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Culture

Trois mangas « pour filles » qui changent

Aujourd’hui on parle de mangas. On va surtout parler de trois d’entre eux qui ont touché Cosmos pour leur graphisme et leur scénario, bien loin du cliché du « manga pour filles » !

Même si je n’ai jamais été une grande spécialiste du manga, j’en ai lu quelques-uns qui m’ont particulièrement marquée.

Le problème du shojo (manga qui cible plutôt les filles, souvent les ados) c’est souvent les clichés redondants, la niaiserie de certaines intrigues ou personnages, ou encore des dessins de mauvaise qualité.

J’ai donc sélectionné pour vous trois mangas qui sortent un peu de cette case, et que je n’ai pas pu lâcher avant la fin !

Chobits

chobits manga

Chobits est un manga qui est arrivé sur mon étagère quand j’étais en classe de 4ème et ne m’a pas quittée depuis, même quand j’ai déménagé de chez mes parents pour devenir « adulte » (quelle blague).

Composé de huit volumes sortis entre 2001 et 2002, cette série a été réalisé par Clamp, une équipe féminine composée de quatre mangakas.

L’histoire de Chobits se situe entre amour, poésie, et réflexion sur la condition humaine. Tout commence à Tokyo où le personnage principal, Hideki Motosuwa, suit des cours de rattrapages.

Dans son monde, les ordinateurs ont une forme humanoïde, et Hideki, qui ne peut pas se permettre d’en acheter un, en trouve un abandonné dans une ruelle, ressemblant à une jeune fille, qu’il nommera Tchii.

Il se rend vite compte qu’elle n’est pas comme les autres : il se pourrait que ce soit un Chobits, ces ordinateurs mythiques possédant leur libre arbitre et capables de ressentir des émotions.

Entre légende urbaine et machination bien réelle, il retrace son histoire et celui de ces ordinateurs améliorés pour comprendre ce qu’est réellement cette machine qu’il a trouvée dans des poubelles, et à laquelle il commence à s’attacher…

chobits manga shojo tchiiMême s’ils ont une forme humaine, les ordinateurs se différencient des humains avec un détail, comme les oreilles de Tchii.

Si je lis encore Chobits au lieu de terminer un dossier de marketing, c’est grâce aux messages qui se cachent derrière les dessins de Clamp.

Les questions soulevées sur la condition humaine, sociale, amoureuse portent à réflexion. Le héros est débordé par l’arrivée d’un nouvel être dans sa vie, comme le serait n’importe qui.

La poésie du mystère qui entoure Tchii illustre tout simplement les risques à prendre et les choix à faire dans n’importe quelle relation.

Une des choses qui m’énervent le plus dans les mangas — et qui font que j’en lis peu — est sans aucun doute le nombre démesuré de tomes. Avec quarante-douze mille Naruto, comment suivre une intrigue (sans se ruiner) ?

En huit tomes, Chobits se défait de certains clichés du genre (hyper sexualisation des femmes, soumission des personnages masculins un peu timides, personnages féminins mutins et enfantins…) et propose une vision poétique de thèmes banals comme l’amour, la confiance, ou la société.

Nana

Avant tout chose, il faut savoir que Nana est un manga d’Ai Yazawa, et que je pleure à la fin de chaque manga d’Ai Yazawa

. C’est une malédiction, que voulez-vous.

Ce manga raconte l’histoire de deux filles au même prénom, Nana, qui se retrouvent colocataires à Tokyo un peu par hasard. Deux caractères opposés, une rockstar en devenir et une fleur bleue naïve et enjouée, qui vont finalement trouver une harmonie au fil de leur cohabitation.

nana manga shojo

Amour, musique, mode, et recherche d’indépendance : ces thèmes rythment l’évolution des deux Nana. Mais entre elles naît une alchimie différente de l’amitié, et étrangère à l’amour. Une interconnexion inexplicable et touchante.

Le trait d’Ai Yazawa propose des personnages aux jambes immenses, aux visages fins, et aux styles vestimentaires travaillés. D’un point de vue plus personnel, c’est le rapport à l’amour qui m’a fascinée dans ce manga.

Quand l’une s’abandonne complètement à n’importe quelle relation, l’autre se renferme sur elle-même en attendant de (re)trouver l’amour de sa vie. Mais plus fascinant encore, c’est l’amour entre les deux Nana qui interpelle : ni sexualisé, ni complètement cliché, juste un amour platonique entre deux personnes.

La série s’est arrêtée à cause des problèmes de santé de l’auteure. Je vous laisse imaginer le pétage de plombs. Du coup, je vous conseille Paradise Kiss, également écrit par Ai Yazawa : là, j’ai pleuré toute la nuit.

Video Girl Ai

Bon je dois avouer que pour celui-ci, c’est l’aspect graphique qui m’a le plus intéressée. Les dessins de Masakazu Katsura sont magnifiques et réalistes ; ses artworks possèdent un style particulier, qui me rappelait certains jeux vidéo.

video girl shojo manga

Niveau intrigue, c’est sûrement une des histoires d’amour les plus bizarres que j’ai jamais lues. En gros, cette fille sur la photo c’est Ai, une video girl. Elle apparaît en sortant d’une cassette vidéo louée par le héros, Yota Moteuchi et, endommagée par le magnétoscope, se transforme en garçon manqué au lieu de la frêle jeune fille émotive « programmée » en elle. Commence alors un véritable labyrinthe amoureux.

Yota est amoureux d’une fille, Moemi, qui n’a d’yeux que pour son meilleur ami, Takashi. Ai est issue d’un vidéo-club n’apparaissant que pour les gens au coeur pur. Elle endosse alors le rôle d’entremetteuse pour Yota et Moemi.

Sauf qu’une fois rappelée dans son monde, elle en revient la mémoire effacée et sincèrement amoureuse de Yota. Son nouveau challenge consistera à se faire aimer de ce dernier avant la date de sa disparition définitive.

C’est pas du tout le bordel leur histoire dis donc.

Entre les tentatives de séductions de chacun, les expériences virtuelles du mystérieux créateur d’Ai, les sentiments changeants de tout le monde, on assiste à un final amoureux et dramatique dans un décor inattendu — que je vous laisse bien sûr découvrir.

Je n’ai jamais retrouvé d’histoire d’amour du même type, traitée avec des dessins d’aussi bonne qualité. On se rapproche un peu de Chobits avec la dérive de la technologie, les sentiments pour un être robotique/virtuel et la question des choix à faire dans une relation.

Je vous invite donc à lire ces trois mangas, mais aussi à en proposer d’autres, parce que je suis un peu en panne d’idées ces temps-ci, et que je trouverais ça dommage de devoir relire Chobits une 15ème fois !


Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.

Les Commentaires

67
Avatar de cryhouse
25 janvier 2019 à 00h01
cryhouse
In the clothes named Fat de Moyoco Anno
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