5 livres préférés de… », c’est une rubrique qui vous présente cinq ouvrages phares d’une madmoiZelle : qu’ils aient changé sa vie, marqué son enfance ou l’aient sauvée d’un trajet ennuyeux, voici les bouquins que Perseneige ne pourra jamais oublier !

Notre-Dame de Paris, de Victor Hugo

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C’est un classique, un énorme pavé, le livre de ma vie si je puis dire. Quasimodo m’a toujours bouleversée, dès sa version animée, qui m’a fait voir en lui une sorte d’alter ego que je rêvais de connaître. J’imaginais naître de nos deux solitudes une grande et sincère amitié.

Pourtant ce n’est que très récemment que je me suis lancée dans la lecture de ce chef d’œuvre de la littérature française, de peur d’être déçue par la version originale. Alors oui, certains passages descriptifs sont longs (très très longs pour certains), mais avec de la persévérance, je me suis laissée apprivoisée par la plume d’Hugo qui m’a fait aimer les protagonistes de ce classique.

J’ai été séduite, bien entendu, par mon cher Quasimodo, la candide Esméralda, mais aussi par l’archidiacre rongé par le désir, Frollo – qui a d’ailleurs failli, je dis bien failli voler sa place de favori à mon bossu. Le livre n’aura fait que confirmer mon amour pour cette tragique histoire, et ma grande tendresse pour Quasimodo. Je conseille d’ailleurs la sublime édition accompagnée des dessins de Benjamin Lacombe qui retranscrivent selon moi parfaitement toute l’atmosphère sombre et poétique de ce roman, comme cet extrait peut le montrer :

Quasimodo était donc carillonneur de Notre-Dame. Avec le temps, il s’était formé je ne sais quel lien intime qui unissait le sonneur à l’église. Séparé à jamais du monde par la double fatalité de sa naissance inconnue et de sa nature difforme, emprisonné dès l’enfance dans ce double cercle infranchissable, le pauvre malheureux s’était accoutumé à ne rien voir dans ce monde au-delà des religieuses murailles qui l’avaient recueilli à leur ombre. Notre-Dame avait été successivement pour lui, selon qu’il grandissait et se développait, l’œuf, le nid, la maison, la patrie, l’univers.

Vous n’avez pas envie de le prendre dans vos bras, vous ?

À lire aussi : Ce que Disney nous a vraiment appris

Entretien avec un vampire, d’Anne Rice

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J’ai découvert Entretien avec un vampire à travers l’adaptation de Neil Jordan avec (entre autres) Tom Cruise et Brad Pitt. Ayant adoré le film, je me suis empressée de lire l’œuvre originale. Je l’ai dévorée (si j’allais plus loin, je dirais même : j’ai été mordue..!). C’est l’histoire de ce vampire, vieux de plus de deux siècles, qui conte son existence dans le monde de la nuit à un journaliste. Ce qui m’a touchée dans ce roman, c’est qu’à travers le prisme vampirique, Anne Rice pose les questions existentielles que tout homme est à même de se poser : Qui suis-je ? Pourquoi suis-je là ? Qu’est le bien ? Qu’est le mal ?

Louis est une allégorie de l’auteur qui a perdu sa petite fille, tout comme Louis perd sa raison de vivre : Claudia. J’ai également adoré Lestat, le vampire le plus emblématique de sa génération, qui se moque des convenances, qui se sait puissant, immortel, et qui jouit de cette immortalité de toutes les façons possibles. Je ne peux que conseiller cette lecture qui va bien au-delà d’une simple histoire de suceurs de sang.

Je ne peux pas mourir, je suis immortel et damné, comme les anges que Dieu a envoyés en enfer. Je suis un vampire.

À lire aussi : Brad Pitt, sa vie son oeuvre, par Titiou Lecoq

Les Fleurs du mal, de Charles Baudelaire

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J’apprécie avec modération la poésie, mais Baudelaire… Ah, Charles ! Ton spleen est arrivé à un moment où j’avais besoin de savoir que mon mal-être, un jour, avait hanté quelqu’un – oui, j’ai connu ma période dark-gothique à l’adolescence, centrée sur ma souffrance et mon mal-être en étant toute habillée de noir, écoutant Within Temptation et lisant Baudelaire ! En lisant Les Fleurs du mal, on ne peut qu’être ému-e aux larmes de ses vers.

Pour ma part, dès ma première lecture, ces vers se sont gravés au plus profond de moi. Tout le monde peut trouver son compte dans ce recueil : on a à la fois de très belles invitations au voyage, à l’évasion, des odes à l’amour, des descriptions d’un Paris qui n’existe plus, mais aussi l’épanchement du poète sur son mal-être. Je tiens à dire tout de même que ce n’est surtout pas à lire lorsque tout va mal… À vos risques et périls ! Je ne résiste pas à partager les vers d’un poème qui me touchent tout particulièrement, « L’héautontimorouménos » :

Ne suis-je pas un faux accord Dans la divine symphonie, Grâce à la vorace Ironie Qui me secoue et qui me mord ? […] Je suis la plaie et le couteau ! Je suis le soufflet et la joue ! Je suis les membres et la roue, Et la victime et le bourreau !

Je suis de mon cœur le vampire, – Un de ces grands abandonnés Au rire éternel condamnés, Et qui ne peuvent plus sourire !

Andromaque, de Jean Racine

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Je suis une passionnée de théâtre, devenir comédienne est l’un de mes fantasmes absolus. Comment ne pas connaître le classique qu’est Andromaque lorsque les planches nous obsèdent ?

Mon personnage préféré est celui d’Hermione. J’aime Hermione parce qu’elle est fière. C’est une princesse bafouée par son prince, qui sombre peu à peu dans la folie, la colère va prendre possession de son être. Elle va vouloir se venger de Pyrrhus qui l’a trahie. Malgré tout le mal qu’il lui a fait, l’humiliation qu’il lui a fait subir en choisissant d’épouser la veuve du prince de Troie, Hermione ne cesse d’aimer Pyrrhus.

Mais, puisque c’est une princesse qui est fière, elle cache cet amour sous un flot de rancœur, de colère. Sans réfléchir aux réelles conséquences de ses sombres desseins, elle va être le cerveau de l’assassinat de Pyrrhus, puis, lorsque Oreste lui annoncera la mort de celui-ci, anéantie par le chagrin, elle va se donner la mort sur le cadavre de l’homme qu’elle a trop aimé au point de ne pas supporter de le voir avec une autre.

Elle est perdue entre l’amour et la haine, la raison et la passion.  On le voit notamment dans le célèbre monologue de l’acte V :

Où suis-je ? Qu’ai-je fait ? Que dois-je faire encore ? Quel transport me saisit ? Quel chagrin me dévore ? Errante, et sans dessein, je cours dans ce palais. Ah ! ne puis-je savoir si j’aime ou si je hais ?

Pour moi, c’est une pièce à lire au moins une fois dans sa vie !

À lire aussi : Typologie des avantages du théâtre

Le Petit Prince, d’Antoine de Saint-Exupéry

Voilà une lecture un peu plus légère ! Qui dit Saint-Exupéry pense Le Petit Prince. Ce conte pour enfants, mais aussi pour adultes, puisque « Toutes les grandes personnes ont d’abord été des enfants », délivre un message de tolérance et d’amour.

Comme beaucoup de collégiens, j’ai été confrontée à cet ouvrage de Saint-Exupéry ; c’est un livre que j’ai relu nombre de fois au fur et à mesure de mon adolescence. Ce qui me touche dans ce conte, c’est que l’auteur invite le lecteur à ouvrir son cœur, à voir au-delà des apparences, à accepter les autres tels qu’ils sont sans les rejeter parce qu’ils sont différents.

À lire aussi : Le Petit Prince débarque au cinéma, et a une nouvelle bande-annonce

Comme le petit prince, il faut s’enrichir après chacune de ses rencontres, saisir ce qui rend l’autre différent de nous, et l’accepter. Je pense effectivement que la plus grande richesse c’est celle du cœur, c’est aller comme le petit prince de planète en planète, de personne en personne pour pouvoir grandir et apprendre non seulement sur les autres, mais aussi sur soi. Le Petit Prince peut sembler être une histoire simplette, mais en réalité, c’est une véritable leçon de vie. Je terminerai par une citation, le discours du Renard (mon passage favori) :

Tu n’es encore pour moi qu’un petit garçon tout semblable à cent mille petits garçons. Et je n’ai pas besoin de toi. Et tu n’as pas besoin de moi non plus. Je ne suis pour toi qu’un renard semblable à cent mille renards. Mais, si tu m’apprivoises, nous aurons besoin l’un de l’autre. Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde.

Tu veux aussi partager tes livres préférés ? Envoie la liste de tes cinq bouquins favoris, avec des photos si tu le souhaites, à melissa(at)madmoizelle.com !

Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.

Les Commentaires

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Avatar de Lioncourt
2 février 2015 à 22h02
Lioncourt
Je rejoins ce qui a été dit, j'ai aussi connu Anne Rice grâce au film, mais autant le film je l'adore autant ce tome, c'est celui avec lequel j'ai eu le + de mal "oh louis louis ça fait des siècles que je dois écouter ça!" et c'est un peu sentiment que j'ai eu en lisant le bouquin.
Par contre ceux qui ont Lestat pour narrateur sont justes fantastiques, ce personnage est tellement charismatique et dévergondé, comment ne pas l'aimer? uppyeyes:
D'ailleurs je me suis lancée dans les chroniques des sorcières pour lire le tome les réunissant avec les persos des chroniques des vampires (trop hâte!! owant.
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