Aux antiféministes qui nous rabâchent, lors d’éternels repas dominicaux de famille, que la condition des femmes n’est plus ce qu’elle était, et qu’il s’agirait d’arrêter de se plaindre, ARTE répond par une série impactante qui devrait éveiller les consciences.
H24, la nouvelle série choc d’ARTE sur les violences faites aux femmes
ARTE s’est affranchie des clichés qui l’entouraient auparavant — selon lesquels elle serait une chaine snob, trop pointue ou trop barrée — en s’appropriant des sujets de son époque.
Mieux, en les disséquant avec une finesse dont seules ses talents et elle ont le secret.
La preuve par 25 avec H24, une série née de l’idée de Nathalie Masduraud et Valérie Urrea, qui se compose de 25 court-métrages d’environ quatre minutes (un pour chaque heure de la journée + 1), adaptés des textes de 24 autrices françaises et européennes dont Sofi Oksanen, Lydie Salvayre, Alice Zeniter ou Chloé Delaume, et emmenés par 24 actrices, parmi lesquelles Noémie Merlant, Camille Cottin, Anaïs Demoustier, Valeria Bruni Tedeschi, Diane Kruger ou Aloïse Sauvage.
Tristement inspirés d’histoires vraies, ces courts-métrages illustrent les risques potentiels qu’encourent les femmes, des petites heures du matin aux grandes heures de la nuit.
Tout passe sous le microscope des écrivaines accomplies : le harcèlement moral, sexuel, le revenge porn, les diktats de la beauté, l’emprise, les violences physiques, les féminicides, le slutshaming, le cyber-harcèlement, les remarques non-sollicitées sur le physique, etc.
Malheureusement, 25 métrages ne suffisent pas à décrire de manière exhaustive les affres de la vie d’une femme.
Autant de thématiques qu’il revient en tout cas aux concernées de décrypter, ce que les autrices et interprètes de H24 font magnifiquement, via des séquences courtes mais puissantes — qui sont bien évidemment disponibles gratuitement sur le site d’ARTE.
H24, une série ARTE d’utilité publique
À environ un mois de la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes soutenue par l’Organisation des Nations-Unies (le 25 novembre), H24 agit comme une sonnette d’alarme.
Valérie Urrea, créatrice du programme, explique d’ailleurs :
« Exaspérées de voir des destins réduits à des entrefilets dans la presse, nous avons imaginé ces vingt-quatre films – plus un bonus – situés, chacun, à une heure précise. Nous souhaitions rendre la parole aux anonymes, victimes ou résistantes, et créer un espace où se réapproprier nos histoires afin qu’elles ne nous échappent plus. »
En faisant la lumière sur les risques encourus par les femmes tout au long de leur journée, H24 fait dans l’utilité publique, chaque court-métrage dispensant une leçon primordiale, à montrer au plus grand nombre.
Si l’on avait qu’un conseil en terme de contenus audiovisuels cette semaine, ce serait celui-là : n’hésitez pas à vous ruer sur ARTE dès ce soir et à parler de H24 autour de vous, ça ne peut que faire du bien.
Vous pouvez regarder H24 sur le site d’ARTE
À lire aussi : Contre les violences gynécologiques, un collectif de soignants publie une charte de bonnes pratiques
Si vous ou quelqu’un que vous connaissez est victime de violences conjugales, ou si vous voulez tout simplement vous informer davantage sur le sujet :
- Le 3919 et le site gouvernemental Arrêtons les violences
- Notre article pratique Mon copain m’a frappée : comment réagir, que faire quand on est victime de violences dans son couple ?
- L’association En avant toute(s) et son tchat d’aide disponible sur Comment on s’aime ?
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Les Commentaires
J'aime beaucoup que les courts ne soient pas systématiquement en français, l'anglais et l'allemand sont aussi de jolies langues et ça permettra (j'espère) à des non-francophones d'entendre parler de cette initiative !