En partenariat avec Pyramide Distribution (notre Manifeste)
Pour son tout premier long-métrage, la jeune réalisatrice Elsa Diringer nous embarque au coeur de la vie de Luna, une adolescente comme les autres, un rien fouteuse de merde, un peu paumée aux frontières du bien et du mal.
Élevée par une mère célibataire, jouée par Juliette Arnaud (mais siiii, l’ex de Michaël Youn voyons), Luna tente de trouver ses repères.
Elle est folle de Ruben, un fuckboy de première qui la traite avec bien peu d’égards mais pour qui elle est prête à tout. Elle peut heureusement compter sur le soutien de sa meilleure amie, interprétée par la talentueuse Lyna Khoudri.
Tout va basculer le soir de l’anniversaire de Ruben. Sous l’influence de ses amis et de l’alcool, Luna se rend complice d’une agression.
Elle se rend compte quelques semaines plus tard, que sa victime n’est autre qu’Alex, son nouveau collègue sur l’exploitation agricole qui l’emploie.
Entre ce jeune mec pacifiste et séduisant joué par Rod Paradot, et Ruben, macho, brutal, qui veut à tout prix éviter qu’Alex dénonce ce qu’il a subi, Luna se retrouve tiraillée entre le bien et le mal.
L’interprétation de Laëtitia Clément dans Luna
C’est la toute, toute première fois à l’écran pour Laëtitia Clément.
À 17 ans, elle a été découverte dans son lycée de Nîmes par la directrice de casting du film. Son énergie, son naturel, son physique à la Emmanuelle Béart et son accent ont séduit d’emblée la réalisatrice.
Tantôt paumée, tantôt déterminée, à la fois sauvage et docile, attachante et méprisable, la jeune actrice s’est dépassé en explorant les tortueux chemins émotionnels de l’adolescence.
Le personnage de Luna est inspirée d’une amie tête-brûlée que la réalisatrice a rencontrée au collège. Fascinée par cette fille rebelle, Elsa Diringer a voulu retranscrire « [son] caractère, [sa] folie et [son] énergie » :
« Luna est inspirée […] de l’immense fascination que j’avais pour elle à l’époque, et de mon incompréhension quand je l’ai vue changer, prendre de plus en plus de risques pour plaire à ce type qui se servait d’elle sans rien lui donner. »
Elle forme un duo crédible et touchant avec Rod Paradot, 22 ans, récompensé du César du meilleur espoir masculin 2016 pour son rôle dans La Tête haute.
L’ambiance made in le Sud de Luna
On dirait le Sud… et c’est normal, car le film se déroule dans la région de Montpellier. Ce qui ne fait pas de notre Luna une cagole, mais
ajoute à l’atmosphère incandescente de ses errances.
Le franc-parler est de rigueur, les émotions sont à fleur de peau et les caractères explosifs.
La garrigue semble cerner ces jeunes, condamnés à un avenir qui ne promet pas grand-chose. Si tu as grandi dans une petite ville ou à la campagne, tu devrais pouvoir t’identifier au quotidien de la bande.
La plage et les rivières, les fruits à ramasser, les bus à attendre sous le cagnard, le cul dans la poussière, la fanfare dans laquelle Axel joue de la trompette…
Cette ambiance Sud-Est est si bien retranscrite (faites-moi confiance, je suis ardéchoise) que personnellement, j’ai eu envie de commander un mètre de pastis ! Sauf que j’étais au cinéma, et en plus je déteste l’anis… mais tu vois l’idée.
Le récit d’adolescence de Luna
Enfin, au cinéma voir Luna tu courras, car séduite par ce récit d’adolescence tu seras.
L’action se déroule à hauteur de scooter, parfois filmée avec un téléphone portable, toujours au plus près des jeunes personnages.
Le film balaye toutes les grandes préoccupations de cette période trouble de la vie : rapport aux parents, amitiés, amour, consentement, études…
Entre pression des pairs et quête d’identité, Luna pose aussi la question du groupe, de ce que l’on est prêt à faire pour s’intégrer.
Jamais manichéens, les héros tentent de dompter les limites de la morale et flirtent en permanence avec la transgression des interdits, typique de l’adolescence.
L’atmosphère est à la fois pesante et légère, insouciante et grave comme la belle Luna.
Le temps d’un été, Luna va se découvrir, apprendre à s’aimer et à s’ouvrir aux autres. Le film réussit à aborder des sujets graves avec simplicité, en maintenant une tension palpable jusqu’au dénouement.
Bref, je ne peux que vous enjoindre à courir voir ce premier film prometteur, en salles dès le 11 avril 2018 !
À lire aussi : 3 raisons de courir voir L’Île aux chiens, le film poilant de Wes Anderson
Vous aimez nos articles ? Vous adorerez nos newsletters ! Abonnez-vous gratuitement sur cette page.
Les Commentaires
Et comme elle dit toujours : merci, bisous, merci