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Vie quotidienne

10 ans après mon épilation au laser, je fais le bilan !

Emma a 32 ans, et il y a 10 ans, elle a testé l’épilation au laser ! Elle partage avec toi son bilan en demi-teinte, avec l’appui technique d’une dermatologue.

D’abord, un bref état des lieux.

Mes poils et moi

Au naturel, je suis poilue. Très poilue.

Tellement poilue que Yéti est mon deuxième prénom. C’est, en tous cas, le gentil sobriquet que mes petits camarades de classe avaient jugé bon de m’affubler.

Tellement poilue que je ne peux pas utiliser la technique du camouflage via un collant, car mes poils pointent au travers. Et piquent. Même avec un collant opaque, oui, oui.

Tellement poilue que le sommet de mes cuisses semble être paré de magnifiques rouflaquettes à frisettes.

Tellement poilue que même les bras ballants le long du corps, de petites touffes buissonnent à la périphérie de mes aisselles.

Tellement poilue que ma ligne de sourcils forme une harmonieuse symétrie avec celle surplombant ma lèvre supérieure (je suis moustachue des yeux, quoi).

Et, évidemment, je suis brune.

Bref, l’épilation au laser était pour moi une urgence presque vitale. J’en ai donc parlé à ma dermatologue qui me l’a conseillée.

L’épilation au laser, c’est quoi ?

Wiki me dit :

« L’épilation laser est un processus d’épilation par exposition à des impulsions de lumière laser qui détruisent le follicule pileux. L’épilation laser consiste à projeter un faisceau de lumière sur le follicule pileux pour le brûler et le détruire. »

La dermatologue Aurore Brun se permet de compléter la définition :

« L’épilation au laser est une lumière monochromatique qui va être absorbée par le pigment brun du poil appelé mélanine.

La lumière est absorbée par la mélanine qui se trouve au niveau de la tige du poil et de la racine, et en étant absorbée, elle va se transformer en chaleur et entraîner sa destruction.

Le laser agit sur les poils en phase anagène (le stade de croissance du poil).

C’est pour ça qu’il faut faire plusieurs séances, parce que tous les poils ne sont pas en phase anagène au moment d’une séance, et qu’il en faut en moyenne entre 5 à 8 pour obtenir 80% d’efficacité. »

L’épilation au laser, c’est pour qui ?

En théorie, c’est pour moi : les brunes à la peau claire et aux poils sombres.

En revanche, si vous êtes blondes, oubliez : le laser est un peu raciste sur les bords et ne cible que les poils noirs (mais bon, vous n’allez pas vous plaindre, si le laser ne les voit pas, c’est parce que PERSONNE ne les voit !).

Selon Aurore Brun :

« Le laser est strictement inefficace sur les poils blancs et blonds du fait qu’ils ne contiennent pas de mélanine. Le laser est aussi moins efficace sur les poils en duvet.

Le laser est destiné à tout phototype (teinte/couleur de peau) et tout type de peau, mais le ou la candidate idéale est une personne avec les poils très foncés et épais, et la peau très claire.

Le ou la dermatologue va adapter le type de laser en fonction du type de peau et type de poil de la personne. Il existe deux types de laser : l’alexandrite (référence dans le laser épilatoire) et le Ng:YAG.

La spécificité du laser alexandrite est que sur les peaux foncées à noires (phototype 4, 5), la longueur d’ondes va aussi être absorbée par la mélanine de la peau, et donc occasionner des brûlures et/ou des troubles de la pigmentation (zones plus claires ou zones plus foncées que la peau normale).

Pour toutes les personnes à peau foncée c’est donc le laser Ng:YAG qui sera utilisé. »

L’épilation au laser, ça coûte cher ?

Hmmmpfff, on peut dire ça, oui.

Pour info, j’ai payé (en 2010) :

  • 80 €/ séance pour les aisselles ;
  • 80€/ séance pour le maillot ;
  • 320€/ séance pour les jambes entières.

Sachant que ma dermatologue m’a recommandé 8 séances par zone pour espérer un résultat de 80 % de poils en moins.

Bref, je préfère ne pas faire le calcul.

Après consultation des prix sur Internet, il semble, en plus, que ma dermatologue soit plutôt accommodante au niveau tarif.

L’épilation au laser, comment ça se passe ?

Déjà, oubliez les jolies gambettes bien bronzées. L’épilation au laser et le teint hâlé ne font pas bon ménage

.

Il faut éviter l’exposition au soleil au moins 4 semaines avant la séance.

Tout comme vient de le dire Emma, Aurore Brun recommande :

« La première étape pour faire de l’épilation au laser, c’est de prendre rendez-vous chez un ou une dermatologue pour effectuer un devis, et ensuite pouvoir programmer les séances.

Il est possible de prendre rendez-vous pour un devis pendant l’été, mais pour les parties du corps exposées comme les jambes, il faudra attendre de ne plus être bronzée pour commencer !

L’été, il est possible de faire les aisselles et le maillot (surfaces non-exposées).

Il ne faut pas avoir la peau bronzée sinon il y a risque de brûlures et/ou de troubles de la pigmentation (zones plus claires ou zones plus foncées que la peau normale).

Globalement il est recommandé de ne pas s’exposer au soleil un mois avant et un mois après une séance. Les recommandations sont ajustées en fonction du dermatologue. »

48 heures avant, vous devrez vous raser. Et puis, c’est à peu près tout pour la préparation.

Le jour J, votre dermatologue placera sur votre petit nez d’élégantes lunettes de protection avant de tracer au crayon des lignes blanches sur vos jambes, ceci afin de bien délimiter les zones à traiter et de n’en oublier aucune.

Et ensuite ? Bah, ensuite, c’est parti…

L’épilation au laser, ça fait mal ?

Non.

Ha, ha, je déconne ! Vous m’avez vraiment crue ?

Ça ne fait pas mal, ça fait hyper mal ! Méga, giga mal comme dirait mon fils. Ça douille un max, mais rappelez-vous d’une chose : vous ne pouvez pas en mourir.

Les jambes, encore, ça passe. On a juste l’impression que des milliers d’élastiques vicieux sont en train de faire du hula-hoop à même votre peau en s’éclatant dans tous les sens du terme.

Mais le maillot et les aisselles… c’est… je n’ai pas de mot (et c’est une femme qui a accouché qui vous parle).

Et je ne vous ai pas dit le pire : la première séance est la moins douloureuse. Oui, parce qu’au fur et à mesure des séances, il est nécessaire d’augmenter l’intensité du laser sinon ce n’est pas drôle.

Il est évident que la douleur est une donnée subjective, mais Aurore Brun note tout de même que :

« Le laser Ng:YAG (plus adapté pour les peaux foncées et noires) est en général plus douloureux que le laser alexandrite. »

Mais ne fuyez pas ! Il existe une solution ! La crème anesthésiante.

Ma dermatologue me l’a prescrite pour les séances suivantes et ça m’a réconciliée avec la vie. Et avec les grands groupes pharmaceutiques aussi (je vous assure).

Mais, évidement, il y a un « mais » : c’est un tout petit tube et on ne peut en utiliser qu’un à la fois (ma dermatologue m’a dit qu’il y avait des risques de surdosage au-delà).

Donc, vous devez choisir les endroits que vous souhaitez épargner. Pour ma part et sans aucune hésitation, ce fut le maillot.

Autre détail réjouissant (mais si, mais si, vous allez adorer), pour que la crème soit efficace, je devais entourer la zone traitée d’un papier film type cellophane.

Je vous laisse imaginer les trésors d’imagination que j’ai dû déployer pour bander mes entrejambes.

Ça faisait un petit « criss criss » quand je marchais, comme si j’avais un papier de bonbon coincé dans la raie des fesses. La classe.

L’épilation au laser, c’est efficace ?

J’imagine que c’est la question et la réponse que vous attendez toutes.

La praticienne que j’ai choisie m’a été recommandée par une copine qui avait tenté l’expérience chez elle et qui en a été ravie. Tant et si bien qu’elle a pu se contenter de seulement 5 séances pour ses jambes entières et maillot.

En ce qui me concerne, le résultat fut moins concluant.

Concernant le maillot, j’ai été bluffée : au bout de 5 séances, j’ai pu mettre un terme à la torture. Mon maillot était aussi lisse et doux qu’un ventre de bébé.

J’ai donc dit adieu pour la vie et sans regret à mes rouflaquettes à frisettes !

Concernant les jambes et les aisselles, en revanche, au bout des 8 séances réglementaires, j’étais loin d’être dépoilée à 80 %… Un petit 50 %, plutôt.

La question que beaucoup de personnes se posent est la suivante : vaut-il mieux aller chez l’esthéticienne ou chez un ou une dermatologue pour tenter une épilation au laser ?

Aurore Brun explique que la différence tient dans la technologie employée :

« Le ou la dermatologue utilise une technologie de laser, les esthéticiennes utilisent de la lumière pulsée.

La laser fournit une lumière monochromatique avec une longueur d’ondes fixe donnée. Cette longueur d’onde est absorbée par la mélanine, mais pas par les autres composants autour.

La lumière pulsée est quant à elle une lumière polychromatique dans laquelle les fabricants mettent des sortes de filtres pour qu’elle puisse sortir en lumière monochromatique et qu’elle fonctionne, in fine, selon le même principe que le laser.

L’important dans les deux cas est de s’adresser à quelqu’un d’expérimenté qui réfléchit à tous les paramètres (couleur de peau, type de poil…), parce que les deux méthodes sont à risque de brûlure. »

Qu’à cela ne tienne, ma dermatologue m’a proposé des séances supplémentaires… gratuites (c’est déjà ça). J’ai donc subi, en tout et pour tout, pas moins de 22 séances de torture !

Vous avez bien entendu : 22 ! Sauf que les résultats obtenus sont loin de ceux que j’escomptais.

Après ces 22 séances (oui, je sais, je me répète), le poil noir et dru s’est transformé en poil clair et fin, un sous-poil en fin de compte, mais il est toujours là.

Et je suis toujours obligée de m’épiler les jambes et les aisselles. Vous me direz, le poil s’est tellement affaibli que je ne sens presque plus rien. C’est déjà ça.

Ma dermatologue m’a confiée « n’avoir jamais vu ça ». Selon elle, je suis « un cas à part ». Je ne peux que la croire sur parole.

La bonne nouvelle, c’est que, désormais, lorsque je me tiens les bras le long de mon corps, les petits buissons ont disparu. Et que l’hiver, je peux me contenter de porter des collants (opaques, tout de même).

Alors, prêtes à tenter l’aventure ?

Si tu veux continuer à lire Emma, retrouve la sur son blog Blablas au rhum et sur sa page Facebook !

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