La Media Education Foundation, dont la mission est de produire des films éducatifs pour aider au développement du sens critique des jeunes américains, a récemment fait parler d’elle suite au retour en grâce du quatrième épisode de Killing Us Softly, une série de documentaires sur l’image des femmes dans les médias et les répercussions qu’elle peut avoir sur leur amour-propre
. Cette vidéo, sortie en 2010, se remet en effet à tourner sur les Internets mondiaux.
Voici quelques morceaux choisis pour les non-anglophones d’entre nous :
« La pub ne fait pas que vendre des marchandises : elle vend des valeurs, met en place des concepts sur l’amour, la sexualité et le succès et, peut-être ce qu’il y a de plus important, donne une nouvelle échelle de normalité très exigeante. En gros, elle nous dit qui nous sommes et surtout ce que nous devrions être. »
« Qu’est-ce que la pub nous dit sur la femme ? Comme toujours, que le plus important est son apparence physique. Les publicitaires passent leur temps à nous bombarder d’images censées représenter l’idéal de beauté féminin.
Les femmes apprennent très tôt qu’elles doivent dépenser beaucoup de temps, d’énergie et d’argent pour tenter de se rapprocher de cet idéal.
Malheureusement, l’échec est inévitable car la perfection est tout bonnement impossible. Dans les publicités, la femme n’a jamais de rides, de cicatrices ou d’imperfections. Normal, elle n’a pas même pas de pores ! Personne n’est aussi parfait. »
« Nous grandissons tous dans un monde où le corps féminin est considéré comme un objet. Cela créé un climat de violence constant autour de la femme. Faire d’un être humain un objet est presque tout le temps la première étape de justification de la violence contre quelqu’un. On peut voir cela avec le racisme, l’homophobie et le terrorisme. C’est toujours le même processus : la personne est déshumanisée et la violence devient alors inévitable. »
« Les conséquences de l’image de la femme dans la publicité touchent de très jeunes filles. On leur apprend très tôt qu’elles doivent être belles, sexy et très minces. Le désenchantement arrive au moment de l’adolescence, la perfection physique véhiculée dans les médias étant impossible. Rien d’étonnant à l’épidémie de troubles du comportement alimentaire qui se propage aux Etats-Unis et dans le reste du monde. »
La Media Education Foundation n’a malheureusement pas de solution à ce problème à part la sensibilisation dès le plus jeune âge. On se souvient de la jolie campagne du NYC’s Girls Projects pour redonner confiance en elles aux petites new-yorkaises. C’est un premier pas mais il en faudra beaucoup plus pour changer les mentalités.
Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
Les Commentaires
Je n'arrive pas à les ignorer, elles mesurent 6 mètres et elles me regardent, moi, la petite stagiaire emmitouflée dans son manteau et sa grosse écharpe (avec le nez qui coule et la peau sèche), qui attend patiemment mon métro.
Ce traumatisme m'est revenu avec Mirranda Kerr en avril dernier, et je n'arrive pas a me retenir, à me dire "noooon ne fais pas attention", bien que je sois graphiste et que je connaisse tous les subterfuges, ces affiches me renvoient juste a tout ce que je ne suis pas et j'ai immédiatement envie de m'acheter le produit en question histoire d'augmenter de 2% mon capital "sOUblaaaiime".