Oubliez Jeux d’enfants et son « cap ou pas cap » dépassé : plongez dans l’univers de Nerve où votre témérité pourrait frôler la folie !
L’adaptation du roman du même titre par Henry Joost et Ariel Schulman (le duo derrière Paranormal Activity 3 et 4) rappellera Hunger Games : parfois l’abandon du jeu n’est tout simplement pas une solution possible…
Nerve, une vision moderne de l’Internet
Il s’agit d’un action ou vérité sans vérité, où tu peux gagner de l’argent à chaque défi relevé.
Le dernier jeu en ligne qui fait le buzz s’appelle Nerve et tous les jeunes semblent être inscrits, en tant que voyeur ou en tant que joueur. En gros, il s’agit d’un « action ou vérité sans vérité » (selon la phrase d’accroche), où tu peux gagner de l’argent à chaque défi relevé. Quand tu refuses le défi lancé par les autres usagers, tu abandonnes et perds la totalité de tes gains.
À lire aussi : REPLAY — Le #Menstruathon, le hackathon sur les règles et ses mini-jeux en ligne !
La bande-annonce divulgue assez pour comprendre qu’on a face à nous un pur produit américain avec des acteurs esthétiquement agréables à regarder, de l’action un peu racoleuse, un New York glamour et attrayant… un bon divertissement estival, en somme.
Oui, mais pas que. Le film contient également une bonne part de réflexion et d’hypothèses sur les limites de notre société hyper connectée.
À première vue, Nerve s’adresse à la génération Y, ces millenials qui passent leur vie scotchés devant un écran (je suis la première à plaider coupable). Mais il pourrait bien ouvrir les yeux à un autre public.
Les dialogues sortent tout droit de forums en ligne et les effets visuels jouent à rendre Nerve encore plus ancré dans l’ère du temps.
Des personnages représentatifs d’une génération dans Nerve
Vous vous dites que pour investir autant dans Nerve, il faut être un peu timbré, non ? Mais vu notre génération qui n’a pas peur d’aller toujours plus loin pour essayer des choses, le jeu pourrait bien exister dans la vraie vie. Quelque part, il est déjà là…
Une folle aventure à travers la ville va amener Venus à réaliser des choses qu’elle n’aurait jamais rêvé, ou plutôt cauchemardé de faire.
Venus, alias Vee (Emma Roberts), est l’héroïne type du teen-movie américain. Jolie mais qui ne le sait pas, juste assez godiche pour être attachante, avec un potentiel qui s’ignore. Quand sa meilleure amie lui dit qu’elle sert de faire-valoir, elle va prendre les choses en main et se mettre à jouer pour de vrai.
Ça implique d’accompagner Ian (Dave Franco) dans une folle aventure à travers la ville qui va l’amener à réaliser des choses qu’elle n’aurait jamais rêvé, ou plutôt cauchemardé, de faire.
Les sentiments romantiques du meilleur ami (Miles Heizer) qui se languit de l’héroïne (laquelle n’a d’yeux que pour un autre) existent, mais il ne campe pas que le rôle d’acolyte et possède une force propre. Tous les personnages secondaires réussissent à devenir attachants d’une certaine manière.
À lire aussi : Les trolls de la « vie réelle »
En plus y a deux actrices d’Orange Is the New Black — assez ironiquement, elles jouent un couple dans la série alors qu’elles ne partagent aucune scène dans le film !
Le casting de Nerve ne se compose pas vraiment de grandes stars, mais des jeunes prometteurs qui vont encore faire parler d’eux pendant longtemps.
Le voyeurisme de notre génération analysé dans Nerve
Ce concept de jeu n’est pas nouveau, mais continue de captiver les gens. Ceux qui s’exhibent et ceux qui y assistent. Un peu comme Secret Story en fait, sauf que l’élément des nouvelles technologies y est plus présent et que le danger physique arrive bien plus tôt que ce que tu pourrais le croire. Ça va plus loin que des anonymes qui trashent sur Internet.
À lire aussi : Pourquoi les faits divers nous fascinent tant
Nerve pointe du doigt un phénomène que je trouve fascinant. Cette curiosité morbide de l’être humain qui nous pousse à ouvrir les yeux même quand au fond, on a envie de les fermer. Oui, le voyeurisme malsain… mais tant que ça fait gagner de l’argent, qui va s’en plaindre ?
Nerve est en salles depuis le 24 août, n’hésitez pas à y jeter un œil !
Écoutez Laisse-moi kiffer, le podcast de recommandations culturelles de Madmoizelle.
Les Commentaires
J'ai trouvé très intéressante cette analyse sur les joueurs - voyeurs. J'y ai vu beaucoup ce qu'on a aujourd'hui quand même, peut etre pas en aussi dangereux, mais ce live avec des voyeurs style Periscope et la popularité à tout prix parfois comme sur Instagram. Mais effectivement, comme disais une madz plus haut, c'était un peu comme American Nightmare, où chaque personne, pouvais voir des choses un peu horribles pour les autres, surtout, couvert de l'anonymat, comme ce qu'on a de nos jours dans les commentaires Youtubes par exemple.