Selon une étude publiée dans la revue Psychological Science le 24 janvier dernier, « la dissimulation de maladies semble être un comportement largement répandu ». En effet, environ 75% des personnes interrogées par les scientifiques auraient déjà caché leur maladie à leur entourage ou à leurs collègues de travail. Évidemment, la gravité des symptômes entre en jeu dans la dissimulation d’un virus ou d’une maladie contractée. L’auteur principal de l’étude, le chercheur Wilson Merrell, a déclaré dans un communiqué de presse que moins la maladie était apparente et plus les patients avaient tendance à la cacher :
« Les participants étaient plus susceptibles de s’imaginer cacher leur maladie lorsque la gravité des symptômes était faible, et moins susceptibles de se cacher lorsque les symptômes étaient graves et hautement transmissibles ».
On peut donc se demander pourquoi ? Est-ce par manque de vigilance ? Par peur de manquer des évènements importants (le fameux FOMO) ou encore par crainte de devoir demander un arrêt maladie et être « mal vu » par son employeur ?
Une peur de perturber sa vie sociale
La majorité des personnes ayant répondu à l’étude, ont justifié leur manque de vigilance par peur de perturber leur vie sociale. Voyage, sortie entre ami·e·s, expos, cinema, soirées… Il semblerait que nombreux d’entre eux soient déjà montés dans un avion ou ont assisté à certains évènements alors qu’ils n’étaient pas encore guéris.
Une crainte de se confronter à son employeur
On connait tous une personne qui est déjà venue au travail alors qu’elle aurait plutôt dû rester au lit. La peur de manquer un évènement professionnelle peut en être la raison. Selon l’auteur de l’étude cela suggère que « les personnes malades et les personnes en bonne santé évaluent les conséquences de la dissimulation de différentes manières. Les personnes malades étant relativement insensibles à la propagation et à la gravité de leur maladie pour les autres ». En même temps, les délais de carence exercés pour les employés arrivés dans l’entreprise il y a moins d’un an et les politiques institutionnelles peuvent également en être la cause. Manquer le travail, c’est aussi perdre en salaire, et donc se précariser potentiellement.
Heureusement, il ne nous reste plus beaucoup de temps avant l’arrivée du printemps et le recul des maladies saisonnières. En attendant, le port du masque pour les personnes malades qui souhaitent quand même se rendre dans des lieux publics reste recommandé afin de protéger les autres.
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