4 tendances mode/beauté absurdes

Article écrit à quatre mains par Annelise et PerrineP.

Le maquillage nude

Le maquillage nude est un concept totalement antinomique, né pour berner les consommateurs et leur inventer de faux besoins. Si on prend ce concept au pied de la lettre, voici ce que nous entendons : le maquillage nude, pour donner au visage un aspect nu. Que je sache, tous les matins quand je me lève, mon visage est nu : pas de make-up, pas de crème, rien. Juste moi et mon sébum. Du coup, comment du maquillage pourrait rendre mon visage encore plus « nu » ? Est-ce que se maquiller, ce n’est pas justement casser ce « nu » naturel ? On nous vend donc du maquillage pour enlever ce nu et lui donner un effet nu. Moi je n’y comprends plus rien : soit tu es maquillée, soit tu as le visage nu, mais avoir les deux ne me paraît pas possible. Ce serait comme avoir un slip qui te rend à poil. Une chaussette nu-pieds. Ou un sandwich qui te donnerait faim. Bref, le genre de concept qui bouscule l’ordre de l’univers.

Le vernis à lèvres

D’où vient le nom de ce produit ? Franchement, il ne veut rien dire. Du vernis, on est d’accord, c’est avant tout un un produit qui sèche et/ou qui scelle une couleur : tu vas vernir en fin de fabrication, ton vernis à ongles sèche au bout de tes doigts… Et là, ils essayent de nous vendre un vernis à lèvres qui ne sèche pas. Dans ce cas, ce n’est plus un vernis, non ? Quelle est cette utilisation complètement erronée du mot vernis ? Pourquoi ne pas appeler ça un gloss, tout simplement ? Un gloss très pigmenté, si vous voulez, mais ça n’est pas du tout un vernis. Je trouve que là, c’est vraiment mentir : un vernis est un vernis. Pas une apparence-de-vernis-mais-en-fait-non. Parce que bon, si du coup tu veux un vernis à lèvres sans dépenser, tu te retrouves à te tartiner de VRAI vernis, et je te raconte pas les dégâts. C’est vraiment dangereux, comme terme. J’ai peur des conséquences sur les jeunes filles influençables.

Le jean boyfriend

Comme son nom l’indique, ce jean n’est pas issu du placard de votre cousin ou du voisin du dessus mais bien de celui de votre copain. Il paraît donc nécessaire d’être en couple pour arborer le style « boyfriend ». Sympa pour les célibataires qui n’ont plus qu’à lancer la tendance « colocataires » ou le « jean father » en compensation de cette discrimination honteuse. En théorie, le principe est simple : piquer le pantalon de votre mec, vous glisser gracieusement dedans, faire un revers à la cheville et le tour est joué. Sauf qu’en pratique, ce n’est pas possible car il me semble bien rare que votre amoureux affiche 1) la même longueur de jambe et 2) le même diamètre de cuisseau que vous.

La tendance est d’ailleurs le fruit d’un mensonge éhonté puisque la première instigatrice de ce mouvement c’est Katie Holmes dont le boyfriend n’était autre que Tom Pouce Cruise. Vous voyez où je veux en venir ? Je doute qu’elle ait un jour piqué le jean de son petit mari vu les 10 cm qui les séparent. Mensonge, vous dis-je.

La basket à talon

Qui est le créateur responsable de cet hybride stylistique ? Est-ce que le mec s’est levé un matin en se disant « J’aime bien les baskets mais c’est pas très classe. Je vais rajouter des talons. Oui voilà, là ce sera bien » ? Permettez-moi d’exprimer ma stupéfaction face à cet ovni de la chaussure car je ne comprends pas. Une paire de baskets classique, c’est bien, c’est confortable, et en plus ça me permet de courir vite derrière le bus. Les talons c’est bien aussi. C’est moins pratique mais c’est joli et mes jambes ont l’air un peu moins aplaties que d’habitude. Quel est alors l’intérêt d’offrir le confort absolu à mes petons si c’est pour me percher à 13 cm au-dessus du sol dans un équilibre des plus incertains ? En plus ça ne va avec rien ! Avec une robe de soirée, bonjour le swag, et avec un jogging ça n’a pas de sens. Sauf si tu t’appelles Lil Kim. Et encore.

Et toi ? Quelles sont les tendances mode/beauté qui te laissent perplexe ?