— Article initialement publié le 2 mars 2011
127h, c’est un film qui raconte l’histoire (vraie) d’un mec qui a dû se couper le bras pour survivre. 127 heures, c’est le temps qu’il a passé, seul dans une crevasse au fin fond de l’Utah alors qu’il partait pour une simple randonnée, le bras coincé sous une roche, incapable de bouger. 127 heures de supplice, de doute, de solitude, d’hallucinations.
Alors, me direz-vous, je vous ai encore raconté comment ça se termine.
127h, un film bouleversant
Ok, d’accord, j’ai deux excuses. D’abord, je ne peux pas vous raconter le début, je suis arrivée en retard (suite à quelques problèmes de GPS, mais là n’est pas la question). Ensuite, l’important dans ce film, ce n’est pas la fin, c’est comment on y arrive.
Ce qui se passe dans la tête d’Aron Ralston, ses espoirs, ses pensées les plus profondes, ses délires, les stratagèmes qu’il met en place pour sauver sa peau, tout le cheminement qu’il fait avant de se rendre compte que cette randonnée gentillette va lui coûter un bras.
Sincèrement, entre nous, il a pas un air de Johnny Depp ? © Pathé Distribution
J’étais sceptique. L’idée de passer une heure et demie, deux heures en tête à tête avec un survivant, ça m’emballait pas plus que ça. Même si le
survivor en question est James Franco et qu’il est franchement hot avec son petit bouc et ses airs de Johnny Depp. Non en vrai, au bout d’un moment, me disais-je, on doit un peu s’ennuyer. 127h à se regarder dans le blanc des yeux c’est un peu long. J’ai très vite réalisé que j’avais tort.
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Le film 127h n’est pas ennuyant (promis)
Dans le film 127h, on ne s’ennuie pas du tout. D’abord parce qu’Aron ne tombe pas tout de suite dans la crevasse (non, avant on a le temps de se rendre compte qu’il part vraiment tout seul en laissant vraiment à PERSONNE aucune chance de le retrouver et qu’il est un peu foufou sur les bords). Et puis parce qu’en plus d’être hot, James Franco est talentueux.
Si le film 127h marche, c’est grâce à sa solide prestation et à une réalisation intelligente. On ne fait pas qu’observer la longue descente aux enfers, on y assiste. On suffoque, on angoisse.
Danny Boyle (souviens-toi, Slumdog Millionaire, Trainspotting) met en image les pensées du rescapé, il jongle entre ses peurs et ses attentes, entre ses rêves et sa réalité. On suit le cours de ses pensées, sans logique, sans début, ni fin, toujours plus sombres, toujours plus ancrées dans la folie. Et puis on revient dans ce gouffre anonyme, à cours d’eau, à cours de solution, la fin est proche.
S’amputer le bras avec une pince multitâche de mauvaise qualité n’est pas un choix anodin. Il faut du courage, se faire mal intentionnellement, se mutiler consciencieusement. Avec application. Mais il faut surtout le faire, ce choix. Se rendre compte que le miracle n’arrivera pas. Il faut un déclic.
C’est là où la prestation de James Franco (qui lui a valu une nomination méritée pour l’Oscar du meilleur acteur 2011) est déterminante : on voit naître une lueur dans son regard, la détermination, la volonté de vivre. C’est ce regard qui rend crédible la scène d’amputation. Si elle constitue la fin du film 127h elle n’en est pas la finalité.
127h, avant tout, c’est une histoire de courage, d’instinct, de survie. C’est une leçon de vie à voir (en V.O., comme toujours, si possible.)
— Sortie dans les salles le 23 février 2011
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Les Commentaires
Peut etre mais tu fais quoi des gens qui n'ont pas entendu parler de ce mec ou vu la scene du tapis rouge?
J'ai voulu aller voir se film pour l'histoire, vraie ou non, et me dire juset avant qu'il se coupe lui meme le bras ça ébranle tout.
Je passe pas mon temps à checker tous les faits divers ou précédent la sortie d'un film, je m'interesse au film en lui meme, pas tout ce qu'il y a autour en général.
Alors oui dire la fin quand on connait pas la vraie histoire, ça gache tout.
Allez y, lyncher moi aussi