L’Observatoire de l’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire (Injep) a rendu son premier rapport sur la situation de la jeunesse dans l’Hexagone et il ne fait pas plaisir. Pire, il inquiète. On y apprend que 23 % des jeunes en France sont pauvres. Si ce résultat n’étonne pas compte tenu de la crise économique, surtout quand on a dans notre cercle proche des jeunes qui peinent à trouver du travail, il n’en tracasse pas moins. Le rapport sera aujourd’hui présenté pendant des rencontres organisées par le Conseil économique, social et environnemental.
Comme l’explique Le Monde, ce rapport met surtout en avant une jeunesse qui fonctionne à deux vitesses
: d’un côté, les non-diplômé-e-s sont menacé-e-s par la précarité. De l’autre, les diplômé-e-s sont avantagés par leurs titres (« [le diplôme] reste une protection extraordinaire contre le chômage« , déclare le sociologue et directeur de la recherche au CNRS Olivier Galland dans une interview pour le quotidien). Les jeunes qui en sont dépourvu-e-s sont menacé-e-s par la précarité. Dans la même entrevue, le sociologue illustre cette fracture par des chiffres de l’Insee basés sur l’année 2011 :
« Selon les chiffres Insee cités dans le rapport, le taux de chômage (2011) des 15-29 ans est de 9 % pour les diplômés du supérieur, de 22 % pour les titulaires d’un bac, CAP ou BEP. Mais de 46 % pour les non-diplômés. Le taux de pauvreté (disposer de revenus inférieurs à 964 euros mensuels, en 2010) est de 30 % pour les non-diplômés, contre 10 % pour les diplômés du supérieur. »
Pour parer à ce constat alarmant, un conseil interministériel devrait bientôt être organisé, comme l’annonce le quotidien, et la ministre de la jeunesse Valérie Fourneyron annonce que des mesures fortes seront prises pour aller à l’encontre de ce problème de société qui touche les jeunes dont François Hollande avait fait une de ses priorités pendant sa campagne présidentielle.
Vous aimez nos articles ? Vous adorerez nos podcasts. Toutes nos séries, à écouter d’urgence ici.
Les Commentaires