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Culture

Le ski alpin – Les madmoiZelles & leur sport

Alors que la Coupe du Monde de ski alpin 2012-2013 se déroule en ce moment et qu’on en entend très peu parler, 4 madmoiZelles témoignent sur un sport qui devient vite une vraie passion !
lindseyvonn

Pour la plupart des gens, le ski est l’activité la plus largement pratiquée pendant les périodes de vacances d’hiver : rendez-vous dans une station, achat du forfait, location du matériel et c’est parti pour la glissade. C’est ce que l’on peut appeler du « ski libre ». Mais en compétition de ski alpin, il existe différentes catégories.

  • La descente : où il s’agit de descendre une piste de ski le plus rapidement possible.
  • Le slalom : la piste de ski est jalonnée de « portes » matérialisées par des piquets (entre 40 et 75) et autour desquelles le/la skieu-r-se doit donc slalomer. Une épreuve de slalom comporte 2 manches, il faut obtenir le meilleur temps additionné pour gagner.
  • Le slalom géant : le parcours est plus long et les « portes » sont plus espacées que sur un slalom normal, les virages sont donc plus larges.
  • Le Super G : c’est un mixte entre la descente et le slalom géant. Probablement l’épreuve la plus complexe puisqu’elle doit allier la vitesse de la descente et la technique du slalom géant.
  • Le combiné : l’épreuve se compose d’une manche de descente et d’une manche de slalom, il faut obtenir le meilleur temps additionné pour gagner !
  • Le freestyle : consiste à faire des figures dans un snowparc (il existe plusieurs sous-disciplines au sein du freestyle).

Le ski alpin est l’une des plus anciennes disciplines des sports d’hiver, puisqu’elle a été inventée vers la fin du 19ème siècle. Les Fédérations Internationale et Française de Ski ont été créées toutes deux en 1924, l’année des premiers Jeux Olympiques d’hiver à Chamonix où seuls le ski de fond, le saut à ski et le combiné nordique sont représentés (ils ne s’agit pas de disciplines de ski alpin, mais de ski nordique).

Vous ne le savez peut-être pas (à moins que vous ne regardiez Eurosport régulièrement ou éventuellement, Tout le sport sur France 3), mais actuellement se déroule la Coupe du Monde de ski alpin dont les épreuves sont étalées entre fin 2012 et début 2013. L’occasion pour des madmoiZelles ayant répondu à mon appel à témoins de vous parler de leur sport favori (attention, longue interview mais truffée de vrais bons conseils !).

Qu’en disent les madmoiZelles qui pratiquent ?

Quatre madmoiZelles chaussées de skis ont donc accepté de répondre à mes questions : Eva, 17 ans, 14 ans de pratique, a fait l’École du Ski Français ; Coline, 23 ans, 20 ans de pratique, licenciée pendant 12 ans dans différents clubs en Haute-Savoie et en Isère ; Manon, 20 ans, 17 ans de pratique, skie tous les ans à Contamines Montjoie et Carole, 23 ans, 19 ans de pratique, skie essentiellement à Tignes, a fait l’École du Ski Français.

caroleskiQuelles sont selon toi les qualités essentielles à la pratique du ski alpin ?

Eva : « Forcément il faut aimer la neige (pas comme Jack Parker), parce que malheureusement il ne fait pas toujours beau ! »

Coline : « Un bon skieur doit posséder des qualités complémentaires : une certaine endurance et une bonne base technique pour pouvoir enchaîner les virages avec fluidité, vitesse et précision. »

Carole : « Il est nécessaire d’avoir un peu de technique et donc de prendre quelques cours. Beaucoup trop de gens se lancent sur les pistes sans bases, ce qui est dangereux pour les autres mais surtout pour eux-mêmes. »

Manon : « Il faut avoir bien conscience qu’on n’est pas seul sur une piste de ski et que les autres n’ont pas forcément le même contrôle de leur vitesse que nous. Le bon skieur est celui qui doit le plus faire attention. Confiance en soi, prudence et contrôle sont donc essentiels ! »

Que recherches-tu dans la pratique du ski alpin ? Qu’est-ce qui te plaît le plus ? Et au contraire, quelles sont les petits contraintes liées à une pratique régulière ?

Eva : « Si le ski est un de mes sports préférés, c’est parce qu’on fait du sport « sans s’en rendre compte » (sauf à la fin de la journée, c’est clair…). Je trouve ça génial de passer la journée dehors quand il fait beau, et « que la montagne est beeeelle ». »

Coline : « Une journée au ski me permet de me vider la tête et de retrouver des gens avec qui j’aime pratiquer ce sport. C’est l’occasion de passer une bonne journée entre amis. Au-delà du sport, le ski permet d’évoluer dans des paysages souvent sympas. Une sortie idéale conjugue poudreuse, soleil et potes ! »

Carole : « Dans le ski à proprement parler, je cherche l’adrénaline. J’aime les disciplines à sensations fortes et la vitesse, et je cherche en général les pistes que je ne maîtrise pas histoire de me faire peur et de faire monter l’adrénaline. Ce qui me plaît le plus, c’est le moment où l’on se trouve en haut d’un « mur », à calculer sa trajectoire avant de se lancer. »

skifreestyle

Manon : « Les seules contraintes que je vois à la pratique du ski sont d’ordre logistique et médical. En commençant le ski très tôt et avec un problème de naissance je me suis beaucoup abîmé le genou à force de pratiquer, mais c’est tout à fait supportable et jamais je n’arrêterai le ski pour ça. »

Eva : « Malheureusement on ne prévoit pas la météo, et c’est pas franchement marrant quand il y a tempête de neige ou pire, de la pluie ! »

Le prix de l’équipement complet n’est-il pas trop élevé ? Comment s’en sortir pour pas trop cher tout en ayant du matériel de qualité ?

Coline : « Le ski est un sport onéreux. La compétition exige du matériel relativement récent, et souvent il nous est demandé d’avoir plusieurs paires de skis (une pour la vitesse, une technique, parfois des skis d’entraînement, etc.) ainsi que l’équipement associé (combinaison, casque, protection…). Les clubs peuvent avoir des partenariats avec des magasins de sport ou avec les marques, et il est possible de faire des commandes de matériel groupées. L’équipement revient alors moins cher aux licenciés. Certains clubs proposent un tarif forfaitaire, comprenant l’adhésion au club et l’équipement. Mais il est clair que s’équiper de A à Z demande un sacré budget ! »

Eva : « Depuis quelques années mes parents participent à une bourse aux skis : on apporte notre vieux matériel, le club s’occupe de vendre ce qu’il peut, et on achète ce que d’autres vendent ! »

Manon : « J’ai acquis chaque pièce de mon équipement au fur et à mesure des années, je n’ai clairement pas eu les moyens de tout acheter en même temps. Aujourd’hui j’ai un équipement de très bonne qualité et qui me convient entièrement, je vais d’ailleurs le garder un bon nombre d’années. »

Carole : « Pour les économies, il existe plusieurs solutions : les loueurs de ski revendent souvent les paires louées en fin de saison pour des prix tout à fait raisonnables : comme pour les soldes, il faut chercher la bonne affaire. Sinon, je conseille pour les personnes qui le peuvent, de se rendre à la montagne en été. On est en hors-saison, et les skis sont en général bradés à des prix défiant toute concurrence. Enfin, j’ai beaucoup d’amis qui, pour tout leur équipement, optent pour des marques comme Wed’ze ou l’équivalent Go Sport. Ce sont des marques de distributeurs, à très bon rapport qualité/prix. »

Quelles sont les valeurs que t’a enseigné la pratique du ski alpin ?

Coline : « À relativiser… Même si je venais de faire une manche pourrie, j’avais au moins essayé. Et puis le ski alpin m’aura donné le goût des sports en extérieur ! »

Manon : « Le respect des autres et la discipline : il faut toujours considérer les autres et ne pas penser qu’à son seul plaisir. Au fur et à mesure des années, c’est une valeur qui s’ancre dans notre façon d’être et de se comporter avec les autres. La discipline ensuite : après des années de cours on comprend que le ski, ça peut être dangereux. Il faut donc être vigilant, et obéir aux règles. »

Carole : « Le ski alpin est une très belle discipline, mais en même temps très contraignante et dangereuse. D’un coté, on a l’humilité face au cadre. La montagne donne autant qu’elle prend, il ne faut pas jouer avec elle. Un beau soleil cache parfois des avalanches mortelles. On a enfin des valeurs  comme le courage de faire toujours mieux, d’aller toujours plus vite, mais aussi l’abnégation face aux efforts demandés. »

Quelle discipline préfères-tu dans le ski alpin et pourquoi (Descente, Slalom, Slalom géant, Super G, Combiné, Freestyle) ?

Coline : « En club, j’avais une préférence pour le slalom spécial, plus technique que les épreuves de vitesse et demandant de la réactivité et de l’agilité. Aujourd’hui je ne fais plus que du ski libre… et c’est encore ce qu’il y a de meilleur ! »

Manon : « Le freestyle pour des raisons évidentes d’adrénaline et de modernité. Je trouve que c’est une discipline impressionnante, voir une compétition de freestyle c’est un vrai spectacle ! C’est à la fois une recherche de performance et d’esthétisme. Le Super G car c’est une combinaison du slalom et de la descente. C’est donc une discipline extrêmement technique et très rapide. C’est le discipline de ski alpin qui, je pense, demande la plus large gamme de compétences. »

Carole : « Je suis définitivement une personne qui aime la vitesse et le risque. Je suis donc plus attirée par des disciplines comme la descente et le Super G. Ce sont des disciplines où tout n’est pas forcément sous contrôle, vu la vitesse que l’on prend. On se fait parfois vraiment peur, mais ça ne vaut pas la sensation de bonheur qu’on ressent une fois arrivé, quand on regarde le mur que l’on vient de dévaler. »

Quel-le-s sont les skieu-r-se-s français et internationaux que tu admires le plus et pourquoi ?

Coline : « J’aime beaucoup Julien Lizeroux (FR) dont la spécialité est le slalom, qui a mis actuellement sa carrière entre parenthèses pour se remettre d’une blessure au genou. Considéré comme un outsider, il a fait une ou deux saisons incroyables avant de se blesser. C’est un gars qui donne l’impression d’avoir toujours la patate, et qui a toujours le sourire ! Bode Miller (USA) est une des personnalités incontournables du circuit blanc. Extrêmement doué, et ce dans toutes les disciplines, il n’hésitait pas à se mettre en danger dans les compétitions, et se démarquait par son attitude peu conventionnelle pour un athlète. »

Carole : « Je suis une grande fan de Lindsey Vonn (USA). Sa technique et sa rage de vaincre font juste plaisir à voir, même si elle n’est pas au top cette année. Sinon, j’ai grandi avec les exploits de Bode Miller et autres Hermann Maier (AUT). J’admire le premier pour son style vraiment à part et le second pour toute son histoire, son palmarès en descente, Super G et Géant. En France, j’ai grandi avec les performances de Carole Montillet, qui restera toujours mon modèle. Qui ne se souvient pas de son titre olympique à Salt Lake City en descente ?! »

https://www.youtube.com/watch?v=ZY9IXo3qOBw

Manon : « Candide Thovex (FR), un freestyleur majeur de la scène mondiale, il est inratable. Marie Marchand Arvier (FR), skieuse de Super G, combiné et descente, elle skie pour les Contamines Montjoie et est donc une icône dans ma station. Et puis il y a les trois inratables, notamment des JO de 2010, Bode Miller, Lindsey Vonn et Tina Maze (SLO). Ils s’illustrent tous les trois dans les épreuves de descente, combiné, super combiné et super G. Ce sont aujourd’hui des piliers de la scène du ski alpin internationale, et pour ça, je ne peux que les admirer. »

Depuis octobre et jusqu’à mars a lieu la Coupe du Monde de ski alpin et pourtant peu de médias (notamment la télé, sauf chaînes spécialisées) en parlent, pourquoi à ton avis ?

Eva : « C’est vrai qu’on entend peu parler du ski, mis à part pendant les J.O d’hiver. C’est vraiment dommage parce que c’est un sport qui mérite d’être connu par plus de monde. Peut-être qu’il est peu médiatisé tout simplement parce qu’en dehors des régions montagneuses, peu nombreux sont les Français qui skient ? »

Coline : « Je pense que les pratiquants réguliers sont majoritairement concentrés dans les Alpes ou les Pyrénées, alors que dans certains pays comme l’Autriche, le ski est culturel et touche une part importante de la population. Peut-être aussi du fait que certains sports comme le foot ou les sports automobiles ont tendance à prendre beaucoup de place dans les médias. J’imagine que plus de personnes préfèrent avoir accès au match de ligue 1 à la télé plutôt qu’au ski… »

Manon : « Cette absence est due au fait que, malgré tout, le ski reste une discipline confidentielle et qu’elle ne concerne pas assez de gens pour être diffusée sur les chaînes publiques. C’est en pensant à leurs audiences que les programmateurs décident de ne pas diffuser la coupe du monde de ski alpin… »

Carole : « Le problème est peut-être aussi le format des compétitions. Pour les fans et connaisseurs, regarder passer chaque skieur est très intéressant, voir le style de chaque skieur, comment il négocie les parties délicates de la descente. Pour les spectateurs, ca ne sera rien d’autre que des skieurs qui tour à tour vont descendre la même piste… C’est vraiment dommage, mais ca reste la vérité. »

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Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.

Les Commentaires

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Avatar de elunam
29 janvier 2013 à 23h01
elunam
Elles ont toutes commencé à 3/4 ans, je trouve ça dingue
Tu sais quand on habite dans des endroits comme Grenoble, à 30min de voiture tu as plein de petites station avec des mini-pentes, du coup tous les loupiots commencent petits ! Dans ma famille on a l'habitude de dire qu'on chausse des skis avant même de savoir marcher...

J'ai pensé à témoigner pour le snowboard car j'adore ça, mais je ne pratique pas en compet' et quand je monte en station le samedi, j'arrive rarement avant 13h, donc j'aurai l'air d'une grosse flemmasse à côté des accros qui sont sur les pistes dès 9h...

Enfin bref, c'est super sympa comme témoignages, j'attends les autres avec impatience !
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