Depuis quelques semaines, la série Le Jeu de la dame plafonne au sommet des audiences de Netflix.
Anya Taylor-Joy, une actrice qui monte
https://www.youtube.com/watch?v=CDrieqwSdgI
Rien d’étonnant à cela, car ce programme de prestige combine casting de haut vol, belle photographie, et classicisme, ce qui fait d’ordinaire les beaux jours des plateformes de SVoD.
Le Jeu de la dame, c’est l’histoire d’une jeune prodige des échecs, qui monte les échelons sociaux en même temps qu’elle sombre dans l’alcoolisme.
Aidée par ses amis, elle se hisse au sommet du petit milieu des échecs internationaux, jusqu’à affronter le plus grand joueur du monde…
Si les techniques et tactiques extrêmement compliquées des échecs ont sans doute laissé pantois la plupart des téléspectateurs, celle dont on ne peut pas dire qu’elle ait laissé qui que ce soit indifférent tant elle brille, c’est bien sûr Anya Taylor-Joy.
L’actrice de seulement 24 ans, révélée au grand public par le film Split, en 2017, a déjà une carrière bien remplie.
L’étoile montante d’Hollywood s’est déjà illustrée dans une vingtaine de projets, et ne compte pas s’arrêter là.
Voilà cinq œuvres à découvrir avec celle qui sera bientôt Furiosa dans un spin-off de Mad Max lui étant entièrement consacré.
The Witch, de Robert Eggers
The Witch est un film indépendant réalisé par Robert Eggers dont la puissance esthétique révèle toute l’ambition du cinéma de genre.
Dans un environnement boisé étouffé par l’oppression religieuse de ceux qui l’habitent, les héros inquiets de The Witch tentent de survivre à la malédiction qui semble s’être abattue sur eux.
L’intrigue se déroule en 1630, dans une Nouvelle-Angleterre où règne la misère sociale. Un couple de dévots, William et Katherine, élèvent leurs cinq enfants de manière très pieuse à la lisière d’une forêt immense.
Alors que le plus jeune disparaît, la paranoïa s’empare de chacun des personnages jusqu’à ce qu’ils se dressent tous les uns contre les autres.
The Witch est sorti en 2016 et a laissé une partie de son public circonspect, quand au contraire, les critiques s’accordaient à crier au petit génie.
Dedans, le personnage incarné par Anya Taylor-Joy subit l’acharnement de sa mère avec contrition.
L’actrice donne à son rôle très sombre une candeur étonnante, conférant à son personnage une ambiguïté toute confondante.
En 2015 déjà, au moment de la sortie de The Witch, j’avais été ébahie par la force du jeu de l’actrice argentino-américano-britannique, alors âgée de seulement 19 ans.
C’est dans ce rôle précis qu’Anya a commencé à montrer son appétence pour les films de genre, qui bien sûr le lui rendent très bien.
Le Secret des Marrowbone, de Sergio G. Sanchez
Lors de sa sortie en salles en 2018, cette petite merveille douce-amère de Sergio G. Sanchez n’a pas eu droit au succès lumineux qu’on lui prédisait pourtant.
Sergio G. Sanchez, qui avait quelques années auparavant fait montre de toute son adresse scénaristique dans le très bon L’Orphelinat, s’était essayé, avec le léché Le Secret des Marrowbone, à sa toute première réalisation.
Et on y reconnaissait volontiers sa patte !
Intrigue à tiroirs, chausse-trapes et autres twists : aucun doute, Sergio G. Sanchez sait raconter une histoire et dérouter ses spectateurs.
Drame mi-horrifique, mi-merveilleux, Le Secret des Marrowbone
suit les aventures de Jack, 20 ans, et de ses jeunes frères et sœurs, qui pour ne pas être séparés décident de taire la mort de leur mère.
Ils sont désormais livrés à leur triste sort dans la ferme familiale désolée.
Mais sont-ils si seuls que ça ? Le mystère plane, épais, car il semblerait qu’une présence malveillante hante leur unique refuge…
Au casting de cette pépite horrifique, que des étoiles montantes du cinéma : George MacKay (1917, Pride), Charlie Heaton (Stranger Things), Mia Goth (A Cure for Life) et bien sûr Anya Taylor-Joy.
Anya et George y forment le duo le plus émouvant de ce film finalement plus touchant qu’effrayant.
Emma, de Autumn de Wilde
Si elle est la figure de proue du cinéma d’auteur horrifique, Anya Taylor-Joy a maintes fois démontré sa capacité à sauter d’un genre à l’autre avec l’agilité du cabri.
Ainsi, c’est dans la peau d’un personnage bien différent de ceux dont elle avait l’habitude qu’elle s’est glissée en 2019 à l’occasion de la sortie du film Emma, de Autumn de Wilde.
Emma est un classique de la littérature britannique puisqu’il est l’un des romans les plus connus de Jane Austen, maintes fois adapté au cinéma, notamment par Diarmuid Lawrence en 1996.
C’est l’histoire d’Emma Woodhouse, une jeune femme bien née qui tente de faire rencontrer aux célibataires de son cercle d’amis leur âme soeur.
Split et Glass, de M. Night Shyamalan
Si M. Night Shyamalan traîne derrière lui quelques casseroles filmiques, dont le très mauvais Le Dernier Maître de l’air ou encore Phénomènes, il a su ces dernières années redorer son blason en signant deux films plutôt acclamés.
Tout d’abord Split, sorti en 2017, qui tirait le portait de Kevin, un homme aux 23 personnalités dont l’une représente un terrible danger pour Kevin lui-même, et le monde. Puis Glass, sa suite directe, qui explorait encore plus la psychologie dense de ses personnages.
Une sorte de lettre d’amour aux comics qui avait enchanté la rédaction de madmoiZelle.
Dans les deux volets, Anya Taylor-Joy tenait un rôle central (et décisif pour sa carrière).
Elle était la jeune femme qui se faisait enlever par Kevin avant de nouer avec lui des liens étranges.
La virtuose du cinéma de genre y déployait toute l’étendue de son talent, séduisant les foules et avec elles les plus grands cinéastes, dont George Miller pour lequel elle campera bientôt la renommée Furiosa.
À lire aussi : Tout ce qu’on veut voir (et ne plus voir) dans « Emily in Paris » saison 2
Ajoutez Madmoizelle à vos favoris sur Google News pour ne rater aucun de nos articles !
Les Commentaires