Cette année, j’ai quinze ans et je suis en seconde européenne, alors ce n’est pas toujours facile entre les ami•es, les profs, les parents et les complexes de l’adolescence, tout simplement ! Mais malgré tous ces problèmes normaux à cette période, ma vie est quand même vraiment chouette…
Une famille au top
D’abord, pour partager toutes ces petites joies et déceptions de ma vie, j’ai des amis géniaux mais surtout une famille formidable.
La famille, c’est un peu compliqué à l’adolescence ! Avec mon petit frère et ma petite sœur, l’ambiance est toujours au rendez-vous mais sérieusement, je m’en passerais bien par moments.
À lire aussi : Frères et soeurs : des liens qui comptent ?
Parfois, j’aimerais bien avoir plus de responsabilités et que l’on me fasse un peu plus confiance… mais je sais que c’est pour mon bien et pour me préparer à ce qui m’attend que mes parents me protègent, parce que ça fait quand même un peu peur le futur. Avoue, toi aussi tu flippes !
Malgré tout, mes parents sont quand même vraiment sympas. Par exemple, ils ne m’ont jamais rien dit quand j’avais une mauvaise note — c’est pas comme si j’avais des bulletins scolaires médiocres, au contraire, mais quand même ! Et ils sont toujours là pour me conduire où je veux et m’aider ou m’orienter.
À lire aussi : Parents et scolarité — Les madmoiZelles témoignent
Sinon la famille ça reste bien : quand t’as un souci, tu sais qu’elle sera toujours là et au fond, même si je ne le montre pas souvent, je l’aime.
Dans ma vie, j’ai aussi la chance d’avoir la danse. Qu’on se le dise, c’est un art mais aussi un sport. Ce sont définitivement les meilleurs cours de ma semaine : enfin un moment où je peux tout oublier, rire et m’exprimer.
À lire aussi : Ode à toutes les danses
New York et les États-Unis : le rêve d’une vie
Cette année, j’ai aussi eu la chance d’être en section européenne, ce qui m’a permis de faire un échange à New York. En fait, grâce à ça, j’ai tout simplement réalisé un de mes plus grands rêves : aller aux États-Unis.
À New York, chacun•e a confiance en soi, est fier•e de ce qu’il/elle est.
Je suis donc partie à New York avec certaines personnes de ma classe et ma meilleure amie chez UN correspondant. Et ça n’a pas tout de suite été facile de me faire à l’idée d’être hébergée chez un garçon.
Je ne comprenais pas trop pourquoi on m’avait envoyée chez un garçon puisque j’avais bien précisé dans ma lettre de présentation que j’aimais la danse, le shopping, le théâtre, le cinéma, les magazines féminins, bref… beaucoup de choses estampillées « pour les filles » selon la société et que mon correspondant n’appréciait peut-être pas forcément.
À lire aussi : Socialisation genrée : grandit-on dans un monde sexiste ?
Alors je n’étais pas très rassurée, mais tout compte fait, j’ai passé deux semaines merveilleuses avec un correspondant et une famille formidables.
On m’avait toujours dit que New York était différente du reste des États-Unis, et maintenant que j’y suis allée, je le pense définitivement ! Les gens y ont un mode de vie tellement sain, chacun•e a confiance en soi, est fier•e de ce qu’il/elle est, et on y encourage tout le monde dans ses projets… alors je ne dis pas qu’en France ça n’est pas ça, mais niveau confiance en soi c’est pas toujours le top.
Les ami•es, c’est la vie
Le lycée, c’est quand même vraiment bien ! Mais ce qui le rythme le plus, ça reste les ami•es et non les cours. Il fallait qu’on se le dise !
Dans ma classe, tout le monde est bienveillant avec les autres. Je n’ai jamais vu autant d’entraide !
Cette année, j’ai la chance d’avoir une classe et des ami•es formidables. Je n’ai jamais vu autant d’entraide entre les gens ! C’est difficile à croire, mais tout le monde est bienveillant avec les autres, malgré quelques exceptions qui confirment la règle.
D’ailleurs, celles et ceux qui ne sont pas dans notre classe nous considèrent comme « une secte », comme on est toujours tou•tes ensemble, mais au moins, nous, on arrive à s’amuser sans être bourré•es.
Comme mon lycée n’est pas rattaché à mon collège, garder contact avec les ami•es que je me suis fait dans mon ancien établissement et rester avec ceux et celles de cette année était assez difficile. Ce n’est pas toujours simple de tout raconter aux un•es et aux autres.
Mes ami•es de l’an dernier ont changé, mais pas forcément de la même manière que moi, et c’est parfois difficile de les cerner. Mais malgré tout ce qui peut se passer, je suis tellement heureuse de tou•tes les voir, sans eux/elles, rien ne serait pareil.
Et comme au lycée, « la chasse aux potins » reste une des meilleures activités, quand on a ceux du sien et de celui de ses ami•es, c’est encore mieux. Surtout les potins de couple !
Qui sera le prochain couple, celui qui cassera ou celui qui durera… Les couples, c’est toute une histoire ! Les célibataires les envient, et maintenant, pour situer quelqu’un, on retrace sa vie amoureuse — malgré le fait que les relations soient très souvent platoniques dans mon lycée.
À lire aussi : Le crush du lycée : chronique d’un échec annoncé
Le lycée, c’est chaque année un peu plus difficile
Bien sûr que le lycée a ses bons côtés, mais tout n’est pas si génial que ça !
Bientôt, je serai en première, et j’ai vraiment hâte mais ça a pas l’air d’être tout rose…
Dans mon lycée, les personnes sont divisées en groupes : il y a les populaires, les gens normaux et les boloss.
Tout d’abord, dans mon lycée, les personnes sont divisées en groupes bien définis : il y a les populaires, les gens normaux et les boloss. Jamais il ne viendrait à l’idée de celles et ceux qui sont dans cet établissement depuis le collège d’essayer de changer de « groupe » ou de supprimer ces clivages, ce qui reste encore assez incompréhensible pour moi !
Personnellement, je n’essaye pas de savoir à quel « groupe » la personne à laquelle je suis en train de parler appartient, mais certain•es oui, et j’essaye encore de comprendre pourquoi ils/elles font ça.
Les notes, les profs et les ami•es, tout ça va changer et ça ne me rassure pas vraiment.
D’un côté, il y a les enseignant•es qui n’arrêtent pas de nous démoraliser en disant que la quantité de travail va doubler l’année prochaine et que nos notes vont chuter. De l’autre, mes proches me disent que j’aurai du travail mais que ça sera tout à fait gérable. Bref, je ne sais pas où me situer face à tous ces sons de cloches, et ça m’angoisse, à croire qu’il n’avait pas assez de raisons de stresser avant !
Tout ça pour dire qu’à quinze ans, ma vie est remplie de hauts et de bas… une vie d’adolescente quoi !
À lire aussi : Lettre ouverte aux profs dont l’attitude n’a pas su me décourager
La peur de l’avenir… dont les adultes sont en partie responsables
Aujourd’hui, quand t’as quinze ans, tous les adultes te demandent ce que tu veux faire : quel bac, quelles études, si tu veux te marier et/ou avoir des enfants, toutes ces questions basiques dont les réponses changent tout le temps chez moi.
Et ça me fait peur parce que plein de personnes de ma classe savent déjà ce qu’elles veulent faire plus tard comme études ou comme métier… alors que moi, je ne sais même pas si je veux faire S ou ES.
À lire aussi : J’ai essayé plusieurs cursus avant de trouver ma voie — Témoignages
Même si je n’ai pas une idée précise de la série que je vais choisir pour le bac, ce n’est vraiment pas quelque chose qui me stresse puisqu’en général, les écoles sélectionnent les élèves avant toute chose et pas leur série au lycée, donc voili voilou.
Mais je crois que ce qui m’effraie le plus dans le fait de grandir c’est que je vais devoir m’occuper de toutes ces choses qui incombent aux parents quand on est mineur•e : les assurances, la mutuelle, les impôts… et puis je vais devoir trouver une école, un appartement, un emploi… en fait, j’ai encore toute ma vie à construire !
À lire aussi : Les désillusions de la vie d’adulte
Heureusement que madmoiZelle est là !
À part ça, j’ai quand même quelques rêves comme voyager et faire le tour du monde, passer un an aux États-Unis pour mes études, garder mes ami•es de cette année, peut-être aller à Science Po Paris… voilà !
Mais je m’attends pas à un conte de fée, juste à une vie pas comme les autres où je ne serai pas toujours dans ma zone de confort !
Pour témoigner sur Madmoizelle, écrivez-nous à :
[email protected]
On a hâte de vous lire !
Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.
Les Commentaires
Un conseil, essaie de faire de ta passion un métier !!! Ne choisis pas la sécurité d'office...! Essaie, tente, réussis.... et si jamais tu te rates, il sera TOUJOURS temps de rechercher la sécurité... mais plus tard, après avoir tenté !!!
GO GIRL !