Vous attendez un enfant et vous êtes à la recherche d’un chouette prénom ? Oui, mais voilà, vous avez décidé de ne pas connaître son sexe avant la naissance, et vous ne voulez pas non plus vous prendre la tête pour trouver DEUX prénoms différents ? À moins tout simplement que vous ne souhaitiez trouver un prénom mixte pour votre progéniture afin de lutter contre les assignations genrées et binaires dès la naissance ?
Dans tous les cas, choisir un prénom mixte est une bonne piste, voici une liste totalement subjective des plus beaux, mais n’hésitez pas à ajouter vos idées dans les commentaires !
NB : Nous avons intégré dans cette liste des prénoms mixtes « à l’oral », mais dont l’orthographe peut varier entre le masculin et le féminin.
1 – Alexis / Alexie
Si en France, le prénom Alexis n’est quasiment donné qu’à des petits garçons, il n’en va pas de même dans les pays anglo-saxons, où ce prénom est plutôt donné à des filles. La forme « Alexie » existe aussi pour les filles. Du grec « alexein », ce chouette prénom signifie « protéger ». Après avoir connu un pic de popularité dans les années 1990, Alexis a désormais moins la cote, 658 petits garçons ont été prénommés ainsi en 2019 en France et 52 petites Alexie ont quant à elles vu le jour cette année-là.
2 – Alix
S’il est toujours plus donné aux filles qu’aux garçons, le prénom Alix, d’origine germanique et signifiant de « noble lignée », est bien un prénom mixte ! D’ailleurs, un héros de bande dessinée — un jeune garçon aux boucles d’or — porte ce joli prénom. 1161 petites Alix sont nées en France en 2019 contre 184 petits garçons prénommés ainsi.
3 – Amal
Ce très beau prénom arabe qui signifie « espoir » peut être porté par les deux genres, même s’il est plutôt donné à des filles en France. 54 petites Amal sont ainsi nées en 2019 sur le territoire. C’est aussi un prénom porté par l’avocate internationale spécialisée dans les droits humains, Amal Alamuddin (aussi connue pour avoir épousé l’acteur américain George Clooney).
4 – Andréa
On continue avec les beaux prénoms mixtes commençant par un A ! Andréa, du grec « illustre parmi les hommes » est la forme italienne d’André(e) et un des prénoms masculins les plus répandus en Italie. En France, le prénom gagne en popularité à partir de 2010, aussi bien pour les garçons que les filles. Au total, 453 garçons prénommés Andréa sont nés en 2019 et 118 filles.
5 – Axel / Axelle
À l’oral, on ne fait pas la différence entre Axel et Axelle. Très à la mode au début des années 2000, ce prénom est aujourd’hui un peu moins donné aux nouveau-nés, même s’il reste très populaire. 1809 Axel sont nés en 2019 et 293 Axelle. Son origine étymologique fait débat, certains pensant qu’il vient de l’hébreu (« Ab shalom ») et signifie « père de la paix », quand d’autres y voient plutôt une origine latine « auxillium » (« aide »).
6 – Camille
Un grand classique des prénoms mixtes, qui a mieux traversé le temps que Claude ou Dominique. Après avoir été très très très populaire pour les petites filles, Camille fait une remontada chez les garçons. Il a été donné à 1843 filles en 2019 en France et 1070 garçons. Le prénom tire son origine du latin « camillus », qui était le nom donné aux jeunes assistants des prêtres pendant les cérémonies à Rome.
7 – Charlie
Si le prénom Charlie est donné aux garçons depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, il a connu une véritable explosion en termes de popularité pour les petites filles depuis la fin des années 2000. Au point qu’il est aujourd’hui deux fois plus donné aux filles qu’aux garçons. 1373 Charlie de sexe féminin sont nées en 2019 et seulement 681 Charlie de sexe masculin. Comme ses cousins Charles et Charlotte, Charlie vient du mot germanique Karl qui signifie « fort ».
8 – Eden
Ce beau prénom hébreu qui signifie « paradis » ne cesse de gagner en popularité chez les petits Français depuis le début des années 1990. 2212 petits garçons ont été prénommés ainsi en 2019 et 427 filles.
9 – Lou / Loup
Ce diminutif de Louis et Louise (qui signifie « illustre au combat ») est très à la mode pour les petites filles depuis le début des années 2000. Il reste plus confidentiel chez les garçons et existe aussi sous la forme Loup. Environ 170 Lou et 150 Loup de sexe masculin ont vu le jour en 2019, contre 1900 Lou de sexe féminin.
10 – Louison
Dans les années 1950, Louison était un prénom rare et exclusivement masculin, et puis au fil du temps, de plus en plus de petites filles portant ce prénom ont vu le jour. 323 petites Louison sont nées en 2019 et 195 garçons. Ce dérivé de Louis et Louise a en tout cas une très jolie sonorité à la fois douce et piquante.
11 – Maé / Mahé
Maé ou Mahé, les deux orthographes existent, aussi bien chez les filles que chez les garçons, même si ce prénom a plus la cote pour les bébés de sexe masculin en France. En 2019, environ 1100 petits garçons ont été prénommés ainsi, contre moins de 200 filles. Dérivé de Maël, venu du Celte et du breton, le prénom Maé signifie « chef » ou « prince ».
12 – Naël / Naëlle
Ce très beau prénom a une double étymologie : en arabe, il signifie « qui a étanché sa soif » et en hébreu « netha » (« Dieu a donné »). Après avoir été relativement populaire pour les petits garçons à la fin des années 2000, il est aujourd’hui un peu moins donné. 309 Naël et 56 Naëlle sont nées en 2019 en France.
13 – Ning
Ce beau prénom chinois qui signifie « tranquille », « paisible » est porté aussi bien par des garçons que par des filles. En France, il n’est pour l’instant quasiment jamais donné aux bébés.
14 – Noa
Noa vient de l’hébreu « nûah » qui signifie « repos ». Ce dérivé de Noé, est aujourd’hui plus donné aux garçons qu’aux filles en France, mais dans les années 1990, c’était l’inverse. En 2019, 913 Noa de sexe masculin sont nés et 172 de sexe féminin. Mais c’est surtout la forme Noah qui a la cote, puisque 2905 garçons ont été prénommés ainsi en 2019.
15 – Noor / Nour
Ce très beau prénom arabe qui signifie « lumière » est surtout donné à des filles en France (297 Noor et 1326 Nour sont nées en 2019). Pourtant, il est mixte et chaque année depuis l’an 2000, une cinquantaine de petits Nour voient le jour dans notre pays.
16 – Paul / Paule
Si Paul est un prénom ultra classique et indémodable, sa forme féminine Paule a, elle, un peu plus vieilli. Pourtant, la sonorité est la même, tout comme son origine latine « paulus » (« petit »). Après avoir connu son apogée dans les années 1920, le prénom Paul a peu à peu décliné, jusqu’aux années 1980 où il est revenu sur le devant de la scène. 2839 Paul sont nés en 2019 en France. Paule, par contre, a quasiment disparu des radars depuis les années 1980.
17 – Sacha / Sasha
Le prénom Sacha est un diminutif issu de la forme russe du prénom Alexandre. Son étymologie repose donc sur le mot grec « alexein » (« protéger »). Très à la mode en France depuis le début des années 2000, il est surtout donné à des bébés de sexe masculin : 2641 en 2019, contre 63 Sacha de sexe féminin. L’orthographe Sasha a elle été choisie par 549 parents de garçons et 293 parents de filles cette même année.
18 – Swan / Swann
Swan ou Swann est, encore une fois, un prénom mixte surtout donné à des petits garçons en France depuis les années 1980. Swan, qui signifie cygne en anglais, tire ses origines du prénom slave « Solweig », dont la racine latine « sollemnia » se traduit par « solennel ». Le prénom Swann a été donné à 356 garçons et 72 filles en 2019 en France, tandis que l’orthographe avec un seul n a été choisie pour 433 bébés de sexe masculin.
19 – Thaïs
Le prénom Thaïs qui vient du grec et signifie « bandeau sur la tête » a été populaire pour les petites filles dans les années 2000, avant de retomber dans la confidentialité. Il n’a quasiment pas été donné en 2019. Une poignée de petits Thaïs ont aussi vu le jour dans les années 2000 et 2010.
20 – Yaël
Régulièrement donné dans les années 2000, le prénom Yaël, dérivé de l’hébreu yoel qui signifie « yahvé est mon dieu », est aujourd’hui moins populaire pour les bébés. Seule une quarantaine de bébés de chaque sexe portant ce prénom sont nés en 2019. La forme Yaëlle existe également pour les petites filles.
Les Commentaires
Après j'ai l'impression que ce n'est pas du tout le cas ailleurs, et c'est de moins en moins le cas - récemment la famille royale brit-brit a vu la naissance d'un petit Archie (diminutif d'Archibald) - et en France on utilise depuis un certain temps tel quel des prénoms qui sont à la base des surnoms : typiquement Margot c'est le diminutif de Marguerite et si je connais beaucoup de représentantes du 1e prénom je n'en connais aucune pour le second. Si on regarde un prénom comme Élisabeth y a eu plein de dérivés et de diminutifs qui sont aujourd'hui très répandus : Isabelle, Elsa, Betty, Lise... À l'inverse Nina qui est un prénom également très courant aujourd'hui a des origines très floues car c'est un diminutif ou dérivé de multiples autres prénoms : Antonina, Cristina, Hannah, Giovanna etc.
J'ai des origines bretonnes et j'aime énormément les prénoms celtes et le son "ig" ou "ick" en fin de nom est une marque d'affection (d'où Annick ou Anaïg qui sont les équivalents bretons de Annette ou Annie) et aujourd'hui on trouve même des petites Naïg (je suis si fan de ce prénom que je trouve tout doux et pétillant uppyeyes
Du coup ça me semble vraiment dans l'ère du temps et même logique dans le processus d'appropriation des prénoms - d'autant que la législation a changé en 1993 et que l'attribution des prénoms est beaucoup moins stricte qu'avant (et qu'il a fallu plusieurs années pour que ça se ressente)
@Camility Jane Je porte un prénom plutôt rare, la plupart des gens ne le connaissent pas, le prononce mal ou m'appelle par un prénom vaguement proche (mes élèves sont des pros pour ça : "Elle est où Mélanie ?" bien tenté mais c'est raté, la dame elle s'appelle Milena ; "Mais Benjamin il m'a dit oui !" encore perdu ! Ben c'est pour Benoît mais continue c'est rigolo :lunette et lorsqu'iels le connaissent c'est grâce à une chanteuse qui a connu son pic de popularité alors que je me trouvais... au collège. Donc les moqueries sur le prénom et le rapport compliqué avec celui-ci j'avoue que je connais plutôt bien (j'ai d'ailleurs eu plusieurs fois le droit au M. sur les enveloppes - mais je pensais que l'administration était simplement stupide et sexiste - et mon prénom est mal orthographié 2 fois sur 3). J'ai une pote qui porte un prénom très courant et vraiment masculin (ses parents avaient dû faire une demande à la préfecture, c'pour vous dire !) et qui travaille dans un milieu très masculin aussi, apparemment ce fut assez folklo pour ses stages ou ses entretiens d'embauche où les mecs qui attendaient un gros malabar se retrouvaient face à une petite meuf mais je n'ai pas l'impression qu'elle le vive particulièrement mal ou essaye de surcompenser en boostant sa féminité de manière artificielle.
Après j'ai l'impression aussi que le ressenti sur les prénoms dépend quand-même de beaucoup de facteurs et notamment du contexte de première rencontre ou des gens marquants qui le portent. Mon prénom est mixte mais y a extrêmement peu d'occurrences masculines en France et récemment en me présentant à un inconnu il m'a sorti "Ah tiens t'es pas un garçon", le mec connaissait l'un des rares porteurs et dans sa tête il associe ce prénom au masculin, de la même façon j'associe maintenant le prénom de la copine évoquée + haut au féminin car même si je connais des dizaines de mecs qui portent ce prénom ben quand je l'entends je pense à cette pote en premier lieu. J'ai découvert hyper récemment que Lucien était un prénom de vieux alors que pour moi c'était un prénom "normal", vu que c'était celui d'un garçon qui a fait toute sa maternelle + primaire avec moi et je vous raconte pas le choc que ça a été la première fois que Albert (un de mes chouchous au collège) s'est présenté et que j'ai dû forcer mon cerveau à associer ce prénom "vieillot" à cette petite bouille haute comme 3 pommes qui me parlait de "La maîtresse" (maintenant ça va mieux).
D'ailleurs ça explique peut-être que tu aies vécu autant de dénigrement pour ce prénom parce que si c'est un prénom mixte il est quand-même 2 fois + donné aux filles qu'aux garçons (je connais pleeein de meufs qui porte ce prénom alors que j'ai dû rencontrer 1 seul mec qui le portait, ça me parait si étrange que tu aies un tel vécu, et atroce :oo
J'ai perso un ressenti de mieux sur les prénoms au niveau des nouvelles générations, mes collègues et moi sommes beaucoup + prompt·es à juger les prénoms que les élèves et les rares prénoms qui semblent soulever des railleries sont plutôt les prénoms nettement marqués en terme de générations (comme le disait @Alzire) j'ai aussi le ressenti que ces gosses sont tellement + en avance que nous sur la déconstruction des normes de genre et qu'iels s'en foutent un peu de si ça fait "fille" ou si ça fait "garçon". Ça les empêche pas de s'insulter de "pédé" ou de "pute" mais je vois une nette différence par rapport à ce que j'ai pu vivre quand j'étais au collège (et même au lycée ou en post-bac)