Après sa prestation très applaudie à Coachella, la jeune rappeuse de Harlem voit les projecteurs plus que jamais braqués sur elle. Et pour cause : tout semble être organisé pour que l’excitation ne retombe jamais. En se faisant connaître avec son très hédoniste 212, Azealia Banks a d’abord suscité la curiosité du public : mais qui est cette newcomer au sourire large, 21 printemps à peine mais de l’énergie et de la confiance en soi plein le sac à dos ? Il y a ensuite eu les diss avec Iggy Azalea, autre nouvelle arrivante du dernier cru, qui ont fonctionné comme autant de signes vendeurs dans un rap game où la provocation est toujours marchande. Ouf, se rassuraient déjà ses premiers fans, Azealia Banks n’est pas qu’une bonne bouille se trémoussant dans un pull Mickey Mouse : elle a aussi une crédibilité.
Et voilà que 1991, son nouvel EP, arrive déjà. Promis puis décalé puis re-programmé : le disque se fait désirer. Les déjà-séduits par Azealia en reveulent, les presque-séduits
attendent d’en voir un peu plus. Qu’est-ce qu’un premier EP quand un premier morceau a marché ? Tout. L’équivalent du baccalauréat, du barreau, de la soutenance de thèse. Le contrôle continu, ça ne suffit pas – tout le monde attend le bouquet final.
1991, le titre de son EP, reparlons-en. Il est l’année de sa naissance, à elle, nymphette du micro, gentille (elle a une dégaine de meilleure copine cool) mais grande gueule (la timidité de la débutante, ça ne lui connaît pas). Rappeler qu’elle est née en 1991, c’est à la fois souligner qu’elle est encore toute jeune (= appel à l’indulgence) et montrer que pour une cadette, sa carrière commence plutôt bien (= appel à… l’admiration).
Voici la pochette de l’EP. De son énergie débordante, Azealia Banks a gardé un jaune orangé symbolique. Du reste, c’est une silhouette de bête de scène mature qui s’offre à nous, chapeau melon et gants de cuir à l’appui.
Bref. Venez découvrir les 4 titres de son album, réunis ici par la magie de Tumblr.
Un esprit house de Chicago x flow d’autoroute plane sur l’ensemble des morceaux. Si vous avez aimé 212, vous aimerez probablement l’EP tout entier. À noter que Van Vogue et 1991 ont été produits par le grand Machinedrum.
Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.
Les Commentaires
Je pensais que les EP's yavait au moins 6 ou 7 morceaux c'est pour ça !
Du coup j'écoute un peu sa musique anse: