Cet article a été rédigé dans le cadre d’un partenariat avec DistriB Films. Conformément à notre Manifeste, on y a écrit ce qu’on voulait.
La culpabilité du survivant, vous connaissez ? C’est ce que traverse Claire, à dix-sept ans, alors que sa famille vient de disparaître dans un terrible accident. Elle ? Elle n’était pas dans la voiture à ce moment-là, mais tranquillement dans leur villa, en Afrique du Sud.
Alors que la police l’informe de ce qui s’est passé, l’adolescente s’enfuit pour se jeter dans une aventure violente, où elle se perd et tente de se retrouver sur les routes sud-africaines qui vont l’emmener jusqu’en France.
Avec À tous les vents du ciel qui sortira le 27 juillet, Christophe Lioud réalise un premier long-métrage contemplatif et introspectif adapté du roman Si par hasard, écrit par Jean-Baptiste Destremau.
À l’origine, l’intrigue du livre nous faisait voyager depuis San Francisco jusqu’à Tokyo. Le réalisateur français (dont c’est le premier film puisqu’il était producteur auparavant) a transposé géographiquement l’histoire en Afrique du Sud et en France, pour des raisons financières mais aussi parce que ces contrées lui parlaient plus.
À tous les vents du ciel, un film qui pousse à aller de l’avant
La première chose qui accable le/la spectateur•trice est toute la fatalité qui se dégage du film. Claire ne peut pas lutter contre le destin et se contente de le subir.
La première chose qui accable le/la spectateur•trice est toute la fatalité qui se dégage du film.
Tout en avançant dans l’histoire, elle fait des rencontres atypiques qui, parfois, réchaufferont son cœur et la feront perdre toute foi dans l’humanité d’autres fois, mais elles vont l’amener à ouvrir les yeux sur la vie. À dix-sept ans ? Non, elle n’a rien vécu.
Portée par le poids de la culpabilité, elle sombre rapidement dans la facilité.
« Maintenant, c’est le hasard qui va guider ma vie. »
Forcément, elle commet des erreurs, ce qui inclut des expériences où le/la spectateur•trice est complètement impuissant•e. Alors que sa grand-mère et sa meilleure amie lui envoient des messages sur Internet qui la supplient de rentrer à la maison, Claire va parcourir les routes sans donner signe de vie.
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À tous les vents du ciel, un road movie contemplatif
On vous parlait des films à rattraper en 2016 dans notre podcast, et Victoria et Margaux mentionnaient le fait qu’elles appréciaient les films contemplatifs où il ne se passait pas grand-chose. Tout ce que je peux dire, c’est que malgré les gens qu’elle va croiser au cours de son voyage, il n’y a pas non plus de l’action à proprement parler.
À tous les vents du ciel offre de merveilleuses images du grand désert, et dans sa fuite, Claire côtoie des régions sauvages que l’œil de la caméra fait tout pour capturer. Filmé à l’épaule, À tous les vents du ciel secoue tout aussi bien les tripes que l’image. Même si la caméra se pose délicatement sur le paysage, le voyage ne s’arrête jamais.
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Dans certains plans, on se croirait dans Australia et son désert aride, comme si Claire partait dans une quête initiatique pour chercher son calme intérieur.
Noémie Merlant, une actrice qui monte dans À tous les vents du ciel
Dans « À tous les vents du ciel », pas de chichis, pas de trucages, Noémie Merlant porte le film à elle toute seule.
La première fois que j’ai vu Noémie Merlant dans un long-métrage, c’était dans Les Héritiers, un superbe drame sur l’importance de la transmission générationnelle où elle campait la fille qui s’en fichait de tout, du passé comme de l’avenir.
Ensuite, elle a joué des rôles plus ou moins mémorables, mais en tout cas, elle n’a jamais quitté le bastion des jeunes talents du cinéma français.
Dans À tous les vents du ciel, pas de chichis, pas de trucages, elle porte le film à elle toute seule. Sur son visage, les émotions sont exprimées tout en subtilité et le/la spectateur•trice s’aperçoit que l’héroïne grandit au fur et à mesure de son périple.
L’actrice ne se contente pas de jouer la comédie puisqu’elle chante également : c’est elle qui prête sa voix pour Fate, la chanson tirée de la bande originale du film. Et peut-être que je suis la seule à le voir, mais je trouve qu’elle a un faux air de Michelle Dockery de Downton Abbey….
À tous les vents du ciel débarque le 27 juillet en salles !
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