Parce que c’est toujours drôle de se moquer de la vie sexuelle des autres espèces, et que ça permet de relativiser sur nos propres pratiques, voici une nouvelle édition de la vie sexuelle traumatisante des zanimo. Pour varier un peu, je vous offre cette fois-ci un insecte, un mammifère, et une créature des fonds marins.
La prochaine fois que vous aurez envie de pleurer à cause d’un mauvais coup ou d’une performance moyenne, souvenez-vous que ça pourrait être pire. Bien pire.
1. Les Soapberry Bugs, ces siamois du cul
Édition spéciale bilingues, wooo ! Cet insecte n’a vraisemblablement pas de nom français à en croire le glorieux Internet, mais comme nous sommes des gens ouverts et tolérants, pas de raison qu’on le mette de côté pour autant.
Les femelles célibataires se faisant assez rares chez les soapberry bugs, les mâles se retrouvent donc bien forcés, une fois qu’ils en trouvent une, d’utiliser des techniques assez extrêmes et probablement illégales dans bien des pays pour ne pas perdre leur partenaire. Pour être bien sûr qu’aucun mâle ne viendra lui piquer sa zouz pendant qu’il s’accorde une petite sieste réparatrice, il utilise une technique radicale : il n’en sort PAS. Il garde son petit péni bien au chaud dans sa femelle, dans une position super sensuelle puisqu’ils se retrouvent cul-à-cul, et peut y rester jusqu’à onze jours d’affilée.
Le couple se retrouve à parader ainsi jour et nuit, tels des siamois du cul, parfois même jusqu’à ce que la femme ponde ses oeufs. Un peu réticent, le mâle accepte alors de se retirer le temps que sa moitié se débarrasse du paquet et une fois la voie libérée, il se dépêche d’y retourner. Et ça n’a rien de romantique, c’est pas une histoire de « toii é moii cé pr la viie beiibeiyiiyII¨^^ » – s’il joue les plugs à pattes, c’est uniquement pour que tout le monde comprenne bien que c’est SA meuf à lui TOUT SEUL et que personne ne tente d’y entrer.
Maintenant, imaginez devoir vivre avec votre partenaire accroché-e au bassin pendant onze jours.
Si on était dans Vidéo Gag, je ferais bien un doublage à la con sur cette vidéo mais comme la bienséance m’en empêche je vais me contenter de le faire dans ma tête en rigolant très fort.
2. Les porcs-épics, urophiles méticuleux
On le sait depuis longtemps, et c’est valable pour un paquet d’espèces, beaucoup de messages se transmettent à l’aide de différents fluides corporels
. Après tout, faut bien que ces trucs là servent à quelque chose à un moment, histoire de justifier leur présence autrement que par un « Euh, bah, c’est la nature, OKAY ?! ».
Les porcs-épics, par exemple, accordent une importance toute particulière à l’urine. Plutôt que de perdre leur temps à envoyer 34 SMS crypto-érotiques pour faire comprendre à la femelle qui les titille qu’ils aimeraient bien lui faire le coup de la pub Spontex, ils ont trouvé un autre moyen radical. Lorsqu’un mâle trouve une femelle à son goût, il se dresse sur ses pattes arrière et la recouvre d’urine de la tête aux pieds, probablement en croisant ses pattes de devant derrière la tête et en sifflotant. Et en écrivant son nom. Ou alors « je tm bb vien ché moi g dé chipster é d huil 2 massaj lol », pour ceux qui ont une bonne vraie vessie de compèt.
« Eh psst, reviens m’voir dans deux litres de bière, j’aurai un p’tit truc à t’dire. »
Si la femelle n’est pas d’accord, elle se contentera de partir en courant et en poussant des hurlements stridents. En revanche, si elle est open, elle se présentera à lui de dos pour qu’il puisse lui grimper dessus et lui offrir sa meilleure perf. Et déconnez pas avec les femelles porcs-épics hein, elles aiment les mâles endurants – elle forcera son partenaire à remettre le couvert tant qu’elle ne sera pas rassasiée, et s’il s’écroule sous le coup de la fatigue, elle ira taper à la porte du voisin pour prolonger sa folle nuit.
3. Les vers plats et l’escrime pénienne
Les vers plats – ou platodes – sont des animaux des fonds marins qui ressemblent à des descentes de lits un peu stylées (bien que visqueuses). Certains d’entre eux ont des couleurs incroyables, et beaucoup s’accorderont à dire que la façon qu’ils ont d’onduler dans l’eau a quelque chose d’élégant et de fascinant.
Mais ça, c’est en général avant qu’on apprenne comment ils se reproduisent. Tout d’abord, sachez que les vers plats sont hermaphrodites – ils possèdent donc des organes reproducteurs mâles et femelles. Mais comme jouer à pierre-feuille-ciseaux pour savoir qui pénètrera l’autre à chaque rapport sexuel ça devient vite lassant (surtout quand on a pas de mains), ils ont trouvé une super technique : l’escrime pénienne. C’est comme jouer aux pirates, mais avec son zizi. Un zizi tranchant qui fait des gros trous dans les gens.
Lorsque vient le moment de faire l’amour ce soir, tout deux immergés dans le noir, car leurs corps s’appellent, délires sensuels des plaisirs charnels, les vers plats rigolent pas des masses. Ils commencent par se faire face, en se dressant l’un devant l’autre, puis sortent leurs pénis de leurs majestueux fourreaux et se jettent l’un sur l’autre pour se faire plein de trous jusqu’à ce que l’un d’entre eux arrive à féconder l’autre. Le perdant finit donc éreinté, perforé comme un vieux morceau de gruyère miteux, et devra porter le lourd fardeau de la maternité.
Pendant ce temps là, l’autre parcourra les océans en chantant très fort HEEEERE WE ARE, BORN TO BE KINGS, WE’RE THE PRINCES OF THE UUUUNIVEEEERSE en faisant l’hélicoptère avec son vaillant pénis pour signaler sa victoire (enfin, je suppose).
Attention, beaucoup trop de sensations fortes dans cette vidéo d’une violence inouïe.
Ah bah oui, d’un coup le mur dans la gueule, la crampe dans la fesse ou les brûlures de tapis, ça paraît vachement dérisoire hein. Non mais voilà, la prochaine fois que vous aurez envie de vous plaindre, souvenez-vous bien de ces destins tragiques.
Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
Les Commentaires
En effet, les femelles sont en général un peu plus grosses que les mâles. Les hordes sont régies sous un système matriarcal... mais surtout... La hyène femelle est dotée d'un clitoris plus gros que le pénis des hyènes mâles. Allons plus loin encore dans ces informations... Elles peuvent littéralement avoir une érection du clitoris sur commande et éjaculer via celui-ci. *mode mac lesguy OFF*
Le reportage que j'ai vu il y a quelques années de cela m'aura traumatisée à vie !