Publié initialement le 16 février 2018
C’est un fait aujourd’hui : Facebook a pris énormément de place dans nos vies. On n’organise plus une soirée raclette sans créer un événement pour y inviter ses ami·es, on y poste ses photos de vacances, on y discute avec ses potes… et on y suit ses médias préférés.
Nombre d’entre vous suivent madmoiZelle via notre page Facebook, et c’est bien normal, puisqu’on vous a massivement amené·es à y devenir nos « fans » depuis 2008.
À l’époque, c’était une façon pour nous de regrouper une « autre » communauté de lectrices et de lecteurs, en parallèle de notre forum. Avec le temps, notre page Facebook est même devenue plus active que le forum.
Pour faire venir nos articles jusqu’à vous…
Mais c’était aussi et surtout une plateforme de diffusion de nos articles, un moyen de vous les envoyer directement où vous étiez — c’est-à-dire entre deux statuts de vos potes.
Beaucoup de médias nous ont logiquement emboîté le pas, et ont utilisé Facebook comme plateforme de diffusion pour leurs contenus, tout comme Facebook s’est servi de cette visibilité offerte par les médias pour gagner en notoriété à l’époque.
Loin de moi l’idée de faire le pisse-froid ici : Facebook a été et est toujours une vraie plateforme de lancements de nos contenus, et a été d’une grande aide dans le développement de madmoiZelle, mais aussi de nombreux médias ces dernières années.
Ceci dit, il y a deux-trois choses qu’il faut que vous sachiez si vous nous suivez exclusivement via Facebook.
La première, c’est qu’il est très probable que vous ne voyiez apparaître sur votre mur qu’une infime partie des contenus que nous postons, même si vous commentez ou likez de nombreux posts.
Facebook a depuis quelques années diminué la « portée » des posts de pages publiques comme madmoiZelle ou d’autres médias, et teste même dans quelques pays la suppression pure et simple de leur apparition dans la « timeline ».
Même si ce n’est qu’un test, s’il devait venir à se généraliser, ça signifierait une chose : payer pour chaque post deviendra la seule possibilité que nous aurions de vous joindre directement.
Autant vous dire que pour une petite entreprise indépendante comme madmoiZelle, cela signifierait carrément la fin de notre activité sur Facebook, puisque nous n’avons évidemment pas les budgets nécessaires pour vous diffuser nos posts.
Une vision biaisée de notre ligne édito
La deuxième chose à savoir si vous nous suivez exclusivement sur Facebook, c’est qu’il est très probable que vous ne voyez que nos articles les plus « viraux », et donc que vous ayez une vision biaisée de notre ligne édito quotidienne.
On reçoit régulièrement des messages qui nous disent « vous aviez une ligne édito plus variée auparavant ».
Mais c’est pourtant toujours le cas, simplement, Facebook ne « pushe » auprès du plus grand nombre que les articles qui récoltent rapidement — dans les 15 premières minutes semble-t-il — un maximum de likes et/ou de commentaires (on appelle ça « l’engagement » dans le jargon).
On peut comprendre pourquoi : il y a de plus en plus de contenus publiés chaque jour sur la plateforme, donc il convient de « trier », et pour ça, il faut faire un choix, sachant que les critères fluctuent aussi en fonction des objectifs de Facebook.
Et vous n’avez quasiment qu’un seul shot : si vous balancez à une heure de fréquentation moyenne un article de qualité, qui va récolter un faible taux « exposition / engagement », il sera plus ou moins « grillé » aux yeux de l’algorithme de Facebook — ceci n’ayant rien d’officiel, ce ne sont que des observations récoltées au fil du temps et des expérimentations.
L’apparition de Facebook dans nos vies a changé bon nombre d’habitudes, et notamment le réflexe d’aller directement voir le sommaire du jour sur les médias que nous suivons.
La preuve en est, que sur madmoiZelle et ailleurs, les audiences des pages d’accueil ont drastiquement chuté ces dernières années, et pour une raison principale : aujourd’hui, on se sert de Facebook comme d’une page d’accueil de notre consommation médiatique.
Or, on publie tous les jours des articles dont les posts ont une portée restreinte sur Facebook, mais qui gagneraient à être lus par le plus grand nombre.
Et pourtant, ces articles ne bénéficient aujourd’hui « que » de la visibilité offerte par la page d’accueil de madmoiZelle.
Quelques suggestions pour vous, si vous voulez continuer à nous suivre !
- Téléchargez notre appli mobile ! C’est le meilleur moyen de nous emporter partout avec vous, et on n’envoie qu’un push par jour, promis on ne bombarde pas ! (Si vous êtes sur Android, vous pouvez la re-télécharger, on vient de la mettre à jour, elle re-fonctionne !)
- Inscrivez-vous à notre newsletter quotidienne. Chaque jour de la semaine, un ou une membre de la rédac vous écrira un petit texte pour vous expliquer les coulisses de la journée, mettre éventuellement du contexte autour de nos publications, le tout accompagné des articles les plus importants de la journée.
On travaille à vous permettre de choisir votre heure d’envoi (18h le soir même, ou 7h du matin le lendemain pour nous lire sur le retour de l’école / du boulot ou pendant le petit déj), mais c’est surtout une bonne façon de vous faire une vraie idée de ce qu’on publie et pourquoi !
- Rejoignez-nous sur Instagram ! On y poste de plus en plus souvent, en photo et/ou en Instastories, l’actu du jour et les infos importantes, à ne pas rater !
- Venez vous connecter chaque jour à la page d’accueil de madmoiZelle, pour apprécier la variété de nos articles. Et pas que chez madmoiZelle : allez directement à la source de vos médias préférés pour faire votre sélection plutôt que de laisser l’algorithme de Facebook décider de ce que vous devez lire, ou pas.
Prenez le temps de taper www.madmoizelle.com — ou de mettre l’adresse en favori — dans votre navigateur, et prenez le temps d’ouvrir 2, 3, 5 ou 10 onglets différents depuis la page d’accueil, de les mettre en favori ou dans votre liste de lecture « À lire plus tard » sur votre tél mobile, par exemple !
Prenez le temps d’ouvrir 2, 3, 5 ou 10 onglets !
Prenez le temps de vous laisser intriguer par un titre, de grignoter par-ci par-là des vidéos ou des contenus, de vous familiariser avec la ligne édito du magazine, d’apprécier la cohérence qu’il peut y avoir au cours d’une journée complète de publication.
Prenez le temps de découvrir et de vous familiariser avec les différentes plumes, de passer directement par votre rubrique préférée, baladez-vous, allez un peu plus loin que de juste cliquer sur un lien depuis Facebook puis de revenir dans l’appli après nous avoir lues.
Et si vous nous lisez sur votre téléphone, vous avez une fonctionnalité « Lire plus tard » sur les navigateurs mobiles : vous pouvez « mettre en favori » un article, et même le lire sur votre ordinateur à un autre moment si vous avez connecté votre tél et votre ordinateur « de bureau ».
Comment Facebook influence notre « consommation » médiatique ?
Petite anecdote en passant pour frimer dans les soirées : en 1947, la loi Bichet offrait aux titres de presse la garantie de la libre distribution des journaux, dans le plus grand nombre de points de vente.
L’objectif ? Permettre la plus grande pluralité possible de l’information — c’était en tout cas l’idée première, abîmée depuis, comme l’expliquait Libération en 2011.
Avec un peu de recul, ça laisse songeur qu’en partant de cette idée, aujourd’hui, on laisse Facebook décider de ce qu’on doit lire — ou pas. Et c’est d’autant plus intéressant de remettre cette habitude en cause qu’ils ont admis il y a quelques semaines s’être fait berner par les Russes concernant les fake news liées à Trump.
Ne serait-ce qu’intellectuellement parlant, par rapport à votre « consommation » de l’information, c’est une démarche et un réflexe à acquérir qui peut valoir la peine.
Certains médias, comme récemment Mashable, vont plus loin, et affirment qu’il faut « blâmer » Facebook pour tout ce qu’ils ont changé dans les habitudes de notre lectorat. Qu’ils ont « tout flingué pour tout le monde ».
On ne sera pas aussi catégoriques. Nous, on veut juste vous inciter à prendre du recul sur votre « consommation » médiatique.
Qu’en dites-vous ? J’ai hâte de vous lire et de discuter avec vous sur ce sujet, que ce soit sur le forum, ou sur Facebook bien sûr ! :)
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Les Commentaires
Bon moi je suis pas beaucoup Madmoizelle sur Fb. Par contre je préférais le format titre de l'ancienne newsletter où je repérais plus vite si y'avait des sujets que j'avais envie d'aller regarder. Mais bon je suis quelqu'un de réfractaire au changement de manière maladie en mode "c'était mieux avant" peut-être trop systématique