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Trois créatures légendaires qui méritent d’être aussi connues que les zombies

Est-ce que vous n’en avez pas assez de voir passer du zombie à toutes les sauces dès qu’il s’agit de parler de créatures surnaturelles ? Si vous voulez avoir peur, ce ne sont pas les monstres qui manquent…

Cet article est né d’une question Reddit fort pertinente : Quel-le monstre ou créature de fiction sous-estimé-e mériterait davantage d’attention de la part des médias que le zombie ?

C’est bien vrai, ça. Il n’y en a toujours que pour le zombie. Il a beau n’être qu’un machin tout mort et tout dégueulasse qui en veut à notre cerveau et notre tendre chair encore fraîche, il nous fascine assez pour qu’on se prépare régulièrement (à moitié) pour rire à une invasion ! (Mais y survivrais-tu ?)

J’espère que ce bombardement de liens cachés dans le paragraphe précédent aura été suffisant pour bien montrer à quel point on a matière à parler de zombie chez madmoiZelle.

Mais en fait, des monstres, il y en a plein dans notre beau paysage culturel – et ils sont au moins aussi efficaces que les zombies. Tirés de vieux mythes, de légendes qui persistent à travers les livres, les films ou les séries télévisées, ils sont tout un tas à effectivement mériter qu’on les mette en avant. Voici ma petite sélection.

La manticore, petit animal de compagnie (non)

La manticore est une créature qui serait issue de la mythologie perse, et comme on en a surtout tiré une vague description menaçante, et bien peu d’images, son apparence définitive est ouverte à toutes les interprétations. Mais tout le monde s’accorde pour dire que c’est méchant comme une teigne. Oui, et fatal, aussi. Au passage.

Très présente dans les bestiaires du Moyen-Âge, elle est le plus souvent représentée avec un corps de lion, ou au moins d’un animal poilu à quatre pattes avec des griffes, une énorme queue (chut) de scorpion jetant des dards venimeux comme il se doit, et parfois des ailes noires de chauve-souris. Mais surtout, surtout : elle a un visage humain, auquel on aurait ajouté trois rangées de dents de requin.

Un visage. Humain. Sur un lion. Avec trois rangés de dents. Vous la sentez la dose de glauque, ou bien ?

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La série « Merlin » en a fait un adorable petit animal de compagnie. Non ?

L’avantage, c’est qu’elle a bien la tête de ce qu’elle est : une bête assoiffée de sang, dotée d’un très mauvais caractère, et qui aime par-dessus tout la chair humaine. « Ben euh, oui, enfin, le zombie aussi il veut nous bouffer, et en plus c’est comme du cannibalisme, hein », vont me dire les derniers bastions pour la suprématie du zombie. Je veux bien, mais, sans vouloir vexer personne, il faut être un tantinet boulet pour se faire choper par un zombie.

Ouais, ho, hé, hein, ça va ! Pas la peine de m’agresser ! Attendez, vous avez vu à quel vitesse ça avance, un zombie ? Ça n’a même pas fait trois pas que vous avez eu le temps d’escalader l’Himalaya. La manticore, bon courage pour y échapper… Déjà, elle pourrait immobiliser ses victimes en lançant ses dards – mais juste pour le sadisme et le plaisir de déchirer lentement leur chair de ses quelques rangées de canines.

Ensuite, la sale bête, elle saute. Vite, bien, et très loin. Et alors là, elle vous déchire avec ses griffes et ses dents, et elle vous bouffe en entier, sans rien laisser, ni vêtement, ni os, même pas un cheveu ou le sot-l’y-laisse (oui, ça s’écrit comme ça). Et vous savez quoi ? Elle le fera en chantonnant, de sa voix que le grec Ctesias associait vaguement au son sourd d’une trompette, mêlé à un sifflement malade.

Vous me faites rire, avec vos zombies débiles.

Le double maléfique, ou doppelgänger

Dans un tout autre genre, le doppelgänger, ou « double/sosie » en allemand, correspond à une peur ancestrale qui s’est matérialisée dans le folklore populaire sous la forme d’une sorte de jumeau maléfique. Plus qu’un monstre qui cherche à vous déchiqueter la rate, la terreur inspirée par le doppelgänger puise sa source dans la part de l’inconnu, et installe une atmosphère lourde qui fait lentement tomber la victime dans la paranoïa en l’isolant dans son ressenti.

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On ne voit pas le doppelgänger. Ou plutôt, on ne sait pas quand il est là. L’origine du terme allemand est un peu trouble, mais il voudrait désigner l’image ou le reflet furtif qu’on aperçoit du coin de l’oeil, au point de ne pas être sûr-e de l’avoir vraiment vu. Parce que la légende veut que le moment où on le voit, c’est aussi le moment où l’on va mourir. (Et va savoir comment. Putain, voilà, je flippe.)

Il n’y a pas de bonne description ou définition du doppelgänger. La peur de l’Autre – ou cette part de soi que l’on ignore – est une peur très existentielle dont on retrouve les traces dans de nombreuses cultures ; alter egos et doubles spirituels sont autant de mauvais présages qui peuplent les mythes et légendes.

D’où vient-il ? Que me veut-il ? Aurait-il pris ma place ce jour-là ? S’il me veut du mal, comment va-t-il frapper, et pourquoi personne ne veut donc me croire ? … Il n’y a pas de réponse.

Le zombie veut vous grignoter ? Le doppelgänger, vous savez juste qu’il vous veut du mal. Il est vous, mais pas vraiment vous à la fois. Il est votre reflet. Il est votre ombre qui vous dérobe à la lumière. Il est là, et comme dirait l’autre, il ne peut en rester qu’un.

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« ihihu je suis derrière toi »

Cette idée de menace dans l’ombre, ce fantasme du double maléfique, a inspiré, vous vous en doutez, pléthore d’écrivains avec leur mal-être d’artistes maudits. Un excellent exemple serait

William Wilson, la nouvelle maudite de ce cher grand malade d’Edgar Allan Poe. Mais mieux encore est Le Horla de Guy de Maupassant, qui aurait vraiment cru être hanté par une créature ou un double maléfique au point de finir ses jours dans un asile.

Le doppelgänger, menace réelle ou trouble psychiatrique ? Peu importe, au final. Parce qu’à partir du moment où vous avez un doute, vous pouvez courir : on n’échappe pas à soi-même.

Les Djinns, a.k.a « misérable insecte »

Voilà, je vous ai donné un animal mythique féroce, une menace insaisissable, voici maintenant la créature spirituelle sur-puissante pour qui vous n’êtes qu’un pet de mouche malade, j’ai nommé : le Djinn. Ou « Djinni » au singulier, ce qui vous fait étrangement penser à « Génie », et hop, association d’idées, génie, lampe, voeux, Aladdin, gentil, cool, ahaha. NON.

De toute façon, vous ne voulez pas essayer de soumettre un Djinn. Ça les rend bougons, et rendre bougon un être qui peut vous écarteler par la pensée, c’est pas recommandé. D’accord, celui-ci, vous n’avez pas peur qu’il se cache derrière la porte – encore que « Djinn » est un terme générique qui recense toutes sortes de bestioles -, mais même en plein jour sur une place publique, il ne fait pas bon lui rentrer dedans.

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« Tu peux pas test. » – un chef-d’oeuvre de Jeffrey Lai

On retrouve le Djinn dans plusieurs traditions sémitiques, mais c’est peut-être dans le folklore arabe et islamique qu’il s’est le plus développé. Le plus souvent des créatures du feu comme nous sommes des créatures de la terre, les Djinns sont à la fois inconsistants et métamorphes, en général invisibles, mais pouvant prendre la forme d’un animal ou d’un être humain.

En soi, ils ne sont pas foncièrement mauvais, et ne rêvent pas de goûter des petits enfants ; il y en a de plus patients que d’autres, et ils vont leur chemin sans trop se soucier de la race inférieure que nous sommes.

Car ils sont bien plus puissants que nous. Les légendes veulent qu’il est possible de soumettre un Djinn, mais il vaudrait mieux savoir ce que l’on fait : à la moindre incartade, le Djinn fâché peut vous réduire à néant ou à un petit tas de souffrance éternelle. Vous le dites si j’en fais trop, parce que là j’enchaîne, pouvoirs spirituels, contrôle psychique sur l’être humain ou possession pure et simple, tout ça, tout ça.

Attention cela dit, car ce ne sont que des généralités. Comme je le disais plus haut, « Djinn » désigne plusieurs types de créatures, et ne s’arrête pas seulement à la sorte d’esprit qui peut rentrer dans votre tête et voler vos enfants. Il y a même une classification, du type de Djinn le moins puissant à celui qui se rapproche de la divinité invincible – même si tout le monde ne s’accorde pas toujours dessus.

Parmi les plus connus, il y a la charmante Goule, le terrifiant Marid, et l’inégalable Ifrit. La Goule, la moins puissante, devrait plaire aux éternels amoureux des zombies, car elle s’en rapproche beaucoup ; Djinn plus matériel que les autres (probablement parce qu’au bas de l’échelle), c’est une créature mangeuse d’homme et buveuse de sang, qui attire ses victimes en changeant de forme ou mange des cadavres les jours où la chasse est mauvaise.

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Elle ressemblerait le plus souvent à un être humain, mais en plus mort et décrépi, avec des yeux n’ayant jamais vu la lumière. Bonus : elle peut quand même « posséder » ses victimes.

Les Marids et les Ifrits, quant à eux, font partie des espèces les plus puissantes, douées d’une grande magie, et s’apparentent à des démons. Il ne se repaissent pas de chair humaine et ressemblent ainsi aux génies qui exaucent les voeux, mais s’ils en ont vraiment la capacité, il vaut mieux éviter de faire un marché avec eux.

On raconte que le roi Salomon parvint à s’en faire aider, mais selon les versions de l’histoire, ça vient d’une certaine dose de magie – ou carrément de Dieu lui-même. À jouer sans filets, vous pourriez vite vous retrouver avec tous vos organes écrabouillés dans votre petit corps frêle de pauvre mortel.

Et pour toi, quelles créatures valent autant que les zombies ?


Écoutez Laisse-moi kiffer, le podcast de recommandations culturelles de Madmoizelle.

Les Commentaires

11
Avatar de samuelle
6 avril 2014 à 10h04
samuelle
vous pouvez courir : on n’échappe pas à soi-même. Cette phrase est hyper flippante :S
0
Voir les 11 commentaires

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