Même si Canal+ n’est plus une chaîne d’événements comme elle a pu l’être il y a une dizaine d’années, elle reste quand même au top pour réserver des trucs inédits à ses abonnés. Quand on a en plus la chance d’avoir tout le bouquet satellitaire Canal, ça laisse d’autant plus de possibilités d’être surpris par la chaîne cryptée..
Marathon Man
Dimanche dernier, le programme télé annonce une réjouissance : Marathon 24 Heures Chrono saison 4 toute la journée sur Canal+ Décalé. De 8h du mat à 1h du mat’, sors ta calcu’ et tu te rendras compte que ça fait 17h non-stop de marathon télé. Eprouvant…
La décision fut prise de passer notre dimanche avec Jack Bauer… certes après une âpre bataille pour convaincre ma moitié de passer un dimanche entier à mouler devant le petit écran. Faut dire qu’on est plutôt du genre actifs et que c’était une expérience inédite pour nous…
Et comment ça marche ?
Quand on démarre une saison de 24 Heures Chrono, on sait pertinemment que la journée va être agitée. Faut-il rappeler que le principe de la série est le suivant : une saison dure 24 épisodes, chaque épisode retranscrivant en temps quasi-réel une heure de la journée. Cela donne un rythme particulièrement rock’n roll à la série, un tantinet en décalage avec l’attitude moulesque que tu dois adopter devant un marathon 24 Heures Chrono.
Et le pitch ?
Revenons à nos moutons : la saison 4 de 24. Après avoir quitté la cellule anti-terroriste à la fin de la saison 3, Jack a refait sa vie à Washington DC, avec Audrey, une jolie ptite blonde. L’ex agent, comme d’hab, ne sait pas faire les choses simplement : Audrey n’est autre que la fille de son patron, le ministre de la Défense. Elle est certes séparée mais toujours mariée à Paul, son mari et pour couronner le tout, le papa ministre n’est pas au courant de leur relation. Simplicité, quand tu nous tiens.
Et ça raconte quoi ?
Pour cette saison 4, les auteurs ont fait dans le simple : Jack accompagne sa secrète amoureuse et son papounet à Los Angeles, où le papa et la fifille vont finir par être kidnappés par des méchants venant plutôt du côté du Moyen-Orient (si tu vois c’que je veux dire…). L’occasion rêvée pour Jack de replonger dans l’action, qui, même s’il dit le contraire, lui manquait sacrément… Sacré Jack Bauer.
Ajoute à cela un complot visant les centrales nucléaires américaines, un Président des USA sous la menace, des histoires de guéguerre interne et un soupçon d’incompétence à la tête de la cellule anti-terroristes et tu obtiens un joli sac de noeuds. Bien sûr, les scénaristes vont se faire un plaisir de le dénouer et de l’emmêler au fur et à mesure des épisodes, bringuebalant le pauvre téléspectateur-marathonien désarmé et impuissant.
Et c’est bien ?
Oui. Et non. En fait, si c’est la première fois que tu regardes une saison de 24 Heures Chrono, tu vas être captivée. Si tu as déjà transpiré devant les trois premières saisons, la magie fera peut-être moins effet.
Peut-être l’as-tu remarqué, mais les saisons de 24 sont toutes montées sur le même schéma scénaristique : une première intrigue, balayée dans les 4-5 premiers épisodes, emmenant sur une autre intrigue, qui elle-même, une fois résolue, renvoie vers une énième prise de tête.
Au milieu de tout ça, des éléments revenant toutes les saisons : Jack coupé de tout contact avec la cellule anti-terroriste, une ou plusieurs taupes, quelques volte-faces, des prises de tête internes (menant généralement à la réconciliation de tout le monde), des américains qui trahissent leurs compatriotes.
Là où les scénaristes sont forts, c’est qu’ils impriment un tel rythme à la série qu’en tant que marathonien, on y reste même si on commence à connaître les ficelles.
Dommage par contre qu’il y ait toujours autant de moments mièvres – ou faussement politiquement incorrects – au sein de l’action. Citons par exemple le moment où des américains d’origine arabe aident Jack à combattre les terroristes, bien heureux de pouvoir rendre service aux Etats-Unis, d’autant plus que leurs attentats leur retombent toujours dessus. Sortez les gros sabots.
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