Il aura fallu huit ans de procédures pour que la justice les prenne enfin au sérieux. Depuis 2016, des familles de dix enfants qui fréquentaient l’Institut médico-éducatif de Voiron, dans l’Isère, spécialisé dans l’accompagnement de personnes handicapées, accusent trois des éducateurs du centre de violences sexuelles sur leurs enfants autistes, relate Le Parisien.
Après avoir porté plainte il y a un an, deux des personnes accusées ont été mises en examen en juillet dernier, et sont poursuivies pour des agressions sexuelles sur sept enfants au total, dont l’un pour viol. Le plus jeune était âgé de 11 ans lors des faits.
Un animateur déjà poursuivi pour détention d’images pédopornographiques
Mais avant que deux des accusés soient mis en examen, l’instruction a été très longue. Malgré de nombreuses alertes, l’affaire a pourtant été close une première fois, en 2020, juste après les premières accusations.
En 2016, les parents dont les enfants ont été pris en charge par un certain Anthony R. – principal mis en cause – remarquent un changement d’attitude sur leurs enfants. Ces derniers décrivant avec des gestes ou des mots des abus à caractère sexuel à leur encontre. Des marques physiques étaient même présentes sur certains d’entre eux, raconte alors Le Parisien.
De plus, les parents apprennent que si Anthony R. a été renvoyé du centre l’année précédente, c’est parce qu’il avait été interpellé pour avoir téléchargé des images pédopornographiques. Ils découvrent qu’il est également soupçonné d’avoir commis des actes de violences sexuelles sur deux de ses neveux, des affaires classées sans suite.
Un affaire close en 2020
Les familles – qui ne se connaissent pas entre elles – se constituent alors partie civile, et une instruction est ouverte en 2016. Mais bien qu’une nouvelle victime se signale, Anthony D. Malgré les faits accablants, la juge rend un non-lieu en 2020.
Constituée partie civile, la Fondation pour l’enfance a fait appel. La chambre de l’instruction, va alors à l’encontre de la décision de la juge : elle ordonne la mise en examen de Anthony R. pour faits de violences sexuelles sur six enfants et l’interdit d’exercer.
C’est finalement en juillet dernier que les choses avancent. L’instruction impute une nouvelle victime à Anthony R. et quatre à l’un de ses collègues, qui de son côté, avait préalablement été placé sous le statut privilégié de témoin assisté. Les deux hommes sont désormais mis en examen, et l’enquête suit son cours. Une nouvelle bataille qui commence pour les parents des victimes.
Vous aimez nos articles ? Vous adorerez nos newsletters ! Abonnez-vous gratuitement sur cette page.
Les Commentaires
Il n'y a pas encore de commentaire sur cet article.