Faire du sexe, ça fait partie de la vie d’un bon nombre d’entre nous, je crois. Écouter de la musique, aussi, peut-être plus, peut-être moins (tout dépend des personnes et des moments, j’imagine). Alors combiner les deux, c’est drôlement bien. Enfin, en tout cas quand on aime les deux. Parce que sinon c’est comme se faire cuire un steak avec du fromage fondu alors qu’on n’aime ni le steak ni le fromage fondu. Franchement, pourquoi faire ça ? Ça n’a pas de sens.
Depuis mon tout premier baiser en l’an 2004 (qui a, je viens de l’apprendre, été photographié à mon insu), j’aime bien accorder mes séances d’échanges de fluides avec une bande-originale qui colle bien à l’ambiance. Et je ne crois pas être la seule, vus les titres de certaines playlists de gens qui ont bien voulu me montrer leur Spotify !
Bon, mine de rien, je suis un peu pudique, alors je ne vais pas vous dire si ces morceaux font effectivement partie de mes playlists de coït, si j’ai déjà forniqué dessus ou si j’ai ne serait-ce qu’imaginé le faire dessus. Sinon j’aurais l’impression de vous éclabousser le visage avec mes flux. Ce serait gênant.
Voici, du coup, quatre idées de chansons que vous pouvez éventuellement rajouter à vos playlists pour jouer à touche-pipi.
La Cucaracha
Ceci est une plaisanterie.
J’adore l’humour.
Gold – Chet Faker
Gold est une fort belle chanson, et elle ne donne pas envie que de jouer au backgammon, si tu vois ce que je veux dire. Et je sais que tu vois ce que je veux dire.
Le chanteur, qui s’est fait connaître avec sa reprise de No Diggity de Blackstreet, offre ici un morceau hyper sensuel avec sa voix à la fois grave, éraillée, et même parfois haut perchée (pile quand il faut). La basse donne un rythme un peu lent, un peu sourd, et soit tu choisis de le suivre, soit tu choisis d’aller plus vite ou plus lentement… Tu fais à ta sauce. Je juge pas.
Ok alors je t’arrête tout de suite : ne regarde pas le clip PENDANT que tu fais du sexe, parce qu’on y voit trois danseuses exécutant une chorégraphie au poil alors qu’elles sont perchées sur des patins à roulette. Tant d’équilibre, sérieusement, ça donne une intensité dramatique à toutes les fois où t’as glissé dans la douche.
Et en plus, les petits claquements de doigt peuvent te donner l’impression qu’il s’agit des félicitations d’un public applaudissant de manière irrégulière, mais enthousiaste. C’est toujours agréable de voir ses efforts récompensés !
Sacrilege — Yeah Yeah Yeahs
Est-ce le côté suffoquant de la chanson, son rythme assez rapide, la voix dans un souffle de Karen O ? Je sais pas. Mais Sacrilege est exactement le genre de chansons qui jouit d’un potentiel « accompagnateur de jouissance », justement. Pourtant, ce n’est probablement pas la meilleure du groupe… Mais elle est plutôt intense, et puis eh, après tout, il m’est déjà arrivé une fois d’avoir un déclic de type charnel en écoutant du Barry White, alors au moins, Sacrilege
fait beaucoup moins cliché !
Bon alors par contre, le clip est pas très très festif. Ça donne pas envie de faire la chenille, dans n’importe quel sens du terme :
http://www.youtube.com/watch?v=E2gKVZSbEpU
Cavalier – James Vincent McMorrow
Cette chanson, géniale au demeurant, va crescendo dans l’intensité. Au début c’est tout doux, et puis ça devient de plus en plus fort et prenant. Parfait pour accompagner un petit quicky vite fait et tout complet de 5mn13.
En revanche, il faut bien admettre que c’est le genre de chansons qui colle avec le sexe sérieux, un peu grave voire solennel. C’est donc encore mieux si elle commence malgré toi (ou sciemment) pendant un rapport sexuel un peu crucial. Du genre le « sexe de OH MON DIEU cette personne est aussi excitante que compliquée, je ne donne même pas une durée de vie de deux heures à notre couple », ou bien le « sexe de réconfort parce que ta gerbille Mimouille a trépassé ».
J’veux dire, t’as une attaque de cuivres à un moment, c’est pour dire si on parle serious business.
Open – Rhye
J’étais en train de m’évertuer à trouver des raisons claires et précises de considérer Open, du groupe de californiens Rhye, comme un titre vachement sexy. Et puis je me suis souvenue du premier clip du morceau (un second est sorti un an plus tard, en février 2013). Et qu’est-ce qu’on voit dans ce clip ? Des gens qui forniquent de manière fort jolie, avec de beaux mouvements, le tout sur le son de la voix incroyable de Michael Milosh.
Tu feras bien gaffe à pas manger le gingembre à côté de tes sushis les jours où tu auras regardé cette vidéo, ou n’importe quel autre aphrodisiaque, n’est-ce pas ? Non mais je te jure, déconne pas. Ça peut être dangereux, VOIRE mortel :
Et toi, c’est quoi tes propositions de chansons pour échanger un peu plus que des pogs avec un-e partenaire ? Rappelons, pour des raisons de santé publique, qu’une mauvaise playlist peut nuire à votre équilibre sexuel. La preuve :
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