1er cliché : l’Eurostar s’arrête toujours sous la Manche
Je dois dire la vérité : avant de prendre l’Eurostar la semaine dernière, j’avais mis dans mon sac des briquettes de jus, des Balisto et une figurine de Saint Antoine de Padoue, Patron des voyageurs. Oui, parce qu’un bon Eurostar est un Eurostar en panne, CQFD. Si t’es patient, ça te rembourse ton voyage, et si t’es clostro ça te permet de prendre conscience que t’as une Manche au dessus de ta tronche.
Verdict, premier cliché rejeté. On a tellement filé qu’on est quasiment arrivés une heure avant d’être partis.
Je voulais juste dire que si l’Eurostar veut financer cet article, il faut s’adresser à [email protected]. Je continue.
2ème cliché, en Angleterre, il pleut toueny for seveun
Moi qui aime la pluie autant que mon chat aime le citron, je m’étais fait une raison romantique : la pluie anglaise équivaut à tout le chagrin qu’Henri VIII a provoqué chez ses femmes. Total, bah il pleut beaucoup mais on peut pas en vouloir au pays. J’avais donc pris mon paraploz en mode relax, équipée.
Verdict : il a fait pendant tout mon séjour anglais un ciel aussi bleu qu’on aurait pu repeindre la chambre du petit avec. Du coup les angliches se sont total lâchés, et pendant que j’essayais de jamais m’endormir pour pas mourir de froid, des bandes gambadaient en t-shirts et tongs le 1er janvier 2010.
Nota bene : je vais vous demander d’être sympas et de pas demander des photos dans vos commentaires, je me suis déjà fait engueuler par le patron de pas avoir shooté le phénomène. Merci, je vous aime.
A Londres, il peut faire beau.
3ème cliché, tous les jeunes londoniens ressemblent plus ou moins aux Kooks
J’ai l’impression que l’association beaux gosses sauvages chevelus + Angleterre + rock est passée dans le dictionnaire au même titre que Ouech ou que Ketchup/mayo : quand on voit un groupe de gaziers sympas, on dit d’emblée, « ouais, ils étaient fans des Kooks dont ils ont monté un groupe ». Vérification du cliché ci-après :
Verdict : oui, c’est vrai. J’ai dû braver la dame de Lonely Planet pour le vérifier, car il paraît que quand tu regardes un anglais dans les yeux ça veut dire en gros « Fuck me now or never ». J’ai maté autant que ma rétine me l’a permis (j’avais oublié mes binocles), et moralité, bah ouais, y’a un terreau. A Londres, les garçons sont beaux, des fois roux, des fois trop maigres, mais toujours classes. Et en effet, viser une pupille ça provoque le rose aux joues anglais. (Personnellement, j’étais triste, moi qui aime tant draguer. Mais BREF).
4ème cliché : Big Ben le 31 décembre vers 23h, tu oublies
Chaque année le premier janvier, Jean Pierre Pernault qui est de permanence de journal de midi nous explique que les anglais, eux, c’est pas des grosses tapettes. Avec son accent de mec qui aime le sauciflard au poivre, il nous explique qu’ils se rassemblent par -11 000 °c sous Big Ben afin de se rouler une galoche sous la grosse aiguille à Minuit. Très bien. Mais en vrai ?
Verdict ? Non seulement tu oublies le périmètre Big Ben, mais oublie aussi une station de métro avant et une station de métro après. A moins que comme moi, tu sois intéressée par un article sur les clichés anglais, traîne autre part.
The crowd, la foule.
5ème cliché, les anglais tournent au rosbeef pudding hors de prix
Dans nos petites têtes de grenouilles françaises, les anglais mangent mal et puis de toute façon c’est trop cher. Moi j’avais moyen peur dans la mesure où il me restait mes jus et mes Balisto de l’Eurostar, et puis de toute façon tu me trouves une manière de pas déclarer un petit kilo à la douane retour et ça suffit à me rendre heureuse pour la journée. BREF. Vérification du cliché :
Verdict, c’est cher, mais c’est bon. J’ai passé à Londres une soirée au Liban grâce à un restaurant sehr tüppische et dépaysant à souhait. Mais il est vrai que dix livres sterling, soit une onzaine d’euros, pour un cornet contenant de la morue et des frites, ça fait mal aux sabots. Passons, de toute façon pour bien manger il fallait aller dans le Périgord, ici on fait les magasins, pas les critiques gastronomes, bordel d’apfelmus.
Eh bien voilà, je n’ai pas vu la reine ni les Dupont et Dupond, je n’ai même pas croisé Lily Allen saoule. Par contre j’ai bouffé du Cheryl Cole, la fille la plus maquillée du monde, et du Deezee Rascal au réveillon, en sachant que c’est comme si Booba était invité à Vivement Dimanche. J’ai pas non plus vu de princesses chez Harrod’s, mais pas contre, je tiens à conclure sur une chose : la France devrait s’équiper rapidement de Burger Kings, sans quoi on va sous peu subir une fuite des estomacs (C’est comme la fuite des cerveaux, sauf en estomacs, ouais).
MORALITÉ : VIVE LA REINE !
Vous aimez nos articles ? Vous adorerez nos newsletters ! Abonnez-vous gratuitement sur cette page.
Les Commentaires