Article initialement publié le 18 mars 2015
J’ai eu la chance de pouvoir commencer à exercer mon « métier artistique » assez jeune : je suis danseuse professionnelle (dans le sens de « me produisant régulièrement sur scène ») depuis mes 16 ans. Cela a toujours été une passion, je dansais déjà dans le ventre de ma mère, et pouvoir être sur scène, créer, danser, partager, était source d’un bonheur sans fin.
Adorant apprendre, j’avais décidé de continuer mes études en parallèle, et j’ai choisi ce qui m’intéressait le plus sur un plan strictement intellectuel, sans objectif de métier : la philosophie et la sociologie-anthropologie. J’ai donc obtenu une licence dans ces domaines. C’est alors que la question de « la suite » s’est posée.
Un métier peu connu
Au fil des années, je m’étais rendue compte que danser ou être professeur de danse ne me suffisait pas, et que faire de la recherche n’était pas non plus la seule activité que je souhaitais développer. J’ai donc commencé à réfléchir à des alternatives et… je n’ai rien trouvé.
J’ai constaté que nous étions très mal encadré•e•s, très mal conseillé•e•s. Je prendrai pour exemple cet épique rendez-vous avec une conseillère d’orientation, visiblement ennuyée qui, à l’écoute de ma requête exaltée et pleine d’espoir « J’aimerais trouver un métier qui mêle la danse, sans être uniquement un cours technique de danse, et qui soit une approche teintée de psychologie, d’anthropologie et de sociologie, et je pense que j’aimerais intervenir auprès d’enfants », m’a répondu dans un soupir excédé : « Pfff mademoiselle, eh bien passez donc votre BAFA, soyez animatrice ».
Je ne rêvais pas franchement de parachever mes études par le passage d’un BAFA donnant accès à un métier certes intéressant, mais par définition fait d’interventions occasionnelles, et qui n’avait pas grand-chose à voir avec ce que je recherchais.
Je suis donc ressortie de ce rendez-vous le cœur lourd, perdue, avec une folle envie de tomber à genoux dans la rue en criant « WHYYYY » vers les cieux tout en agitant bras et tête.
Je pense que la découverte de l’art-thérapie tient plus à une question de chance (ou de destin selon votre façon de voir les choses) qu’autre chose. Au détour d’une conversation avec ma tante pédopsychiatre, celle-ci m’a fait part de cette pratique que je ne connaissais pas et qui semblait tout à fait passionnante. Je me suis renseignée, et je suis tombée amoureuse ; les mots « Mais oui, c’est ça, c’est TON métier de rêve » clignotaient en vert fluo dans ma tête.
« L’art-thérapie est une pratique basée sur la médiation artistique, il s’agit donc d’un soin par l’approche créative. Elle propose aux patients des mises en situation de création qui ne nécessitent aucune capacité ou talent artistique particulier pour s’engager dans ce travail thérapeutique.
L’art-thérapeute possède des connaissances en psychopathologie clinique appliquée à l’art-thérapie, contrôle régulièrement son travail à l’instar des professionnels de santé, a une pratique artistique personnelle et utilise une ou plusieurs médiations, parmi lesquelles on peut citer les arts plastiques, la danse, la musique, le cinéma, la vidéo, le théâtre, l’écriture, le conte.
L’objectif de l’utilisation de la médiation artistique est de créer du lien et du sens en renouant avec la communication non-verbale et verbale, en structurant la pensée, le discours, les comportements, en enrichissant l’imaginaire, en développant la capacité de symbolisation. L’art-thérapie aide à améliorer l’estime de soi par le sentiment de croissance des capacités créatives personnelles et par le partage avec les autres.
Le lien du patient avec l’art-thérapeute figure un « espace potentiel » dans lequel le patient se voit offrir la possibilité de réparer des zones psychoaffectives endolories par des traumatismes. L’art-thérapeute, en s’engageant dans le processus thérapeutique auprès du patient lui permet de réhabiliter des capacités psychiques et/ou physiques endommagées. »
Le métier d’art-thérapeute consiste ainsi en plusieurs activités, expliquées par l’université Paris Descartes :
- « Activités de soins : Participer aux soins psychiques et psychomoteurs, capacité à supporter des situations émotionnelles difficiles, à participer à l’indication d’une prise en charge d’arts thérapies, respecter un code de déontologie, évaluer la progression dans le processus engagé.
- Activités de prévention : S’adapter à des publics variés, anticiper et évaluer les risques des situations, créer une relation de confiance, réagir avec pertinence aux situations de conflit et d’agressivité, capacité à aider à la reconstruction de l’image de soi et ouvrir le « champ de vision social » du patient.
- Activités de rééducation : Établir un état des possibilités de la personne (bilans psychoartistiques), redynamiser les facultés sensorielles et intellectuelles au moyen d’activités artistiques, des capacités d’apprentissage (perception, sens, toucher…).
- Activités d’accompagnement des soins palliatifs
- Activités d’animation : Gérer un groupe, préparer des interventions adaptées aux différents publics, être capable d’improviser en cas d’imprévu ou de problème, travailler en équipe, gérer les différents niveaux de contraintes,
- Activités psychoéducatives : Accompagnement artistique adapté à la personne et au groupe.
- Activités psycho-sociales : Savoir créer des liens, capacités à rétablir l’individu dans son environnement social et culturel (rétablissement des règles, de la communication, de l’expression). »
Comble de super chance, j’ai trouvé un master sur Paris, et il restait un jour pour s’inscrire pour l’année suivante.
Un.
Seul.
Jour.
Pour constituer un gros dossier de candidature (dont une importante lettre de motivation).
J’ai mis ma vie sur « pause » pendant une journée, j’ai réuni ordinateur, documents officiels, attestations de diplôme, imprimante, et j’ai mis le feu au traitement de texte et fait voltiger les touches du clavier. Après des heures de travail, j’ai couru à la poste, et j’ai glissé dans la fente ce qui allait déterminer mon avenir !
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Les études d’art-thérapie
Pour rejoindre ce master, il faut avoir une pratique artistique professionnelle et une licence en sciences humaines et sociales — exactement ce que j’avais fait. Je crois que c’est là que je me suis rendue compte que nous construisons généralement notre vie brique par brique, au fil de nos choix, même ceux nous paraissant infimes, et que nous ne savons pas souvent où nous nous retrouverons dans quelques années.
J’ai trouvé cela à la fois beau et terrifiant, mais surtout très rassurant, notamment lorsque je vois mes ami•e•s souvent perdu•e•s qui ne savent pas encore quoi faire, et qui subissent la pression de la société qui dit qu’à 22, 23 ou 24 ans, tu es supposé•e avoir trouvé ta voie. Je pense que quel que soit notre âge, nous avons quasiment toujours la possibilité de nous réinventer. Et quels que soient nos choix, ceux-ci nous construisent et nous apportent énormément d’éléments positifs qui appuieront ou étofferont nos futurs choix.
Ce master se fait à l’université Paris-V Descartes en deux années. Il réunit les spécialité de musico-thérapie, drama-thérapie, art-thérapie (art plastique) et danse-thérapie (ma spécialité, du fait de ma pratique artistique). C’est un master professionnel et de recherche, qui réunit de la pratique et de la théorie.
Il se divise en semaines dites « communes » et en semaine de spécialité. Les premières réunissent toutes les spécialités dans le cadre desquelles nous abordons la psychologie, la psychopathologie, l’histoire de l’art, la théorie des diverses spécialités de l’art-thérapie, etc. Les semaines de spécialité concernent donc uniquement la spécialité choisie, qui s’illustre par beaucoup de pratique, avec des intervenants de tout horizons qui ont tous des techniques différentes, et auprès de publics différents (enfants, handicaps psychiques ou moteurs, gérontologie, personnes aveugles…) ainsi que par des cours théoriques axés sur notre spécialité.
Le master se valide avec des partiels à chaque semestre, des notes de contrôles continus pour les ateliers pratiques, deux mémoires, et les rapports des 300 heures de stage qu’il faut faire chaque année. Les stages sont de très grands lieux d’apprentissage. Comme dans tout domaine, ils sont difficiles à trouver, d’autant plus qu’il y a peu d’art-thérapeutes en exercice, même si cela tend à se développer, notamment dans les institutions (hôpitaux, EHPAD — Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes), SAVS (Service d’accompagnement à la vie sociale), CMPP (Centre médico-psycho-pédagogique) où on trouve presque systématiquement un art-thérapeute dans l’équipe soignante.
J’ai appris trois semaines après avoir envoyé mon dossier que j’avais passé la première étape, et que j’accédais donc à la seconde : un entretien avec les responsables de ma spécialité pour déterminer si j’étais acceptée ou non. Nous étions en mai 2012, à la fin de ma licence, et l’année scolaire du master devait commencer début octobre 2012.
A alors débuté un ENFER : l’entretien devait avoir lieu fin mai, ou au maximum en juin. J’ai donc sereinement attendu d’être recontactée. Les semaines passant, j’ai commencé à appeler et à envoyer des emails pour en savoir plus. Ceux-ci sont restés sans réponse ou avec la vague assurance qu’on reviendrait vers moi. Je suis alors passée à la phase supérieure : me déplacer pour tenter de trouver un interlocuteur… et être expédiée.
Ce petit manège a duré jusqu’à fin juin, jusqu’au jour où en arrivant devant l’université, j’ai découvert qu’elle était fermée pour l’été. Paye tes vacances de rêve enrobées d’incompréhension, de peur, d’incertitude quant à ton avenir.
J’ai finalement obtenu une réponse claire en septembre, et un entretien début novembre. Alors que les cours avaient commencés début octobre.
L’entretien a duré environ une demi-heure, avec des questions sur mon parcours, la cohérence de mon choix, mes motivations, mon expérience, ma pratique artistique… Au bout de celui-ci, on m’a demandé de patienter dans le couloir cinq ou dix minutes pendant qu’ils débattaient et j’ai été prise, joie, joie, JOIE.
Je devais rejoindre ma promotion lors d’une semaine de spécialité, vingt jours après cet entretien. Comme il fallait encore compliquer la tâche, je n’avais reçu aucun document officiel (ni livret d’accueil, ni emploi du temps) et j’ai donc dû harceler l’administration pour avoir les horaires…
L’organisation de ce master est en effet déplorable, et cela est extraordinairement fatigant. Néanmoins, je ne regrette pour rien au monde de l’avoir fait : il est passionnant, on y apprend énormément, et venir à la fac était chaque jour source de plaisir. Cela m’a énormément apporté, en plus de m’avoir formée à ce métier génial et fascinant. Malgré ses aspects difficiles, le master a le mérite de nous offrir un socle commun et de nous donner des outils pour nous construire en tant qu’art-thérapeute.
Personnellement, j’ai choisi de renforcer mon apprentissage avec une formation en expression primitive, qui est la pratique par laquelle j’ai rapidement choisi de passer en tant que professionnelle. La danse primitive ou expression primitive est une approche danse-thérapeutique bien spécifique qui mêle danse, rythme et voix, et est très liée au développement psychique — les racines dans l’enfance, dans l’archaïque.
« Il s’agit d’une expression globale qui associe le chant au mouvement, une danse conviviale, chaleureuse et ludique, une danse qui a des vertus thérapeutiques, redonne confiance en soi, régularise l’humeur. Elle permet de jouer sans danger, et de façon poétique, son agressivité et sa séduction.
Elle prévient les problèmes de dépression, allège des pesanteurs, permet de renouer avec ses racines, ce qui est la condition de l’authenticité. L’expression primitive rend jeune de corps et d’esprit… »
Petit aperçu.
J’ai donc suivi cette formation de l’Atelier du Geste Rythmé pendant deux ans, en parallèle de mon master, et j’ai obtenu un diplôme du Centre International de la Danse et de l’UNESCO qui me titre danse-rythme-thérapeute. Cela m’a permis de me former de manière très approfondie et a idéalement complété le master.
En effet, il est nécessaire de trouver sa pratique, son ou ses publics et de créer son identité d’art-thérapeute. Cela passe par une spécialisation en un type d’approche ; cette approche s’étoffera au fil du temps grâce à l’expérience sur le terrain et les stages ou formations qu’il est important de continuer à suivre régulièrement pour se nourrir et s’enrichir.
Il y a d’autres formations que celle proposée par le master, mais il faut bien se renseigner afin de s’assurer que celles-ci sont complètes, et qu’elles débouchent sur une diplôme valable. L’art-thérapie peut sembler séduisante et facile d’accès, mais il est important de ne jamais oublier qu’on intervient auprès de populations avec lesquelles il ne faut pas faire n’importe quoi, que nous touchons à des aspects psychiques, et que bouger les choses à ce niveau sans être apte à recevoir, à encadrer et à guider son patient peut créer des drames et être très néfaste. Il est réellement important d’avoir une formation solide.
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Être art-thérapeute
Les débouchés sont infinis. Il y a toutes sortes de public auprès desquels on peut intervenir, toutes sortes de manières de faire de la danse-thérapie. Il est possible de mêler plusieurs pratiques (on peut ainsi dessiner ou écrire après une séance de danse-thérapie, pour avoir une « trace » afin d’aller plus loin dans ce qui a pu se passer dans le corps, et forcément l’esprit), on peut se former aux techniques de Do In (auto-massages), aux techniques de relaxation… Il est impossible de lister ici toutes les possibilités, je pense que chacun trouvera sa manière d’être art-thérapeute.
Je peux par contre parler de celle que je me suis choisie.
J’ai été diplômée en juin 2014, et je continue la recherche que j’avais entamée lors de mon master dans le cadre d’un doctorat en « Psychologie clinique et médiation thérapeutique par l’art ».
Celui-ci porte sur la danse-thérapie sous forme d’expression primitive dans le cadre de la maladie de Parkinson. Cette thèse a pour but de démontrer la pertinence de cette approche par rapport à d’autres techniques corporelles et thérapeutiques, ses bénéfices sur les plans physiques, psychiques, sociaux, éthiques et neurologiques ; de dégager un protocole d’intervention, d’en faire une prise en charge plus systématique…
Il a été très difficile de trouver une école doctorale et un directeur de thèse car ces recherches n’entrent dans aucun des cadres déjà existants. Cela a été une longue et dure bataille, mais je peux joyeusement me dire que je réalise la première thèse au sujet de la danse-thérapie en France, que je contribue à faire valoir le métier d’art-thérapeute, que je fais avancer un peu la recherche dans le domaine de la maladie de Parkinson, et que je peux continuer à faire quelque chose qui me passionne.
J’ai aussi donné des cours au sujet de la danse-thérapie, de l’expression primitive et de mes recherches dans le DU Ethique, Esthétique et Dignité humaine de l’UFR Biomédicale de la faculté de médecine (quelle fierté d’intervenir devant des professionnels aguerris, des neurochirurgiens, des professeurs, des médecins…). Et j’espère intervenir dans le cadre de conférences ou congrès.
J’ai également décidé de revenir à mon souhait premier : intervenir auprès d’enfants. Je travaille donc dans les écoles primaires ; j’organise des stages d’une semaine dans des centres d’animation pour les tout-petits avec des contes, des mythes à incarner dans le corps et à danser, du dessin, de la psychomotricité, du chant, des rondes… Je travaille aussi dans une maison d’accueil parents-enfants, dans la lignée des Maisons Vertes de Françoise Dolto, et en plus des ateliers de danse-thérapie, je fais partie de l’équipe et participe aux réunions de supervision, aux réunions d’équipe et à l’accueil en semaine.
Un•e danse-thérapeute peut exercer en libéral, en auto-entrepreneur, dans un cabinet, avec un groupe ou seulement une personne. Il y a des postes, mais c’est aussi beaucoup de débrouille, de projets à créer et développer soi-même, de postes à se créer aussi !
Tout dépend de la branche dans laquelle on veut bosser et de la manière dont on veut le faire ; en SAVS on peut avoir un poste déjà existant à mi-temps ou temps complet, mais dans un centre d’animation par exemple, il faut créer et proposer un projet complet de stage. C’est un lieu où il n’y a pas forcément de demande, mais en présentant un projet, on éveille l’intérêt et cela fait découvrir ou ré-affirme l’importance de ce type d’intervention.
Être engagé•e à temps complet dans une institution ou autre permet de travailler en équipe, de participer à la vie de l’institution et d’échanger avec les autres membres de l’équipe soignante ou avec les encadrants.
Officiellement, un art-thérapeute s’aligne sur le salaires et les conditions des professions paramédicales officielles. Lorsqu’il fait des vacations, cela en va de même, et ses heures de préparation sont comptabilisées (une heure d’intervention équivaut alors à deux heures rémunérées, car une heure d’intervention plus une heure de préparation). Les séances durent (généralement) de 45 minutes à 2 heures.
L’année prochaine, j’espère rejoindre un EHPAD à temps complet, comprenant donc la vie de l’équipe, les échanges interdisciplinaires, la préparation des séances, la retranscription de celles-ci, l’analyse de ce qu’il s’est passé, l’analyse constante des besoins du groupe et l’ajustement de mon approche par rapport à ce que j’ai observé… Car même si cela est souvent oublié, le métier d’art-thérapeute ne se limite pas à assurer une séance, à faire une intervention.
Il n’y a pas de répertoire de mouvements, de techniques précises ou de « trucs qui fonctionnent » : il faut construire son approche en fonction de l’analyse de la population faite au préalable ET de celle du groupe auprès duquel on intervient, après observation. Après l’intervention viennent ensuite la retranscription et l’analyse de cette intervention qui permet de réajuster son approche des besoins alors redéfinis, grâce à des discussions avec l’équipe au cours des réunions, la consultation et l’étude des dossiers des patients…
Par exemple, pour la maladie de Parkinson, la coordination peut poser beaucoup de problèmes : on va donc orienter ses propositions afin de travailler cela. Avec mon équipe, on avait remarqué que dans un groupe en particulier l’équilibre posait beaucoup de soucis et les inquiétait beaucoup : on avait donc commencé toute une session de séances avec de grandes parties abordant l’équilibre.
Par ailleurs, les patients atteints de la maladie de Parkinson sont souvent en situation de fort isolement, et n’osent plus nouer de liens sociaux ; on travaillait donc beaucoup le lien social, la confiance en soi, le fait de s’affirmer, de guider des propositions, d’aller vers l’autre via des dispositifs en duo ou en ronde… Pour les enfants, on intervient en fonction de leur âge et de leur développement psychique et moteur. C’est une adaptation et une création constante de son approche.
Pour aller plus loin :
- Le master Art-Thérapie de Paris Descartes.
- La Fédération Française des Art-thérapeutes.
- Le site de Mathilde.
Pour témoigner sur Madmoizelle, écrivez-nous à :
[email protected]
On a hâte de vous lire !
Les Commentaires
Un grand merci pour tous vos messages positifs et pour vos témoignages ! Je suis ravie d'entendre le parcours de personnes qui ont choisi des voies similaires ou s'intéressent à l'Art Thérapie !
Plus nous serons, plus nous ferons de la recherche, plus nous serons à l'origine d'initiatives pour faire avancer les choses, et plus nous nous serrerons les coudes : plus nous aurons une chance d'accéder à une reconnaissance plus large de ce métier !
7000 euros c'est si la formation est financée par l'entreprise dans laquelle tu travailles. C'est une cursus universitaire, donc les tarifs sont calqués sur ceux de toutes les autres universités
Et si tu es une pauvresse comme moi, tu peux même bénéficier de la bourse du CROUS pour couvrir les frais d'inscription !
Sinon, pour les good news : j'ai plusieurs copines qui ont été engagées en CDI à temps plein dans des institutions (CMP, SAVS, MAS...), qui ont donc leurs séances, font intégralement partie de l'équipe, et ont le salaire qui correspond à celui attendu après une telle formation ! Ce qui est une nouvelle fabuleuse, étant donné que beaucoup galéraient avec des interventions ponctuelles sans lien avec l'institution, et généralement sous-payées !
Pour ma part, je continue la recherche dans le cadre de ma thèse, je continue à enseigner ponctuellement à l'université, et j'ouvre, avec une collègue, un Centre de Danse-Thérapie ! Nous avons lancé des séances et cafés-échanges pour parents-enfants, pour aidants familiaux, pour personnes atteintes de la maladie de Parkinson et pour personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer. Nous allons ouvrir un lieu d'accueil en janvier 2016 (si on est subventionnées, on croise fort les doigts) pour soutenir la parentalité, développer des liens inter-générations, et favoriser la socialisation et la solidarité. En février 2016, nous pourrons accueillir des stagiaires en master d'art-thérapie pour les superviser et leur faire découvrir le terrain (si il y a des intéressées parmi vous, d'ailleurs ?). Et en septembre 2016, nous lancerons des événements réguliers afin de nous réunir entre professionnels pour échanger, parler de notre pratique, créer un réseau solidaire de professionnels ! Vous serez les bienvenues !
Je vous met le lien vers notre petit site en construction si vous souhaitez en savoir plus : www.aurythmeducorps.com