L’autre jour, en bonne férue d’Histoire, je m’interrogeais sur les événements marquants de 466 après JC.
Figure-toi que c’est l’année qui a vu naitre ce brave Clovis, Roi des Francs et fils du bien connu Childéric.
Une idée m’est alors apparue, comme la Sainte-Vierge à Bernadette Soubirous. J’allais lancer une rubrique qui présenterait 3 films à voir si tu es née telle année.
Par exemple, moi je suis née en 1992, donc je vais commencer par là et te proposer 3 films marquants, sortis cette même année.
L’idée te plait ? C’est parti.
Bien sûr, tout ce qui précède est un mensonge.
J’ai eu 5 au Bac d’histoire, et j’ai googlé Clovis car j’avais envie de tout faire sauf travailler. La procrastination, lalalalalalalala.
La Mort vous va si bien, une satyre acerbe et grinçante
Sorti le 23 octobre 1992, soit 3 jours après ma naissance à l’hôpital du 15ème arrondissement de Paris, La Mort vous va si bien est désormais considéré comme un classique du cinéma.
Réalisé par Robert Zemeckis, le génie derrière Retour vers le futur, cette fiction utilise le comique pour explorer les affres de la jalousie, la peur de vieillir et celle de mourir.
Dedans, Meryl Streep est Madeline, une actrice moyennement douée qui passe son temps à voler les mecs de sa pote Helen, une écrivaine taciturne.
Elle lui pique même son séduisant fiancé Ernest, un chirurgien esthétique de renom. Pire encore, elle l’épouse. Helen sombre dans la dépression et devient obèse.
14 ans plus tard, Madeline ne calcule plus Ernest et n’a qu’une obsession : cacher ses premières marques de vieillesse (qu’elle seule voit).
C’est alors qu’Helen rentre en scène, l’air plus jeune et frais que jamais, moulée dans des robes sublimes, qui flattent son nouveau corps de déesse.
Et là, ça devient… n’importe quoi. Un bordel monstre, mais maitrisé.
Entre jalousie, décès, accidents, le film prend une tournure complètement barjo, comme c’est de coutume dans les inventions de Zemeckis.
Truffée de références à ses films précédents, cette satyre noire et méchante d’un monde régit par les diktats de la beauté et de la jeunesse est une tuerie, au sens littéral du terme.
Aladdin, un premier fantasme
Aladdin a été mon mec pendant une tripotée d’années. J’ai bien sué en le regardant enfourcher son tapis.
Ses boucles souples lui fouettaient le visage, et encadraient son regard doux de jeune sacripant.
Bref, je rêvais de jarter Jasmine-je-râle-tout-le-temps du tapis volant, pour me mettre à sa place, comme si de rien n’était.
Un plan un tantinet contrarié par l’inexistence d’Aladdin, puisqu’il ne s’agit que d’un dessin-animé tout droit sorti de l’écurie Disney, sorte de vivier à bombes sexuelles.
Li Shang, Aladdin, Phébus, John Smith et même Robin des Bois
: j’ai été amoureuse d’à peu près tous.
Si tu es passée à côté du dessin-animé, voilà une petite piqûre de rappel.
Aladdin est un garçon qui vit de peu, au cœur de l’Arabie, dans la ville d’Agrabah.
Au détour d’un marché, il rencontre un jour une belle jeune femme dont il tombe immédiatement amoureux. Ce qu’il ne sait pas, c’est qu’il s’agit de la princesse.
Lorsqu’il l’apprend, il doit se raisonner : elle ne tombera jamais amoureuse d’un voleur. Toutefois, il essaye de trouver un moyen de l’impressionner.
En parallèle, Jafar, le grand vizir du sultan (le père de Jasmine, donc) veut devenir sultan à la place du sultan. Tu suis ?
Pour ce faire, il a besoin d’une lampe mystérieuse, qui contient un génie capable d’exaucer des vœux extraordinaires.
Finalement, c’est Aladdin qui s’en empare. Le génie doit donc lui obéir, et le transforme en prince.
Aladdin est fin prêt à conquérir le cœur de la belle Jasmine.
Bordel, que c’est chiant à pitcher ! Surtout que ce n’est que le début…
Reservoir Dogs, le huis-clos cultissime
C’est l’une des pièces maitresses de la filmographie de Tarantino.
Porté par un casting 4 étoiles composé de Harvey Keitel, Tim Roth, et Michael Madsen (entre autres talents), Reservoir Dogs est un film indépendant à la narration non-linéaire et à la résonance mondiale.
Il s’agit du tout premier long-métrage du cinéaste. Enfin, son premier entièrement réalisé…
Il avait en effet entrepris de tourner My Best Friend’s Birthday en 87, mais le film n’a pas survécu à un incendie. Il n’est jamais sorti mais il est possible d’en trouver des extraits, sur les Internets.
Bref, Reservoir Dogs a donné à Tarantino une belle impulsion créatrice, qui est venue asseoir un style qu’il ne perdra jamais.
Très important dans l’histoire du cinéma, Reservoir Dogs a inspiré d’autres films du réalisateur, notamment The Hateful Eight, qui reprend le format huis-clos.
Dans cette oeuvre fondamentale du septième-art, des cambrioleurs plutôt balaises font leurs comptes dans un entrepôt sordide et réalisent qu’il y a un traître parmi eux…
Voilà mon esturgeon ! Si tu es née en 1992, réjouis-toi, c’est une année pleine de films cultes très éclectiques !
Si tu n’en as pas assez de 3, voilà une liste d’autres monuments sortis à la même période :
- Basic Instinct
- Le dernier des Mohicans
- Alien 3 (BEURK)
- Dracula ( de Coppola)
- C’est arrivé près de chez vous
- Braindead
- Et au milieu coule une rivière
- Bodyguard
- Des souris et des hommes
- L’amant
- Evil Dead 3 (un chef-d’oeuvre)
On se retrouve bientôt pour une liste de films à découvrir si tu es née en 1993.
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