Les frères Skarsgård – Les Fantasmes de la Rédac

Il était une fois un suédois, portant le doux nom de Stellan Skarsgård, qui, fier de son patrimoine génétique, décida d’en faire profiter le monde entier. Pour lui, hors de question de se contenter d’un succès national – il décida donc de partir à la conquête du monde et de parader fièrement au milieu des plus grandes stars du grand écran.

Se sachant mortel, et ne supportant pas l’idée de voir sa lignée s’éteindre avec lui, il pris la décision de procréer. Une fois. Deux fois. Trois fois. Cinq fois. Huit fois, en tout. Constatant que ses enfants avaient bel et bien hérité de ses gènes légendaires, Stellan les poussa très vite sur le devant de la scène afin qu’ils puissent représenter le nom Skarsgård et lui faire honneur. C’est ainsi que le monde fit connaissance avec les frères Skarsgård – le trio formé par les plus charismatiques des rejetons de Stellan.

Leurs noms ? Alexander, Bill et Gustaf. Trois grands Suédois, trois styles différents, trois raisons d’arracher sa culotte.

Alexander Skarsgård

Alexander, le plus vieux des trois (36 ans à l’heure où j’écris ces lignes), a été révélé à l’international par la série True Blood, en 2008. Du haut de son mètre quatre-vingt-quatorze, il s’est glissé dans la peau d’Eric Northman, un vampire expert en fils-de-puteries, imbu de lui-même, pas trop perturbé par des questions de confiance en lui et globalement sans race.

Eric n’a peur de rien, de personne, et surtout pas des conséquences de ses actes – et tant pis si les autres en chient derrière lui. Malgré cette personnalité plus que discutable, il a su montrer de bons côtés (bien que souvent motivés par des intentions peu louables) et est bien vite devenu l’atout numéro un de la série. Un grand viking en marcel moulant qui sort les crocs, faut dire que c’est pas super évident d’y résister – et c’est pas faute d’essayer, demandez donc à Sookie.

Entre deux saisons de True Blood, il a joué dans le (très mauvais) Battleship, dans le remake des Chiens de Paille, et sera bientôt à l’affiche d’une nouvelle version de Tarzan dans le rôle de… Tarzan (quant à moi, je milite toujours pour que Jason Momoa le remplace, mais ça me semble mal barré). Avec plus de 40 rôles à son actif, Alexander a déjà une bonne petite carrière derrière lui et ne risque pas de disparaître de sitôt

– il y a de grandes chances pour qu’il devienne le digne successeur de son père et traîne sur nos écrans pendant de longues décennies.

Incarnation ultime du beau gosse nordique, blondinet mais ténébreux, il n’a qu’à nous lancer son regard par en bas à la George Clooney pour que nos reins s’embrasent – et Alex, mon amour, si tu me lis, j’aimerais autant te prévenir : si un jour je te croise, je t’inviterai à te fracturer le bassin lors d’une étreinte passionnelle dans une ruelle sombre. Avec tout mon amour.

Bill Skarsgård

Bill Skarsgård, 22 ans, a fait son entrée sur le marché international cette année, dans la série Hemlock Grove, produite et réalisée par Eli Roth. Il y incarne Roman Godfrey, un gosse de riche un peu puant, habitué à tous les privilèges qu’offrent richesse et influence, mais issu d’une famille un peu chelou, et à l’humanité discutable. Au premier abord, Bill ressemble plus au fils de Steve Buscemi que de Stellan Skarsgård, et sa beauté ne se révelera pas immédiatement pour tout le monde (probablement même jamais pour certain-e-s) – mais lorsque la magie opère, l’effet est immédiat, fulgurant et irreversible.

Tout comme son grand frère, il se démerde très bien pour jouer les connards, à tel point qu’on finit par se demander si ces garçons ne sont pas des ordures dans la vraie vie aussi (on va dire que non). Et toujours comme son frère, son personnage parvient à nous toucher et à éveiller notre intérêt malgré sa putasserie, et nous plonge dans une boucle infernale de « Quel connard… ouais mais il est touchant quand même… mais putain quel salaud… mais c’est pas vraiment sa faute, finalement… mais quel gros enfoiré, merde » (insupportable). Ses yeux globuleux nous aspirent pour ne plus jamais nous lâcher ; bien sûr, il faut aimer les petits jeunes (coup de bol, c’est mon cas), et le charme de cette grande asperge (1m92) se fait bien vite indéniable.

Et puisqu’une deuxième saison d’Hemlock Grove a été annoncée, je croise les doigts pour que Bill y reprenne son rôle. Alors que je n’ai pas du tout aimé la première saison. Et que je ne l’ai regardée que pour lui. J’en suis là. C’est le pouvoir de Bill Buscemi Skarsgård.

Gustaf Skarsgård

On change totalement de registre avec Gustaf, considéré par beaucoup trop de monde comme le Skarsgård « moche » du trio – un bien triste titre assez injustifié. Alors certes, il ne ressemble pas tant que ça à ses frères : plus brun que blond, légèrement dégarni, sans la gueule de jeune éphèbe nordique réglementaire, il dénote un peu dans le paysage. Mais Gustaf a quelque chose de plus que ses frères : le talent. Des trois, c’est sûrement celui qui se démerde le mieux en tant qu’acteur (quoi que Bill soit peut-être encore un peu jeune pour qu’on puisse en juger) : celles qui ont suivi la série Vikings seront d’ailleurs sûrement tombées amoureuse de son personnage, Floki, complètement pété du casque mais indispensable à l’intrigue.

Gustaf a une gueule un peu plus « accessible », du genre qu’on pourrait facilement croiser dans le métro le matin. Comme le veut la règle des Skarsgård, il plafonne lui aussi au-dessus du mètre quatre-vingt dix (93, pour être précis) (un centimètre de moins que son grand-frère Alexander, et un centimètre de plus que son petit frère Bill, y a pas de hasard chez les Skarsgård) – ce qui lui apporte la petite touche en plus qui le rend moins banal et plus attirant, pour celles qui aiment les grands (longue vie aux géants !). Contrairement à ses frères, Gustaf à l’air gentil. Il a vraiment une bonne gueule, une gueule de mec réglo, de bon pote, de mec calme et posé, qui se prend pas la tête (je vais loin dans l’interprétation mais j’ai envie de croire à mes suppositions). Alors que Bill et Alexander ont toujours l’air d’être sur le point de nous faire une crasse, Gustaf lui a vraiment la tronche du mec sympa.

Alors que si ça se trouve, c’est lui le plus gros enfoiré des trois. Quoi qu’il en soit, je suis pas regardante, j’en laisserais aucun dormir dans la baignoire et j’en mangerais bien à tous les repas.

Et vous alors, sensibles au charme des Skarsgård ? Si vous ne deviez en choisir qu’un, lequel ce serait ?

Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.