Cet article a été rédigé dans le cadre d’un partenariat avec @Anime. Conformément à notre Manifeste, on y a écrit ce qu’on voulait.
Hana et Alice, dans le film de 2004 signé Shunji Iwai, sont deux meilleures amies. En 2015, le réalisateur nous emmène de nouveau dans l’univers de ces deux lycéennes via un premier film d’animation qui fait office de préquelle.
Pour la peine, il s’associe avec la jeune Yoko Kuno qui dirige la rotoscopie : elle s’est chargée d’animer l’image sur un film tourné à la base en prises de vue réelles. Figurez-vous que le Blanche-Neige de Disney avait aussi été tourné en rotoscopie !
Hana et Alice mènent l’enquête a été présenté au festival d’Annecy l’an dernier, et madmoiZelle est fière d’en être partenaire pour sa sortie nationale du 11 mai.
Le film originel de 2004 montrait deux jeunes filles amoureuses d’un même garçon, mais où la sensibilité prenait le pas sur la jalousie mesquine. Au final, l’amitié triomphait. Et visiblement, ce n’était pas évident au départ…
Dans Hana et Alice mènent l’enquête, l’histoire revient sur les débuts de leur amitié, à savoir comment elle s’est formée, avec en bonus les actrices de l’époque qui doublent leurs personnages.
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Une enquête aux frontières du réel
Alice débarque dans une nouvelle ville avec sa mère fraîchement divorcée, et se trouve un peu perdue au sein de son lycée. À vrai dire, elle trouve même que c’est bizarre qu’autour de sa table de classe, il y ait des sceaux inscrits.
Elle découvre qu’en fait, un écolier aurait été assassiné et qu’elle occupe sa place. Le malaise… mais ce n’est pas tout, puisqu’il s’avère qu’elle a également emménagé dans sa maison et sa chambre.
Très vite, elle remarque que sa voisine d’en face l’espionne par sa fenêtre, et les choses étant ce qu’elles sont… elle va faire sa connaissance. Voilà comment Hana et Alice se rencontrent.
Comme les Japonais sont attachés à leurs croyances et à leur folklore, forcément, il fallait ajouter cette touche de mysticisme pour concevoir un début d’amitié.
Comme les Japonais sont attachés à leurs croyances et à leur folklore, forcément, il fallait ajouter cette touche de mysticisme pour concevoir un début d’amitié. Je dois avouer qu’au début, je ne savais pas sur quel pied danser, si la trame allait se diriger plus vers le fantastique ou rester dans l’insinuation ancrée dans le réel. Et vous le verrez bien !
Petit à petit, les indices mènent au corps, et cette histoire de Judas va être élucidée.
Les débuts d’une amitié sincère
Les écolières en uniformes, on en voit plein, surtout dans la japanimation. Mais en film d’animation, ce n’est pas si fréquent et surtout, ce n’est pas sur un ton aussi léger, avec une histoire aussi terre-à-terre. La forme la plus sincère d’hommage, c’est de reproduire le quotidien de gens ordinaires lors de moments difficiles.
Avant d’être meilleures amies, Hana et Alice ont dû apprendre à se connaître. Leurs personnalités se dévoilent à travers leur détermination à toute épreuve. Et enquêter sur le sort d’un ancien camarade resserre les liens visiblement !
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Il faut reconnaître que le rythme de ce long-métrage est assez lent et très contemplatif.
Il faut reconnaître que le rythme de ce long-métrage est assez lent et très contemplatif, semblable aux grandes odyssées de Miyazaki et assez différent des actions dynamiques avec une histoire de samouraïs épiques.
En fait, Shunji Iwai s’attarde sur les relations interpersonnelles puisqu’il décrit le quotidien de deux adolescentes curieuses qui s’ennuient et qui vont chercher à se construire un monde fantasque. L’ambiance est très spécifique.
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Une délicatesse dans le dessin
Le style graphique de Hana et Alice se rapproche beaucoup de la réalité bien entendu, puisque les dessins se basent sur des prises de vue réelles. Mais certaines scènes, comme celles de danse, réussissent à captiver le/la spectateur•trice.
L‘animation se démarque, avec un effet quelque peu saccadé dans les mouvements qui donne un rendu différent et résume bien l’esthétique de Shunji Iwai.
Ce manque de fluidité rappelle le crayon plus brut d’un artiste, mais dans un style à l’aquarelle, avec toutes ces couleurs pastel qui définissent bien l’ambiance mystérieuse de l’animation.
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Je mentionne au passage la musique de film, qui dégage beaucoup de poésie et retranscrit la détermination des jeunes filles.
Je mentionne au passage la musique du film, gros atout dont les Japonais ont le secret, qui permet de dégager de la poésie mais en même temps une détermination qu’expriment ces deux jeunes filles en train de grandir. C’est également Iwai qui signe la musique, cet artiste multitâche !
Le film sort le 11 mai, n’hésitez pas à aller le voir pour vous remémorer ces moments d’amitié où vous avez fait les quatre cents coups avec votre meilleur•e ami•e !
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Les Commentaires
J'ai déjà décidé : mes gamins, ils grandiront avec Totoro et Kiki la petite sorcière, ensuite avec Mononoké et Chihiro, et pis c'est tout. (A la limite, Lilo et Raiponce je veux bien. L'intrigue de Pocahontas est quand même axée sur l'amour que cherche la belle Indienne, mais pourquoi pas. Ce qui me dérange avec Mrida, c'est que tous les choix qu'elle fait par elle-même se révèlent mauvais, ce qui est dommage, pour une fois qu'elle ne cherchait pas l'amour ! Il y a un post de Mirion Malle qui l'explique très bien je ne sais plus lequel. Les autres je ne les ai pas vus...)