Live now
Live now
Masquer
ma-belle-gosse
Cinéma

« Ma belle gosse », un portrait contemplatif de l’adolescence

« Ma belle gosse », qui sort au cinéma aujourd’hui, le 11 septembre 2013, traite avec justesse (et une certaine audace stylistique) de l’adolescence, sujet complexe s’il en est.

Maden a 17 ans. Elle passe des vacances avec son père et ses cousins à l’Île de Ré. Discrète, elle passe son temps seule et s’éloigne de ses cadets. Ceux-ci vont découvrir qu’elle échange des lettres mystérieuses avec quelqu’un de plus mystérieux encore…

Ma belle gosse raconte avec beaucoup de naturel et de spontanéité le quotidien d’une famille et les préoccupations d’une adolescente.

Attention, la bande-annonce révèle des éléments cruciaux du film.

http://www.youtube.com/watch?v=up6MgFiCqos

Autour de Lou Aziosmanoff, qui interprète de façon inégale mais encourageante le rôle de Maden, les acteurs, petits comme grands, parviennent à créer un véritable cocon. D’ailleurs, dans la réalité, les jumelles du film sont les sœurs de l’actrice principale !

La réalisatrice, Shalimar Preuss, a également tenu à ce que ses acteurs partagent de vrais moments de vie. Entre eux, la complicité, contrairement à certains dialogues, ne semble pas feinte

.

Muette et invisible, la caméra de Shalimar Preuss s’immisce, sans gêne, dans les moments d’intimités familiales et parvient à donner un témoignage intéressant de la relation père-fille à un moment crucial de la jeunesse.

maden

Maden est ado et elle aime fixer les vagues d’un regard vague. Oui.

Cadrages serrés intimistes, plans-séquences prolongés, la réalisatrice prend (peut-être un peu trop) son temps pour montrer cette tranche de vie ensoleillée. Elle la filme à la manière d’un documentaire, en retrait mais au bon endroit, ne lâchant pas Maden d’une semelle.

Un parti pris contemplatif accentué par le traitement du son qui crée une atmosphère très réaliste, jamais entrecoupée par la moindre musique. Si cela permet de montrer de façon nette les interactions entre les personnages, cela découragera certainement les amateurs d’action et de sensations fortes. De plus, l’absence de bande-originale nuit à la fluidité du film : le montage semble haché, saccadé parfois.

Au final, Ma belle gosse est un tableau à l’esthétique joliment travaillée qui traite de façon intéressante la question de l’adolescence. En revanche, il n’est pas sûr, et c’est dommage, que la forme convienne à tout le monde.


Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.

Les Commentaires

2
Avatar de Pauline C.
11 septembre 2013 à 23h09
Pauline C.
On l'entend souvent lire des lettres ou pas ?
Non. D'ailleurs, dans la bande annonce on n'entend pas sa voix à elle mais celles de sa cousine et de son frère.

La bande annonce ne me donne pas du tout envie...
Dans ce cas, ne va pas voir le film car niveau mise en scène et traitement de l'image, c'est assez similaire au film en lui-même.
0
Voir les 2 commentaires

Plus de contenus Cinéma

saint-valentin-films-sexy-netflix
Culture

Les 7 films les plus sexy à voir sur Netflix, seule ou à plusieurs

16
Mode

Quelle est la meilleure culotte menstruelle ? Notre guide pour bien choisir

Humanoid Native
Bande-annonce de Challengers // Source : MGM
Culture

Les scènes de sexe de Challengers vont beaucoup vous étonner, voici pourquoi

chihiro // Source : Studio Ghibli
Culture

Votre studio d’animation préféré recevra une Palme d’or d’honneur à Cannes, et c’est du jamais vu

Tu mérites un amour // Source : Hafsia Herzi
Culture

Hafsia Herzi, actrice et réalisatrice : « Je réalise des films pour ne pas dépendre du désir des autres »

Love Lies Bleeding
Culture

Insultes lesbophobes, violences : des homophobes saccagent une séance de Love Lies Bleeding, avec Kristen Stewart

1
Les reines du drame // Source : Alexis Langlois
Cinéma

Festival de Cannes : on connaît enfin la liste de (presque) tous les films projetés

His house // Source : Netflix
Cinéma

Les 15 meilleurs films d’horreur sur Netflix à voir absolument

4
 Hannah Gutierrez-Reed // Source : The Wrap
Culture

« Amateure », « négligente » : l’armurière de Rust d’Alec Baldwin condamnée à 18 mois de prison

Anatomie d'une chute
Culture

Merci Judith Godrèche : les enfants seront désormais accompagnés sur les tournages

1
Semaine de la critique 2024 / Hafsia Herzi
Culture

La Semaine de la critique, notre sélection préférée à Cannes, a dévoilé ses films en compétition

La pop culture s'écrit au féminin