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Voir la vie plus belle grâce à la psychologie

Comment mettre le bonheur dans sa poche, et surtout l’y garder ? Comment faire durer la sensation de plénitude, d’être une personne heureuse ? Voici trois conseils issus d’études de psychologie !

Avec la rentrée, la grisaille et la luminosité qui fout le camp, la dépression saisonnière nous guette… Pour contre-attaquer, que dites-vous de faire un tour du côté de quelques études qui proposent des astuces pour voir la vie plus belle ?

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Vivre de nouvelles expériences et apprécier ce que l’on a

Dans une étude publiée dans le Personality and Social Psychology Bulletin, les psychologues Kennon Sheldon et Sonja Lyubomirsky se sont penchés sur certains facteurs qui pourraient permettre de faire durer le sentiment de bonheur.

En premier lieu, les chercheur-se-s ont constaté que le niveau de bonheur pouvait augmenter après des changements de vie majeurs – par exemple lorsque vous commencez une nouvelle relation amoureuse, ou lorsque votre nouveau job vous plaît bien… Le seul bémol à ce bonheur tout neuf, c’est qu’il retombe ! Au fil du temps, nous nous habituons à notre nouvelle vie et notre niveau de bonheur redescend…

  • Comment maintenir le bonheur apporté par ces changements heureux ?

Sheldon, Lyubomirsky et leur équipe ont interrogé 481 personnes sur leur sentiment de bonheur actuel. Six semaines plus tard, les scientifiques demandent aux participant-e-s d’identifier un changement positif dans leurs vies qui les a rendu heureux-ses. Six autres semaines plus tard, les chercheurs-es évaluent de nouveau le niveau de bonheur des volontaires…

Pour la plupart d’entre eux, le niveau de bonheur est « retombé ».

  • Alors, qu’est-ce qui a permis à certain-e-s de rester heureux, de maintenir leur niveau de bonheur ?

Selon Sheldon et Lyubomirsky, deux facteurs permettraient de maintenir le sentiment de bonheur : la nécessité d’apprécier ce que l’on a (en gros, ne pas « s’habituer » à notre nouveau/nouvelle partenaire, notre nouveau job, notre nouvelle maison) et l’importance de continuer à vivre de nouvelles expériences positives.

Andy et April passent tout un épisode de « Parks and Recreation » à tester de nouvelles choses

Imaginons que vous venez de rencontrer votre nouveau/nouvelle conjoint-e : au début, vous serez tout feu tout flamme, enchanté-e-s par vos qualités respectives… Et puis, au fil du temps, vous allez peut-être remarquer quelques défauts (quoi ?! Il/elle laisse traîner des pots de yaourts vides partout ?! INSUPPORTABLE), arrêter de partager des choses ensembles, vous habituer à ce que vous faites l’un pour l’autre, élever vos attentes.

Du coup, le bonheur apporté au début de votre relation risque de retomber comme un petit soufflé…

Pour prendre soin de notre sentiment de bonheur, pour Sheldon et Lyubomirsky, il serait essentiel de continuer à prendre le temps d’apprécier ce que l’on a et d’essayer de vivre de nouvelles expériences.

Opter pour des expériences plutôt que pour des possessions

Ce deuxième conseil nous vient tout droit de l’Université du Colorado. En 2003, Leaf Van Boven publie une étude dans le Journal of Personality and Social Psychology et explique que nous retirerions plus de plaisir et de satisfaction en investissant dans des expériences de vie plutôt que dans des possessions matérielles.

« About Time », un très joli film par le réalisateur de « Love Actually »

Regret intense à droite, euphorie totale à gauche ?

Dans une enquête menée auprès de plus de 12 000 Américain-e-s, on a demandé aux participant-e-s de penser à un achat « d’expérience » et un achat matériel qu’ils avaient effectué dans le but d’augmenter leur bonheur. Le résultat est sans appel : la plupart d’entre eux indique que l’achat d’une expérience les a rendu plus heureux que l’achat d’un truc quelconque !

Pour Van Boven, les expériences de vie nous rendent plus heureux que les possessions matérielles pour trois raisons :

  • La première, c’est que nous accordons plus de significations à nos expériences qu’à ce que nous possédons, et que ces expériences feront plus l’objet de « réinterprétations positives » (autrement dit, vous vous remémorerez plus intensément et positivement votre virée au Mexique ou à Bourg-en-Bresse que la dernière lampe que vous avez achetée)
  • La seconde, c’est que ces expériences finiront par faire partie de notre identité
  • Et la troisième et dernière raison, c’est que les expériences nous permettront d’avoir des relations sociales, et que les relations sociales ont tendance à nous rendre heureux !
Grosse teuf dans le film « Spring Breakers »

L’idée « d’expérience de vie » ne concerne pas uniquement les voyages et autres escapades : vous avez pu traverser une expérience de vie seul-e, avec votre bande de potes en allant dans un parc d’attractions, en regardant un film en plein air, en descendant la Leyre en canoë, ou juste en traînant quelque part ensemble. Choisir de consacrer X euros à une expérience nous rendrait bien plus heureu-x-ses que de dépenser la même somme pour un pull, une lampe ou autre possession matérielle !

Accepter ses imperfections

Souvent, notre niveau de bonheur est intimement lié à notre sentiment de bien-être et à l’image que l’on a de soi. Disons que si l’on s’aime et si l’on accepte, on pourrait peut-être se sentir plus heureu-x-se…

À ce sujet, la chercheuse Allison Kelly a publié une étude sur les femmes et l’image qu’elles ont de leurs corps dans le journal Body Image. Selon ses analyses, les femmes qui acceptent et tolèrent leurs « imperfections » (ou en tout cas ce que l’on perçoit socialement comme des imperfections) semblent avoir une meilleure image de leurs corps et seraient plus à même de gérer les déceptions et les moments difficiles de la vie quotidienne !

Rae (au centre) apprend à s’accepter dans My Mad Fat Diary

Autrement dit, avoir une bonne image de son corps et de soi, avoir de « l’auto-compassion », ça nous armerait pour affronter les difficultés de nos vies. Ce constat peut être perçu comme une évidence… et pourtant, c’est loin d’être le cas !

Cette idée « d’auto-compassion », de regard bienveillant envers soi, c’est essentiel. Pour Allison Kelly, l’auto-compassion pourrait permettre de protéger les jeunes filles et jeunes femmes contre la dépréciation de leurs corps, contre les troubles alimentaires, contre l’obsession du contrôle du poids…

Être « ok » avec ses imperfections mènerait donc vers plus de bien-être dans la vie quotidienne : j’ai des rides, des bourrelets et parfois mes cheveux sont nuls, je sais que ce n’est pas socialement valorisé mais si j’accepte tout ça, que je me regarde avec bienveillance, avec de la compassion… Alors je pourrais vivre le quotidien plus sereinement.

À lire aussi : L’été où j’ai appris à aimer mon corps

En fin de compte, il y a une multitude de trucs qui peuvent contribuer à nous rendre heureux ou malheureux : le truc qui rapproche les trois études précédentes, c’est l’idée que nous pourrions nous entraîner à être heureu-x-ses.

Nous pouvons prendre soin de ce qui change dans nos vies, nous pouvons prendre le temps pour apprécier ce que nous avons, ce que nous vivons, nous pouvons essayer de vivre de nouvelles expériences de vies, nous souvenir de nos expériences passées, nous pouvons nous regarder avec bienveillance…

Des suicidaires réapprennent le bonheur dans « A Long Way Down »

Ici, pas d’injonction au bonheur, on ne nous dit pas « qu’il faut » être heureux à tout prix : on nous donne quelques clés pour essayer de multiplier les moments où nous nous sentons heureu-x-ses… Alors, on s’entraîne au bien-être ?

Pour aller plus loin…


Écoutez Laisse-moi kiffer, le podcast de recommandations culturelles de Madmoizelle.

Les Commentaires

4
Avatar de *Gabrielle*
26 octobre 2016 à 22h10
*Gabrielle*
Je vais mettre en favoris cet article et me forcer a m'en souvenir quand je suis sur le point de faire un achat compulsif et inutile ET culpabilisant (surtout)
1
Voir les 4 commentaires

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