Le 1er mai, on offre du muguet, mais on célèbre aussi et surtout nos acquis sociaux en matière de travail, notamment depuis l’obtention de la journée de 8h, en 1890. L’occasion de (re)regarder 6 films engagés et incontournables sur le travail.
En France, le tout premier 1er mai s’est déroulé en 1890. Des milliers d’ouvriers avaient défilé dans les rues pour demander la journée de 8h. Ce n’est qu’en 1946 que cette journée devient fériée et chômée, et prend le sens qu’elle a aujourd’hui : celle d’un moment de revendication et de célébration des combats des salariés.
À l’occasion de ce 1er mai, retour sur 6 films qui nous plongent dans le monde du travail et des luttes contre les injustices.
Le combat d’un salarié dans La loi du marché
Licencié de son entreprise, Thierry (joué par Vincent Lindon) doit retrouver un travail. Il peste contre Pôle Emploi, finit par trouver un job de surveillant dans un supermarché. Etlà encore, il est humilié, et poussé à dire et faire des choses qui ne correspondent pas à ses valeurs. Une tragédie ordinaire, l’histoire d’un homme parmi d’autres qui se bat contre un système qui veut, sans cesse, les écraser.
Folie administrative dans Moi, Daniel Blake de Ken Loach
Daniel Blake est arrêté par son médecin, il est cardiaque. Mais pour l’administration, il a deux bras, deux jambes, il est donc valide, il n’aura droit à aucune indemnité et doit trouver un travail. Un film qui s’arrête sur toutes ces injustices et ces non-sens appliqués bêtement par le système administratif, aveuglé par leur chasse aux « assistés » qui profitent des aides sociales. Et un véritable panorama de la misère sociale, où l’on découvre le quotidien de personnes qui survivent grâce aux banques alimentaires. Troublant et rageant.
Lutte des classes dans Merci Patron ! de François Ruffin
Entre le documentaire politique et le film à suspense, Merci Patron ! raconte le combat de la famille Klur contre l’entreprise Ecce, un sous-traitant du groupe LVMH, qui a souhaité délocaliser la production en Pologne etlicencier les employés français. Le couple Klur, désormais au chômage, est criblé de dettes et sur le point de voir sa maison saisie par un huissier. Le fondateur et rédacteur en chef du journal Fakir, François Ruffin, aujourd’hui député LFI, s’engage à faire remonter leurs voix jusqu’à Bernard Arnault, coûte que coûte. Un film drôle et cynique, à voir absolument.
Grève et négociations dans En guerre, avec Vincent Lindon
Dans l’usine d’Agen, le personnel a entamé un dur combat. Ils occupent les locaux, font grève, tentent de négocier avec leurs patrons… Le but : empêcher la fermeture du site et la délocalisation de toutes les activités. Porté par le pugnace Vincent Lindon, ce film nous parle du combat des syndicats : âpre, éreintant, mais tellement nécessaire.
Diviser pour mieux régner dans Deux jours, une nuit des frères Dardenne
S’ils votent « pour », Sandra conserve son travail et son poste. S’ils votent « contre », chacun des seize employés touchera une prime de 1 000 euros. Dans ce deal injuste imposé par l’entreprise, on retrouve tous les ingrédients de l’humiliation sociale : Marion Cotillard devra supplier ses collègues de renoncer à cet argent, en pleine crise économique. 48h haletantes, écrites avec brio par les frères Dardenne.
L’injustice dans Ma part du gâteau, de Cédric Klapisch
Dans une France en crise, les entreprises délocalisent, licencient et jouent avec le cours de la Bourse. Au milieu de toutes ces magouilles économiques, des hommes et des femmes qui sont ballottés et précarisés.Ma Part du Gâteau, réalisé par Cédric Klapisch, raconte la rencontre entre une femme de ménage (jouée par Karin Viard) et celui qui est à l’origine de tous ses malheurs (interprété par Gilles Lellouche) : le trader qui a favorisé la liquidation de sa boîte.
Cart, film coréen qui raconte l'histoire de salariés d'un supermarché injustement virés puisqu'en CDD, et un syndicat se forme mais l'action est insuffisante et cela entraine une grève devant le magasin. Le film vaut le détour et mériterait d'être beaucoup plus connu.
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