Enfant devant un écran, soirée tranquille au restaurant
Peu importe ce que préconise l’éducation positive, chez nous, ce ne sont pas les enfants qui commandent. Non, je déconne. Sérieusement, vous y avez cru ? Bien sûr que les enfants sont rois en notre demeure. Mais quand même, nous ne sommes pas des carpettes laxistes et appliquons un principe de monarchie constitutionnelle où nous, les darons, AKA le Parlement, avons la charge de concevoir et faire respecter les règles familiales. Enfin on essaye. C’est pas évident.
SAUF EN VACANCES.
Personnellement, je pars en vacances pour me reposer, et ma fille qui pleure parce qu’elle ne veut pas manger ses brocolis, ça ne me repose pas du tout. Par conséquent, si elle se nourrit exclusivement de glaces et de frites, je m’en fous. Pendant qu’on y est, si elle veut utiliser mon téléphone pour regarder un adulte suspect manipuler des jouets en plastique Made in China sur YouTube pendant que nous bullons peinards, je m’en fous. Et si mon fils veut se balader à poil, seulement vêtu de bottes de pluie (tout lien avec une situation existante ne serait certainement pas fortuit), je m’en fous. Je me fous de tout, tant que ce tout m’assure paix de l’esprit et harmonie familiale. On retrouvera un semblant d’ordre quand on rentrera à la maison. Ou pas, je m’en fous, je vous ai dit.
Qui prend l’apéro le regrettera tantôt
Avez-vous déjà entendu parler du Mummy’s juice (le jus de maman) ? C’est ainsi que les Internets ont surnommé le vin que les mères s’enfilent en fin de journée pour survivre à l’hostilité terrifiante de leur quotidien en compagnie d’enfants. Je conçois parfaitement la nécessité de la démarche, mais je ne pense pas que boire soit la meilleure solution dans ce cas précis.
Attention ! Je ne juge pas ! N’ayant moi-même qu’un souvenir flou mais très joyeux de ma jeunesse, je ne vais pas subitement défendre l’eau en toutes circonstances. Mais enfin, vous savez tout de même ce qui se passe lorsqu’on consomme de l’alcool ? Non, je ne parle pas du court instant où la vie semble enfin belle et légère. Je parle du réveil le lendemain matin, quand les portes de l’enfer s’ouvrent en grand et lancent à nos trousses les 4 cavaliers de l’Apocalypse, aussi connus sous le nom de Gastro, Épuisement, Migraine et Dépression. Deux heures de murge (bah ouais, les parents, on sait que vous ne tenez plus l’alcool) valent-elles vraiment une journée de gueule de bois auprès d’énergumènes dont l’indifférence face à notre misère n’a d’égal que l’intensité de leurs hurlements ? Ai-je vraiment besoin de répondre à cette question ?
Petit bassin et maison baby-proof, pour un été serein de ouf
Je vis à côté d’une base de loisir qui se compose notamment d’une immense pataugeoire dont l’eau est toujours chaude. Je pense que cette information nous renseigne sur la composition de la pataugeoire, c’est-à-dire 20 % de flotte, 60 % d’urine, 20 % de fluides non identifiés (et tant mieux).
Ce point d’eau croupie est toujours encerclé par des parents échoués sur leurs serviettes qui n’ont pas suivi les conseils prodigués dans mon paragraphe précédent. Alors que la Daronnie se meurt, une flopée d’enfants barbote gaiement, de l’eau aux talons. Même mon fils de 18 mois peut s’enjailler dans le bouillon en toute autonomie. Attention ! Il ne faut jamais quitter son enfant des yeux, ces petits singes sont capables de s’accidenter mortellement dans une flaque d’eau. Mais enfin, en désertant la plage pour lui préférer ce… ce… cet.. endroit, nous nous offrons une tranquillité d’esprit relative et le repos de nos corps meurtris, pendant que la marmaille vit sa meilleure vie.
Je vous laisse appliquer l’exemple de la pataugeoire aux nombreux autres domaines de votre existence estivale. Oubliez cette jolie villa sur pilotis pieds dans l’eau et pensez plutôt village vacances et pédiluve. Vous n’avez pas envie de passer votre été à poursuivre des créatures dopées à la vitamine D, dont le seul objectif est de perdre la vie dans un accident domestique.
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Un système immunitaire en carton est pourri en toute saison
Sur les 365 jours que composent une année, l’enfant en passe environ 450 à être malade. Son système immunitaire constitue la plus grosse arnaque qui ait agité l’ère humaine. Je le répète, chronique après chronique, c’est un miracle que notre espèce ait réussi à survivre jusqu’à maintenant.
Heureusement pour la planète, l’air conditionné installé dans à peu près tous les transports du monde devrait tout de même finir par avoir la peau de nos petits trésors, si j’en crois les pneumonies systématiques qui suivent nos voyages en train. Ajoutons à cela les nuggets mal congelés du menu enfant, les nombreux animaux venimeux qui peuplent la Normandie et le seul clou rouillé à des kilomètres à la ronde qui vient se planter dans le pied dodu du bébé, les chances que la marmaille ne finisse pas en soins intensifs sont nulles. Zéro.
Alors, avant de me rendre quelque part, même s’il ne s’agit que de deux heures à la pataugeoire précitée, je dresse la liste de tous les professionnels de santé environnants, j’emporte un kit d’intubation et un défibrillateur et je préviens le service d’urgence de l’hôpital le plus proche. Certains parlent de prudence, ou de prévoyance, moi, je parle de bon sens.
Et vous quels sont vos conseils pour que vos vacances en famille se passent bien ?
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