Initialement publié le 10 septembre 2012
Vous connaissez tous ce sentiment : face à un choix cornélien, quand seul un sens de la sagesse et de la mesure pourrait vous mener à la bonne décision, bêtise et précipitation préfèrent vous faire foncer la tête la première dans ce qui vous conduira ensuite à un sentiment amer : celui du regret. La plupart du temps, c’est même mu•e par un optimisme accompagné d’un léger manque de discernement que vous ne vous poserez même pas la question. Bingo, vous êtes à deux doigts de faire une petite connerie / gaffe / bourde que vous regretterez en aussi peu de temps qu’il n’en faut pour dire « J’aurais dû y penser avant » !
Bon, vous ne voyez toujours pas de quoi je parle ? Voici 10 exemples qui vont peut-être vous rafraîchir la mémoire.
Avoir 14 ans et boire un verre de Manzana de trop
« Comment savoir quel verre est de trop si on ne l’a pas encore bu ? »
J’ai dû entendre ça un jour, probablement à un dîner bien arrosé et de la bouche d’un guilleret ami de mon père, mais effectivement, c’est la première question que je me suis naïvement posée ce sombre soir de 2002 alors que je me prenais ma première cuite. C’était bon, c’était vert et c’était mélangé à du Banga, alors j’en ai bu jusqu’à passer le week-end la tête dans la cuvette.
Depuis…
- j’ai compris que le Manzana c’est dégueulasse
- j’ai appris à « sentir venir » la gueule de bois.
Papa, Maman, soyez fier•e•s de moi. Bébé a grandi.
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Acheter des pompes trop petites juste parce qu’elles sont en solde
Sur le moment, vous en avez bien conscience : ces chaussures, aussi charmantes soient-elles, sont littéralement en train de vous broyer les tendons et pour ne pas avoir la démarche d’une personne constipée, vous vous trouvez obligée de plier au maximum les Knackis qui vous servent déjà d’orteils. Deux solutions :
- reposer ces mocassins sur leur présentoir
- être idiote et les acheter.
Que choisissez-vous ? BRAVO ! Face à cette bonne affaire (70€ au lieu de 140), votre coeur chavire en même temps que votre compte en banque crie famine et d’un pas décidé, vous vous avancez vers la caisse pour commettre le crime qu’est celui d’acheter des chaussures que vous ne porterez… jamais. Et comme un soupçon de mauvaise foi aide toujours dans le feu de l’action, vous vous répétez que « Oh, elles finiront bien par s’élargir », le sourire confiant et l’air satisfait.
Évidemment, elles ne s’élargiront jamais.
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Laisser son vélo sans antivol « juste 2 minutes, le temps d’aller acheter une baguette »
De nature pourtant sceptique, quand il s’agit d’être feignasse vous vous mettez à croire en la nature humaine comme au premier jour. Et puisqu’attacher son vélo suppose trouver un réverbère libre (impossible en ce dimanche bondé de familles), vous décidez d’aller au plus simple : nonchalamment poser votre véhicule contre la vitrine de la boulangerie, et faire votre achat en vitesse.
Combien de fois faudra t-il vous le répéter ? L’économie souterraine de la bicyclette n’a que faire de votre foi en l’humanité. Vous vous en doutiez, mais le mal est déjà fait : votre deux-roues chiné à la braderie de Lille vient de disparaître le temps (2 minutes à peine) que vous hésitiez entre croissant au beurre et pain aux raisins.
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Au restau indien, assaisonner son plat sans même l’avoir goûté
Niveau piment, je suis plutôt du genre à faire la maline. Venant d’une famille pour qui un plat non-épicé est un plat sans goût, je suis la première à sur-assaisonner mes plats et/ou à croquer des piments pour amuser la galerie. Du coup, quand on est au resto indien et que mon poulet paprika arrive, je pars tellement du principe que le monde entier supporte moins bien le piquant que mes ancêtres, moi et ma descendance à venir, que j’asperge illico mon plat de sauce pimentée.
Sauf que quand le plat en lui-même est déjà épicé… je me retrouve le nez dans les mouchoirs, les yeux qui piquent et les joues rouges de chaleur à devoir rassasier ma faim en me repliant sur les naans au fromage. Ou comment se ruiner un resto.
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Aller boire un verre avec son ex, pour « essayer de rester potes »
Combien de fois ai-je dû rappeler à Mélissa [prénom changé], que non, vu comme son histoire avec Luc [prénom changé aussi] s’est terminée, il y avait peu de chances effectives qu’ils arrivent à être amis un jour ? Environ mille. Et que fait Mélissa tous les 36 du mois ? Envoyer un texto à 2h du mat’ (quand elle n’arrive pas à dormir) à Luc, pour lui proposer d’aller boire 33 centilitres de Heineken sur une terrasse — ce qu’elle passera ensuite les 3 mois suivants à fuir parce qu’elle lui rappellera « à quel point ça s’est mal passé parce que ce putain de gamin a encore besoin de grandir ».
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Faire un festival en combi
D’abord, vous vous dites « chouette, cette combi est confortable et prend moins de place dans mon sac à dos qu’un tee-shirt + un short ». Puis, l’ensemble des tissus du corps humain imbibés de houblon, vous constatez que la file d’attente aux toilettes étant longue d’environ la distance du Paris-Dakar, faire pipi en dessous d’un tilleul ou derrière la main stage sera plus rapide. Vous réalisez alors qu’avec cette combi sur le dos, vous serez comme obligée d’enlever le haut et de faire votre affaire accroupie dans un coin à la vue de tous et en soutien-gorge…
Est-ce que vous avez le choix ? Vu votre faible capacité de rétention et l’état (plein à craquer) de votre vessie, non. L’année prochaine, on ne vous y reprendra plus.
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Hésiter entre 5 robes, toutes les acheter et se promettre qu’on décidera à la maison de celle que l’on gardera
Il y en a une longue avec un liseré vert, une plus courte mais à dentelles, une avec un bustier, une autre vraiment sympa avec un imprimé original et une dernière, plus classique, mais qui siéra à toutes les occasions. Mais c’est la fin du mois, et vous en avez marre de ne bouffer que des pâtes (lundi, c’est spaghetti, mardi c’est macaroni, mercredi c’est fusili…) et de voler du PQ dans les toilettes de la fac.
Soyons sérieuses 2 minutes : décidez-vous sur une robe, mais ne quittez pas le magasin avec les 5. Si vous les achetez toutes et promettez de venir vous en faire rembourser 4 dans la semaine, on sait tous ce qu’il va se passer : de retour chez vous, vous serez trop paresseuse pour revenir en magasin, et vous déciderez de toutes les garder. Quitte à devoir vous abonner à la « marque pouce » sur tout ce que vous achèterez le mois suivant.
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Aller au ciné alors qu’on a un coup de barre
On était samedi soir et je venais de refuser une proposition de tournée des bars, fatiguée par mon vendredi soir déjà trop agité. Comme je déteste rester chez moi les soirs de week-end (ça me donne l’impression d’avoir 40 ans, de travailler dans le secteur tertiaire et d’être du genre à dire « Faire la zumba, non, mais un petit afterwork girly, oh oui ! », imaginez le cauchemar), je me suis traînée jusqu’au cinéma le plus proche de chez moi avec un pote. J’ai acheté mon billet, foudroyé du regard les pop-corns à 7€, puis je suis allée dans ma salle pour me caler au fond d’un fauteuil situé dans les rangées du milieu (les meilleures, soyons clairs).
Les bandes-annonces sont arrivées, j’ai critiqué les films pourris qui allaient bientôt sortir, puis le film a commencé et je me suis endormie. Sacré samedi soir. La prochaine fois, je garde mes 10 balles et je reste dans mon lit.
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Tirer plus de 50€ en liquide puis aller en soirée
Autant il y a des gens qui font la fête en n’oubliant jamais les traits du visage de leur banquier, autant il y en a d’autres qui oublient tout simplement qu’ils ne travaillent pas à la Goldman Sachs. Je fais partie de cette seconde catégorie de personnes. Si c’est aussi votre cas, un conseil : évitez les liasses de billets dans votre portefeuille qui pourraient trop vite offrir l’illusion que vous n’avez encore rien dépensé et qu’il vous reste un gros budget.
Crier 10 fois par soirée « C’est ma tournée ! » n’aide pas vraiment non plus.
Voyager avec une valise blindée de trucs inutiles que l’on emporte « au cas où »
Si, comme moi, vous aimez beaucoup voyager et découvrir de nouvelles villes, vous savez très certainement que prendre l’avion avec uniquement un bagage à main et sur un vol low-cost, ça permet de faire de sacrées économies. Sachant qu’il y a de fortes chances pour que vous ayez envie de revenir de vos week-ends avec une bouteille de l’alcool local, des nouvelles fringues et quelques saveurs qu’on ne trouve pas en France, prévoyez de la marge dans vos valises.
La dernière fois que je suis partie chargée comme un chameau, je peux vous dire que j’ai regretté d’avoir ramené 2 après-shampooings, toute mon armoire à pharmacie, 3 brumisateurs et un nombre de robes plus important que mon séjour comportait de jours. En plus, breaking news : le paracétamol, ça se trouve partout en Europe. Oui je sais, c’est renversant.
Et vous, quels sont les trucs que vous n’avez fait qu’une fois dans votre vie et que vous ne voulez plus JAMAIS refaire ?
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