Publié le 12 novembre 2020
Franchement, ça craint. Vous êtes des années pourraves, 2020 et 2021, et même si tout n’est pas à jeter, je vous aurais bien échangées contre une autre année où le seum n’aurait pas été votre plus grande particularité.
Hé dites donc, vous avez vu ? Ça fait des rimes, c’est beau. Tout ça pour dire l’ambiance générale n’aide pas franchement à rester positive et pleine d’entrain, et que, de manière tout à fait personnelle, j’ai bien envie de passer toutes mes soirées au chaud sous un plaid à mater des séries, pour fuir un peu le monde extérieur qui me semble extrêmement brutal et oppressant.
Ça tombe bien vu que l’automne commence ! Mater des séries en pilou-pilou est la meilleure des activités, et en plus elle est covid-friendly (rapport au fait qu’être solo ou presque chez soi avec une bouteille de vin a peu de chance de nous envoyer dans un service de réa surchargé, ce qui est quand même pas mal).
Même si j’adore découvrir de nouvelles séries, j’ai quand même besoin– surtout en ce moment, d’un peu de nostalgie, et de remater encore et encore les séries que je connais par cœur et qui, je le sais, feront du bien à mon petit cœur. Pas vous ?
Avec Clémence, nous avons décidé, dans un élan d’altruisme et de générosité (que voulez-vous, on est comme ça à la rédac), de vous partager nos séries dites « doudou », celles qui nous donnent l’impression de nous glisser dans un bain chaud par une froide soirée d’hiver, celles qui nous remontent le moral même avec un seul épisode pris au hasard, celles qui nous font croire que non, le monde entier ne va pas s’effondrer demain, du moins le temps du visionnage.
Outlander, l’Écosse et ses kilts
Je vous l’accorde, ce n’est pas vieux du tout comme série, mais elle me fait un effet dingue à chaque fois. La première saison tout particulièrement, celle qui a été une véritable révélation pour moi. Vous le savez peut-être, mais j’ai une passion folle pour l’Écosse, depuis des années. D’ailleurs, je devais même y déménager en septembre dernier, mais le Brexit et le Covid-19 m’ont fait reporter le projet pour quelques années supplémentaires.
Du coup, dès le premier épisode de la saison 1 d’Outlander, j’ai tout de suite accroché. J’ai eu l’impression de me transformer en huitre et de me greffer à un rocher, je n’arrivais plus à décoller. Initialement, je trouvais l’histoire pas mal mais sans plus, car j’étais surtout attirée par la musique et les paysages, ces paysages dont je suis follement amoureuse et qui étaient si bien filmés.
Et puis pouf, un grand roux est apparu à l’écran dans les landes déchainées, et ce fut le début de la fin. Le personnage de Jamie, son histoire avec Claire, le tout sur fond de guerre d’indépendance écossaise ont suffi à me faire adopter pour toujours cette série et à la hisser dans mon Top 5 des best tvshow ever.
Alors oui, les saisons qui suivent ont perdu de leur saveur à mon goût mais c’est pas grave. En cas de coup de mou, je n’ai qu’à regarder de nouveau les premiers épisodes de la première saison pour avoir envie de m’enrouler dans mon plaid motif tartan en mangeant des shortbreads (un jour, je vous filerai ma recette, promis).
Outlander est LA série qui me remonte le moral dès que j’ai un coup de mou, dès que je pense à notre projet d’expat’ avorté, dès qu’il fait trop chaud, trop froid, dès que j’ai envie d’être partout sauf ici, dès que j’ai besoin de penser à autre chose, dès que j’ai besoin d’entendre des « R » roulés avec cet accent écossais si particulier, que je suis hyper fière de comprendre aujourd’hui tout à fait.
Downton Abbey, et l’histoire de la bourgeoisie anglaise
Oui bon en fait, j’ai vraiment un crush avec le Royaume-Uni visiblement. Après l’Écosse, voilà que débarque l’Angleterre !
Downton Abbey, avec ses six saisons et son film sur grand écran (et bientôt un deuxième) me fait un bien fou, à chaque visionnage. Inlassablement, je me plonge dans la vie des personnages, je vis avec eux leurs drames, leurs histoires, je m’y attache comme si je les connaissais vraiment, et je pleure à chaudes larmes quand l’un d’entre eux meurt brusquement (vous savez de qui je parle j’imagine, mais je ne veux pas spoiler, je suis une personne sympa en vrai).
Je vous disais un peu plus haut que mes séries « doudou » me donnaient l’impression de me glisser dans un bain chaud : c’est exactement ce que je ressens pour Downton.
Elle me donne envie de boire le thé dans la bibliothèque avec la comtesse douairière, de bitcher avec Thomas dans les longs couloirs glacés, et de me marrer avec Anna pendant qu’on essaye des robes pour le diner dans une chambre aux rideaux lourds et probablement poussiéreux.
Oui, ma vie imaginaire est passionnante, que voulez-vous. Alors que dans la vraie vie, je n’ai aucune attirance pour l’aristocratie, j’ai horreur des convenances, et j’ai beaucoup de mal avec la bienséance.
Bon, je n’ai pas été élevée sous un caillou non plus hein, mais disons que je suis plus punk que petite fille modèle.
Pourtant, Downton Abbey est un vrai réconfort, une totale abstraction de la vie réelle et de sa brutalité, un cocon bien chaud et douillet dans lequel j’aime passer des heures.
Je laisse maintenant la parole à Clémence, la rédac cheffe de Daronne !
Si Manon vous a fait voyager au Royaume-Uni, je vous emmène pour ma part de l’autre côté de l’Océan Atlantique, avec deux séries qui se passent aux États-Unis. Elles sont toutes les deux garanties sans tragédies et scènes de violences, mais pas sans rebondissements ou histoires de cœur compliquées. Le drame, non, le drama oui.
Modern Family, le faux documentaire sous le soleil de Californie
Quand ma famille me manque — typiquement, quand on est confinés loin les uns des autres — j’ai trouvé un remède : me replonger dans les onze saisons de Modern Family.
Cette série raconte les aventures de Claire, de son mari et de leurs trois enfants, mais aussi celles de la famille homoparentale que forment son frère Mitch avec Cam et leur fille adoptive Lily et de la famille recomposée du père de Claire et Mitch, Jay, remarié avec Gloria qui avait déjà un fils. Ça va, vous suivez toujours ?
Toutes ces personnes habitent dans la même ville et passent leur temps à se voir. La série raconte leur quotidien avec son lot de non-dits, de quiproquos et de réconciliations. C’est plein de bons sentiments et de punchlines.
Modern Family est filmé comme un documentaire parodique (un peu à la manière de The Office) : les personnages s’adressent parfois directement à la caméra pour débriefer certains événements, et cela rajoute encore plus de sel à leurs péripéties.
Les personnages sont drôles sans être trop caricaturaux et tous très attachants. Au fil des saisons, on voit les enfants grandir, les adultes vieillir et leurs liens se renforcer. C’est une série qui parle avec tendresse non seulement de relations amoureuses, mais aussi de relations frères/sœurs, parents/enfants et même beaux-parents/enfants.
Le tout sous le soleil de Californie (sérieusement, il ne pleut jamais dans cette série). C’est donc l’idéal pour faire le plein de Vitamine D et de bonne humeur.
Attention, la vidéo ci-dessous risque de te spoiler quelques rebondissements…
Gilmore Girls, pour un bon shoot de nostalgie des années 2000
Dans la petite ville de Stars Hollow, Lorelai et sa fille adolescente Rory (qu’elle a elle-même eu à 16 ans) vivent paisiblement et cultivent une relation mère/fille très fusionnelle. Jusqu’au jour où Lorelai décide de recontacter ses parents avec qui elle est fâchée pour leur demander de l’aide afin de payer les études de Rory.
C’est le point de départ de Gilmore Girls qui vous replongera direct dans la mode et l’ambiance du début des années 2000. La série est interminable (153 épisodes de 42 minutes !) et il ne se passe rien d’extraordinaire, mais les personnages principaux et secondaires sont si savoureux qu’on suit avec plaisir leurs histoires de cœur, d’amitiés et de boulot.
C’est une série qui vous plaira, si comme moi, vous aimez bien vous enthousiasmer à chaque crush de vos copines. Et que vous kiffez l’atmosphère « Amérique profonde », à base de pancakes avalés au comptoir du diner, de citrouilles sous le porche et de Noël enchanté avec de la vraie neige.
Pile poil ce dont on a besoin en ce moment je crois.
À lire aussi : Concernant le deuxième film de « Downton Abbey », on a une mauvaise nouvelle
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