Publié le 22 mars 2016
J’ai deux passions dans la vie : la fraude en tout genre et le YOLO.
Alors pour pimenter ma vie d’étudiante alsacienne, j’ai eu la bonne idée de merde d’aller faire un petit tour dans un club échangiste. En Alsace.
Un club échangiste en Alsace : la mauvaise idée
Mon but n’était pas la libération de mes chakras en compagnie de parfait•es inconnu•es, non non. Petit être curieux que je suis, mon approche était plutôt bernarddelavillardièrienne : « En immersion dans le temple du sexe ».
Naïve, j’avais beaucoup d’idées reçues sur ces endroits et j’avais envie de savoir ce qu’il s’y passait vraiment.
Est-ce que ça s’enfile vraiment dans tous les coins ? Est-ce qu’on est obligée de montrer son petit abricot ? Est-ce qu’on se prend des mains au cul de tous les côtés ? Tant d’interrogations.
Dans ma quête de vérité sur ces lieux — que je croyais être — de vice ultime, j’ai embarqué quelques copines avec moi car YOLO d’accord, mais je suis quand même une chie-culotte.
Pour le choix du lieu… On va dire que je n’ai finalement pas trop eu le choix ! Je me suis orientée vers le seul club gratuit qui existait dans mon coin, car comme dirait l’autre : « ‘manquerait plus qu’on paye pour se faire p’loter le uc ».
Un club échangiste en Alsace : la préparation
Comme le stress commençait à monter, on est allées prendre deux ou trois verres dans un petit bar en face histoire de se détendre un peu l’anorak et surtout retirer les échardes restantes des balais qu’on avait coincés dans nos culs.
Arrivées devant le club échangiste, on tremblait comme des vibros à l’aéroport.
Crédules que nous étions, on pensait qu’il fallait juste sonner pour entrer, normal quoi, comme dans les Sims !
Eh bien on s’est foutu un gros doigt dans l’œil (comme Kanye West), car après avoir appuyé sur la sonnette et attendu quelques secondes, on a vu débarquer… le boss du niveau !
Qui n’était ni plus ni moins qu’une petite mamie avec la même tête que Mimi Mathy mais version sado, jupe en cuir et bas résilles. Et le boss était vraiment à la hauteur de l’enjeu, car ça n’a pas été simple de convaincre Joséphine de passer au niveau 2.
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Un club échangiste en Alsace : les problèmes commencent
Le problème était que, grandes génies que nous étions, on s’est pointées :
- De une : un jour de semaine
- De deux : dans un club dont la moyenne d’âge avoisinait les 45-65 ans (voilà ce qui se passe quand tu veux faire la radasse).
Mimi a su percevoir en nous les brebis égarées, et elle a essayé par tous les moyens de nous dissuader d’entrer :
— J’peux voir vos cartes d’identité ? — Vous avez votre carte de membre ?
(Quand j’ai demandé comment il fallait faire pour se la procurer, j’ai quand même eu droit en guise de réponse à « Bah il faut être membre ».)
— Vous savez que la moyenne d’âge c’est 50 ans ? — Revenez vendredi, c’est pour les 35-40 ans…
On a su au final trouver les bons arguments pour la saouler au point qu’elle se dise que la meilleure façon de nous faire déguerpir au plus vite était de nous laisser entrer (je remercie pour ça mon frère qui m’a initiée au jeu de « Qui aura le dernier mot » à l’époque où je pouvais encore manger mes crottes de nez en public sans me cacher).
Un club échangiste en Alsace : et c’est parti pour le show
Je peux vous dire qu’on serrait le cul de trouille quand on a descendu les escaliers qui menaient au caveau.
Alors qu’on s’attendait à ouvrir les portes du petit boudoir sexy de Nicole Kidman dans Moulin Rouge… On s’est plutôt retrouvées dans la grotte de Panoramix.
C’était un peu la version chemin de traverse du PMU de mon village, avec le tonton Roger posé au bar qui a même pas eu le temps de se changer après la chasse.
Malgré les décos murales en bronze bien sympatoches représentant de jolis fessards féminins et masculins, il y a un truc qui nous a malheureusement fait dégager encore plus vite que Ned Stark a quitté Game of Thrones : l’équivalent de ce qui aurait pu être notre grand-mère.
Topless.
Saucissonnée dans un ensemble string ficelle et bas résilles roses, en train de danser à la barre de strip tel un pompier volontaire en exercice alerte incendie.
C’en était déjà trop pour les aventurières en carton que nous étions… On est devenues blanches comme des petits Kiri et on s’est empressées de prendre le chemin de la sortie en s’excusant maladroitement auprès de Mimi Mathy.
Cette Sainte Mimi qui, en fin de compte, voulait seulement nous protéger comme elle le fait si bien avec les ados en crise sur TF1 !
Un club libertin en Alsace : le bilan
Bilan ? Je n’ai même pas eu le temps d’apporter des réponses à mes interrogations du début étant donné que nous sommes restées six secondes (chrono en main) dans le club avant de prendre nos jambes à nos cous, et comme toutes ces émotions nous ont donné faim, on a fini la soirée dans un restaurant de tartes flambées habillées comme les Spice Girls.
Morale de l’histoire ? Trop de YOLO tue le YOLO, j’aurais dû rester mater Les Nouvelles Caméras planquées de François l’embrouille sur D8.
Alors un conseil, si vous êtes réellement intéressé•es par le libertinage, choisissez bien votre club, ne faites pas trop les pinces (au risque de vous retrouver comme moi chez Panoramix) et n’hésitez pas à prendre rendez-vous avec les gérants du club avant votre première visite pour qu’ils vous expliquent tout ce qu’il y a à savoir et qu’ils répondent à vos éventuelles questions !
Si vous êtes un•e petit•e malin•e et que vous n’aviez pas pour but de libertiner pour de vrai, arrêtez de jouer les Dora l’Exploratrice et téléchargez Les Sims pour occuper vos soirées d’ennui.
À lire aussi : Je suis libertine — Témoignage
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Les Commentaires
L'association gens +/- âgés (parce que 45 ans, c'est pas papy / mamie pour moi) + sexe (nudité, sexe, etc.) = faire sa radasse... a du mal à passer de mon côté.