Pour qu’un homme éveille l’intérêt de ma culotte, il faut qu’il me fasse vibrer mon organe le plus sensible : mon cerveau. Or Karim Debbache ce n’est pas seulement un débit de voix provoquant un mouvement des lèvres qui m’évoque des plaisirs inédits et des cheveux qui disent « Viens me sauver ». C’est d’abord une façon de me dire : « Toi, viens, avec moi tu vas rire jusqu’au bout de la nuit, on regardera des films en mangeant du pop corn et tu ne seras plus jamais triste. Gilles peut venir, si tu veux… »
Pour celles qui ne connaissent pas encore son travail, Karim Debbache a notamment connu la célébrité du Web grâce à la plateforme JeuxVideo.com où il a présenté pendant un an des critiques de films adaptés de ou traitant de jeux vidéo, comme Doom avec en guest star le youtubeur Antoine Daniel, ou cette autre vidéo sur Street Fighter, jeu culte s’il en est :
Karim Debbache, de l’humour et du cerveau
Le point fort de ses chroniques, en plus de Gilles Stella et Jeremy Morvan qui l’accompagnent, c’est ce ton très particulier mêlant informations techniques ou historiques qui permettent de mieux comprendre le milieu du cinéma et humour. TOUS les registres d’humour, de la pitrerie à l’ironie. Crossed
, c’est ludique. Et je me réjouis car Karim Debbache a déjà annoncé d’autre projets vidéos tournant autour du cinéma !
Si ça ne vous suffit pas pour l’aimer, sachez qu’il est aussi un des auteurs du fameux Joueur du Grenier, le pro du retro-gaming sur Internet. Vous en voulez encore ? Il a aussi collaboré de près avec Usul pour ses premières vidéos du 3615 USUL, une autre chronique de JeuxVideo.com dont la petite chanson suivante fait le bilan tout en ravissant mes yeux et oreilles énamourés :
https://youtu.be/vzkDThCBlSM
Il n’y a pas de hasard : tout ce petit monde travaille pour la plateforme de contenu Nesblog que nos amies gameuses connaissent bien. J’incite même les newbies (débutantes en informatique et jeux vidéo) à aller y faire un tour : leur plume est acérée, jamais prise de tête et vous en ressortez plus intelligente qu’en y entrant. Citons par exemple cette chronique d’USUL qui dézingue la presse libre de jeux vidéo et qui pourrait s’appliquer à la presse féminine plein d’autres trucs.
Pourquoi ai-je jeté mon dévolu sur Karim Debbache en particulier ? Parce qu’il me fait penser à mon papa.
Mais non enfin !
Parce que nous sommes plusieurs membres de la rédac à vouloir démêler ses boucles d’ébène, et que ça stimule mon sens de la compétition.
Karim Debbache, le boy next door
Usul m’intimide avec côté intellectuel-rive-gauche, et le Joueur du Grenier est un poil trop macho-metchu : Karim, c’est le bon pote, celui avec lequel tu peux t’imaginer boire une Kro devant un film un peu naze et si tu rotes c’est pas grave. Et ce genre bon pote je prend un plaisir à les sortir de la friend-zone histoire de pas avoir à me taper les trois mois de « je me lève plutôt que lui pour me remaquiller/je fais pas caca » qui accompagne le début d’une relation histoire d’aller directement à la phase de complicité sans prise de tête qui suit.
On rigole, mais je dois dire Crossed a totalement changé mon approche du cinéma. Beaucoup trop souvent, les gens qui discutent de cinéma ont une façon de parler qui consiste à évaluer ta culture cinématographique pour ensuite soit t’adouber soit t’exclure de la conversation. Pendant des années, à cause de cette pression, je n’ai pas trop osé aller au cinéma, et encore moins en parler. Quand les gens faisaient des références au dernier film indépendant à la mode, je me faisais toute petite dans un coin et je me mettais à bégayer dès qu’on me demandait mon avis.
Les vidéos de Karim Debbache ont contribué à décomplexer mon approche du cinéma : oui, il y a des choses à dire sur un nanar un peu daubé, oui on peut faire une analyse ciné sans se prendre la tête et surtout, on peut communiquer et transmettre son amour du cinéma sans avoir l’air fraîchement sorti de la cuisse de Jupiter.
C’est grâce à Karim Debbache que j’ai pris mon abonnement UGC et que je chronique aujourd’hui le Festival de Cannes. Alors même si je n’ai ni son humour ni sa culture G, ce « fantasme de la rédac » sert un peu à lui dire « merci », puisque je n’ai pas d’adresse postale où envoyer un string tout frais porté !
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